Pratiquer le carême n’a jamais été chose facile pour différentes communautés religieuses. C'est un moment de privation. Débutée depuis le 13 avril 2021, le ramadan bat son plein à Dakar. Cette période de jeûne, qui exige un certain nombre de préceptes à respecter avec rigueur, est cependant favorable à certains talibés de la capitale sénégalaise. C'est un mois faste pour ces enfants qui mendient.
Au quartier Ouakam, terminus des cars rapides, le daara de Thierno Oumar Yaya Diallo qui porte son nom, accueille l'équipe de PressAfrik. Une case située à l'extrémité gauche d'une cour commune qui regroupe plusieurs bâtisses, sert d'école. A l’entrée droite, le maître de l’école tient religieusement, entre ses mains, le Coran qu'il lit . Puis à gauche, il y a deux hommes en train de parler. A vue d’œil, cette cour pas très hygiénique, animée par des femmes faisant la cuisine, regorge plusieurs habitants de toutes tranches d’âges.
Au quartier Ouakam, terminus des cars rapides, le daara de Thierno Oumar Yaya Diallo qui porte son nom, accueille l'équipe de PressAfrik. Une case située à l'extrémité gauche d'une cour commune qui regroupe plusieurs bâtisses, sert d'école. A l’entrée droite, le maître de l’école tient religieusement, entre ses mains, le Coran qu'il lit . Puis à gauche, il y a deux hommes en train de parler. A vue d’œil, cette cour pas très hygiénique, animée par des femmes faisant la cuisine, regorge plusieurs habitants de toutes tranches d’âges.
Le marabout et le maître coranique ne parlent pas le même langage
D'emblée le marabout et directeur de cette école, Thierno Oumar, précise que sa structure n'accueille pas des talibés. Parce que cela peut lui engendrer des problèmes avec le gouvernement. « Je n’abrite que quatre Talibé ici, plus mon fils, ça fait cinq. Je refuse de prendre les Talibés parce que le gouvernement a interdit la mendicité et je ne veux pas de problèmes. Ici, j’ai interdit la mendicité », déclare-t-il comme pour se braquer devant la présence de journalistes dans sa demeure. Mais sa méfiance va s'estomper quand notre équipe lui a expliqué les raisons de sa visite: les conditions de vie des enfants-talibés en cette période de ramadan.
Pris en aparté, le maître coranique, d’un air plutôt calme, contredit les propos du directeur. « La mendicité est autorisée au sein de cette structure, même en cette période de ramadan, bien que le coran l’interdit », dit-il.
Le marabout confie ensuite qu'il n'a pas beaucoup de soucis à se faire pour ce qui est des vivres en cette période de jeûne. Pendant le ramadan, il reçoit plusieurs dons de ses disciples. « J’ai bien anticipé le carême, tu peux voir le congélateur, il est plein et les femmes préparent parce qu’on doit couper le jeûne à 19h 45. On mange bien, et je nourris bien mes Talibés. Les heures de prières sont respectées, tous les Talibés jeûnent et même les mamans de cette cour », a affirmé Thierno Oumar d’un air agité et peu rassurant.
Faux ! Semble rétorquer, dans un coin reculé de la maison, le maître coranique qu'il emploie. « On n’a pas reçu des dons de la mairie ni du président. On n’a reçu que des dons des différentes personnes, des citoyens. Ce daara compte une trentaine d’élèves qui ne vivent pas ici. Seule quatre y vivent, l’inscription est à 2500 et la mensualité à 1500 ».
"On doit ramener 400 à 500 frs par jours au marabout"
Faux ! Semble rétorquer, dans un coin reculé de la maison, le maître coranique qu'il emploie. « On n’a pas reçu des dons de la mairie ni du président. On n’a reçu que des dons des différentes personnes, des citoyens. Ce daara compte une trentaine d’élèves qui ne vivent pas ici. Seule quatre y vivent, l’inscription est à 2500 et la mensualité à 1500 ».
"On doit ramener 400 à 500 frs par jours au marabout"
A l'arrêt des cars rapides, l'équipe de PressAfrik a rencontré un groupe de jeunes talibés. Avec un pot en main, Samba Badiane, âgé de 10 ans, déclare qu'il vient du Daara Tol. Il confie être bien nourri dans son internat. « Nous sommes bien nourris, on nous garde bien. On ne travaille pas. Le maître coranique nous autorise à aller mendier. On doit lui ramener 400 à 500 par jour. On commence à mendier de 8h à 11h, ensuite le soir de 15h à 18h et on arrête », a déclaré ce jeune en compagnie de ses camarades.
Pour rappel, le Gouvernement du Sénégal a mis plusieurs fois en place des programmes pour retirer les enfants de la rue. Toutefois, le phénomène de la mendicité des enfants de la rue demeure toujours dans les rues de la capitale sénégalaise. Et les enfants-talibés ne semblent pas s'en plaindre. Surtout dans cette période où les donateurs augmentent leur générosité.
Pour rappel, le Gouvernement du Sénégal a mis plusieurs fois en place des programmes pour retirer les enfants de la rue. Toutefois, le phénomène de la mendicité des enfants de la rue demeure toujours dans les rues de la capitale sénégalaise. Et les enfants-talibés ne semblent pas s'en plaindre. Surtout dans cette période où les donateurs augmentent leur générosité.
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