
A quelques semaines de la Tabaski, le Rond-point de Liberté 6, pourtant débarrassé de ses commerçants ambulants il y a quelques mois seulement lors d’une opération Augias menée de manière spectaculaire par le ministre de l’Hygiène publique, M. Abdou Karim Fofana, est de nouveau squatté par les vendeurs qui en avaient été chassés. Ces acteurs de l’informel étalent leurs différents produits tout le long du trottoir barrant ainsi la route aux piétons obligés ainsi de partager la voie avec les véhicules. Une occupation anarchique à l’origine de fréquents accidents. « Certes, la manière dont nous occupons les trottoirs et la chaussée n’est pas normale ni jolie à voir mais nous sommes des jeunes responsables. En nous, repose l’espoir de nos différentes familles », se justifie faussement Papa Cheikh Faye, un jeune marchand ambulant.
Conscients du désordre qu’ils sèment, ces vendeurs à la sauvette sédentarisés prétendent n’avoir pas le choix. C’est malgré eux que la rue leur sert de lieu de travail. Juste à côté de notre premier interlocuteur, un autre de ses collègues saisit la balle au rebond. Selon lui, l’émergence ne peut rimer qu’avec une offre conséquente d’emplois. Ce qui ne serait pas le cas actuellement. Aussi dit-il en vouloir aux autorités ainsi qu’à certains riverains qui les vilipendent sans pour autant chercher à savoir leurs conditions de vie. « La plupart d’entre nous ne sont pas de la capitale. Beaucoup viennent de l’intérieur du pays et sont des soutiens de famille ».
Une position partagée curieusement par un jeune du quartier. En effet, Abdoul Aziz Diop pense que cette occupation est compréhensible dans la mesure où ces jeunes sont dans la débrouillardise. « Ils ne font rien de mal. Au contraire, ils sont à encourager. Car ils jouent un rôle important dans la chaine de production économique du pays », plaide en leur faveur le jeune habitant du quartier. « Il faut que les gens arrêtent de stigmatiser ces jeunes, ils ne sont pas à l’origine du désordre. L’informel occupe 80 % de notre économie. Donc, la meilleure solution est d’enrôler ces jeunes dans la chaîne de production » explique un autre jeune homme qui soutient que le monde informel fait partie de notre système économique.
Selon la plupart de ces ambulants, dans un contexte de relance économique après plus de trois mois sans activités, le secteur informel a été drastiquement secoué par la pandémie de la covid-19. « Mais cela ne justifie en aucun cas l’occupation anarchique des rues et des trottoirs », s’offusque une dame dont la voie menant à sa maison est presque obstruée. Aussi, déplore-t-elle l’inertie de l’Etat qui se manifeste par des actions d’éclat sans que celles-ci ne soient suivies d’effets. En attendant, les marchands ambulants chassés à grand renfort médiatique il y a quelques mois du Rondpoint de Liberté VI ont repris tranquillement leurs activités sur les mêmes lieux…
Le Témoin
Conscients du désordre qu’ils sèment, ces vendeurs à la sauvette sédentarisés prétendent n’avoir pas le choix. C’est malgré eux que la rue leur sert de lieu de travail. Juste à côté de notre premier interlocuteur, un autre de ses collègues saisit la balle au rebond. Selon lui, l’émergence ne peut rimer qu’avec une offre conséquente d’emplois. Ce qui ne serait pas le cas actuellement. Aussi dit-il en vouloir aux autorités ainsi qu’à certains riverains qui les vilipendent sans pour autant chercher à savoir leurs conditions de vie. « La plupart d’entre nous ne sont pas de la capitale. Beaucoup viennent de l’intérieur du pays et sont des soutiens de famille ».
Une position partagée curieusement par un jeune du quartier. En effet, Abdoul Aziz Diop pense que cette occupation est compréhensible dans la mesure où ces jeunes sont dans la débrouillardise. « Ils ne font rien de mal. Au contraire, ils sont à encourager. Car ils jouent un rôle important dans la chaine de production économique du pays », plaide en leur faveur le jeune habitant du quartier. « Il faut que les gens arrêtent de stigmatiser ces jeunes, ils ne sont pas à l’origine du désordre. L’informel occupe 80 % de notre économie. Donc, la meilleure solution est d’enrôler ces jeunes dans la chaîne de production » explique un autre jeune homme qui soutient que le monde informel fait partie de notre système économique.
Selon la plupart de ces ambulants, dans un contexte de relance économique après plus de trois mois sans activités, le secteur informel a été drastiquement secoué par la pandémie de la covid-19. « Mais cela ne justifie en aucun cas l’occupation anarchique des rues et des trottoirs », s’offusque une dame dont la voie menant à sa maison est presque obstruée. Aussi, déplore-t-elle l’inertie de l’Etat qui se manifeste par des actions d’éclat sans que celles-ci ne soient suivies d’effets. En attendant, les marchands ambulants chassés à grand renfort médiatique il y a quelques mois du Rondpoint de Liberté VI ont repris tranquillement leurs activités sur les mêmes lieux…
Le Témoin
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