L'Assemblée nationale de Sierra Leone a voté, vendredi 23 juillet, l'abolition de la peine de mort. La peine capitale sera désormais remplacée par une peine d'emprisonnement à perpétuité ou à un minimum de 30 ans. Le président Julius Maada Bio doit encore promulguer le texte.
Cette ancienne colonie britannique d'Afrique de l'Ouest était critiquée par les défenseurs des droits de l'Homme pour n'avoir pas aboli officiellement la peine de mort, bien que les dernières exécutions y remontent à plus de vingt ans et que les sentences soient généralement commuées en peines de réclusion à perpétuité.
En mai, le vice-ministre de la Justice, Umaru Napoleon Koroma, avait annoncé que le gouvernement allait abolir la peine de mort pour "faire respecter les droits humains fondamentaux des Sierra-Léonais".
La Constitution sierra-léonaise de 1991 prévoit la peine capitale pour le vol aggravé, le meurtre, la trahison et la mutinerie.
Lors d'un vif débat vendredi entre les 146 membres de l'Assemblée nationale, le chef de la majorité parlementaire, Mathew Nyumah, a appelé ses collègues à voter l'abolition de la peine de mort.
"Veuillez comprendre que nous faisons ce sacrifice pour nous conformer aux meilleures pratiques internationales", a-t-il dit lors de la séance.
84 personnes condamnées entre 2016 et 2020
Ce vote intervient alors que la peine capitale est de plus en plus rare en Afrique. Le Malawi l'a ainsi abolie en avril, et le Tchad l'année dernière.
En Sierra Leone, les dernières exécutions ont eu lieu en 1998, quand 24 officiers de l'armée ont été mis à mort après une tentative de coup d'État un an auparavant.
Selon Amnesty International, fin 2020, on comptabilisait 144 pays abolitionnistes en droit ou de facto, c'est-à-dire n'ayant pas procédé à des exécutions au cours des dix dernières années. Soit près des trois quarts des États dans le monde.
Malgré un sol regorgeant de diamant, la Sierra Leone est l'un des pays les plus pauvres de la planète. Son économie, gangrenée par la corruption, a été dévastée par une guerre civile atroce (1991-2002) qui a fait quelque 120 000 morts.
Une commission vérité et réconciliation mise en place pour enquêter sur le brutal conflit avait recommandé dans les années 2000 l'abolition de la peine de mort, l'assimilant à un "affront à la civilisation".
Mais les dirigeants sierra-léonais s'y étaient opposés. Les tribunaux ont ainsi condamné 84 personnes à la peine de mort entre 2016 et 2020, selon l'ONU.
Cette ancienne colonie britannique d'Afrique de l'Ouest était critiquée par les défenseurs des droits de l'Homme pour n'avoir pas aboli officiellement la peine de mort, bien que les dernières exécutions y remontent à plus de vingt ans et que les sentences soient généralement commuées en peines de réclusion à perpétuité.
En mai, le vice-ministre de la Justice, Umaru Napoleon Koroma, avait annoncé que le gouvernement allait abolir la peine de mort pour "faire respecter les droits humains fondamentaux des Sierra-Léonais".
La Constitution sierra-léonaise de 1991 prévoit la peine capitale pour le vol aggravé, le meurtre, la trahison et la mutinerie.
Lors d'un vif débat vendredi entre les 146 membres de l'Assemblée nationale, le chef de la majorité parlementaire, Mathew Nyumah, a appelé ses collègues à voter l'abolition de la peine de mort.
"Veuillez comprendre que nous faisons ce sacrifice pour nous conformer aux meilleures pratiques internationales", a-t-il dit lors de la séance.
84 personnes condamnées entre 2016 et 2020
Ce vote intervient alors que la peine capitale est de plus en plus rare en Afrique. Le Malawi l'a ainsi abolie en avril, et le Tchad l'année dernière.
En Sierra Leone, les dernières exécutions ont eu lieu en 1998, quand 24 officiers de l'armée ont été mis à mort après une tentative de coup d'État un an auparavant.
Selon Amnesty International, fin 2020, on comptabilisait 144 pays abolitionnistes en droit ou de facto, c'est-à-dire n'ayant pas procédé à des exécutions au cours des dix dernières années. Soit près des trois quarts des États dans le monde.
Malgré un sol regorgeant de diamant, la Sierra Leone est l'un des pays les plus pauvres de la planète. Son économie, gangrenée par la corruption, a été dévastée par une guerre civile atroce (1991-2002) qui a fait quelque 120 000 morts.
Une commission vérité et réconciliation mise en place pour enquêter sur le brutal conflit avait recommandé dans les années 2000 l'abolition de la peine de mort, l'assimilant à un "affront à la civilisation".
Mais les dirigeants sierra-léonais s'y étaient opposés. Les tribunaux ont ainsi condamné 84 personnes à la peine de mort entre 2016 et 2020, selon l'ONU.
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