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Sorties sur la crise universitaire: Idrissa Seck joue-t-il avec le feu ?



Les violentes manifestations notées à l’université Cheikh Anta Diop ont fini d’installer la désolation chez les citoyens du pays qui s’inquiètent du sort des étudiants blessés ou arrêtés, mais aussi des dégâts causés par la colère des étudiants et la riposte des policiers. La majeure partie de ces citoyens cherchent à éteindre ce feu.
 

L’ancien Premier ministre, Idrissa Seck en fait-il partie ? Le maire de Thiès semble vouloir jouer avec ce feu. Au moment où la plupart des acteurs politiques calme le jeu, il donne l’impression de chercher à attiser les flammes qui ont installé « insécurité dans le temple du savoir ». Pourtant, ce feu constitue une menace pour tous les citoyens. Plusieurs centaines de millions ont été perdus par l’Etat en l’espace quelques heures. Les caisses de l’Etat seront encore vidées pour réparer les préjudices.


D’autres Sénégalais empruntant l’avenue Cheikh Anta Diop ont vécu des moments de perturbations. C’est dans cette ambiance que le maire de Thiès est monté au créneau. « L'éducation c'est non seulement un droit, mais c'est la principale source de développement du Sénégal. La mine d'or, de diamant, de pétrole de ce pays, c'est le savoir qu'on installe dans la tête de nos enfants. Et c'est ce qui fera l'émergence et la croissance », a déclaré l’ancien Premier ministre lors d’une visite à Saint-Louis. « Ce n'est pas en mettant des forces de l'ordre dans l'université que l'on réglera le problème. Il n'y a que des gens incultes qui continuent de penser que la répression est un outil de gouvernement.
 
La répression, la dictature finissent toujours par tomber dans des situations dramatiques », a-t-il dit. En dénonçant la présence des étudiants dans l’université, Idrissa Seck semble occulter les dégâts causés par ces derniers. Certains pensionnaires de l’université semblaient avoir des visées autres que le paiement des bourses ou l’inscription en Master. En attestent la violence des heurts. Des coups des pierres, l’usage de gourdins. Ils ont utilisé tout ce qui peut détruire pour mettre à sac la direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar. D’autres biens publics ont été saccagés.
 

Le déploiement des forces de l’ordre au sein du campus a sans doute contribué à diminuer l’ampleur des destructions. Au nom du respect des franchises universitaires, l’Etat ne doit pas s’abstenir d’intervenir dans le campus. Même s’il faut condamner les abus, le vol d’objet, la destruction d’ordinateur, d’une manière générale le saccage des chambres des étudiants. Les forces de l’ordre doivent faire preuve de beaucoup plus de retenue. Pénétrer dans des chambres pour insulter ou détruire est inacceptable. Mais cela ne doit pas pousser les hommes politiques à essayer une récupération visant à attiser la tension. Le Sénégal a besoin d’une paix sociale.

 
Certes nous avons besoin d’une opposition forte, alerte pour pousser le « régime à accélérer la cadence », mais la préservation de la paix sociale est nécessaire surtout avec les tensions connues en 2012.

Issa Ndiaye

Lundi 26 Mai 2014 - 12:38


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