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RDC: une réunion de suivi de l'accord de Nairobi sans le M23

Une fois de plus, le M23 n’est pas venu. Des membres du gouvernement congolais et de l’ex-rébellion du M23 devaient se réunir à Kinshasa, vendredi, pour évaluer l’application des engagements pris il y a près d’un an à Nairobi. Les ex-rebelles ont expliqué leur absence par des « risques sécuritaires ».



Des enfants congolais jouent sur un tank du M23 abandonné près de Goma, en RDC, en novembre 2013. REUTERS/Kenny Katombe
Des enfants congolais jouent sur un tank du M23 abandonné près de Goma, en RDC, en novembre 2013. REUTERS/Kenny Katombe

C’est la troisième fois que des membres du gouvernement congolais et de l’ex-rébellion du M23 – ce groupe armé vaincu il y a un an par l’armée de la République démocratique du Congo  – devaient se rencontrer. Mais c’est finalement en l’absence du M23 que Kinshasa a présenté les engagements pris pour le moment. Parmi ces engagements : l’amnistie pour les rebelles qui ne se sont pas rendus coupables de crimes de guerre ou de crimes contre l’humanité. 549 membres de l’ex-rébellion du M23 en ont bénéficié pour le moment.

En revanche, aucun progrès concernant le retour en RDC des ex-combattants du M23 qui ont fui en Ouganda ou au Rwanda : près de 500 ont été identifiés, mais les choses traînent. Des retards que Russ Feingold, l’envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs, tient à relativiser : « Cela fait moins d’un an que les accords ont été signés.
Des visites auprès des ex-combattants au Rwanda et en Ouganda ont eu lieu. Notre objectif maintenant est d’accélérer ce processus
 ».

Commission de réconciliation nationale

Sur le rendez-vous raté de Kinshasa, Russ Feingold tempère : « Bien sûr, c’est regrettable que le M23 ne soit pas venu, mais je ne prends pas leur absence comme une attitude négative. Ils veulent certaines assurances. Nous allons faire en sorte qu’ils se sentent à l’aise pour participer à la prochaine réunion ».

Les responsables du M23 se plaignent, en effet, que seule l’amnistie ait avancé. Ils réclament la libération d’un certain nombre de leurs prisonniers, ainsi que la mise en place de certaines commissions, par exemple une commission de réconciliation nationale, qui doit permettre de lutter contre la discrimination ethnique et résoudre les conflits fonciers – autant de raisons pour lesquelles le M23 avait pris les armes.

Kinshasa a promis de mettre en place ces commissions rapidement, et de remplir l’ensemble de ses engagements d’ici la fin de l’année.


Rfi.fr

Samedi 8 Novembre 2014 - 08:23


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