Ils sont une demi-douzaine de jeunes et discutent de leur prochaine patrouille. Ils sortiront vers 20h pour veiller à la tranquillité du quartier et empêcher ceux qu’on appelle les Niggers, un gang connu depuis plusieurs années à Khartoum, de s’en prendre aux habitants.
« Ils étaient là avant la révolution. Mais pas aussi nombreux. Le régime utilise les Niggers comme prétexte pour réprimer, justifier l’existence d’un Conseil militaire, raconte Mohamed Tahir. Avant ils avaient des bâtons, des couteaux, mais maintenant ils ont des armes à feu. Ils entrent dans les maisons, terrorisent et volent les habitants. Ils seraient une quinzaine par groupe. Ils seraient même transportés ensemble jusqu’ici par camion. »
Internet est coupé depuis l’attaque du sit-in. Les jeunes se débrouillent. Ils se reconnaissent avec des codes, en sifflant, avec la lumière de leurs téléphones, en s’appelant ou en s’envoyant des SMS. Et ces vigiles nocturnes assurent qu’il n’y a pas d’abus. « On se met aux carrefours. Si on voit un étranger, on l’arrête. On connaît tout le monde. On le fouille, on cherche des armes. On commence tard le soir. Tout est fermé, donc des gens extérieurs n’ont pas de raison de venir ici », explique Mohamed Haider Osman.
Problème dans leur récit : aucun n’a vu les Niggers. Aucun ne peut montrer une de leurs victimes. Il pourrait en fait s’agir d’une rumeur. L’Alliance civile a d’ailleurs mis en garde contre ces fausses informations diffusées selon elle par le régime, pour faire tomber les Soudanais dans la paranoïa.
« Ils étaient là avant la révolution. Mais pas aussi nombreux. Le régime utilise les Niggers comme prétexte pour réprimer, justifier l’existence d’un Conseil militaire, raconte Mohamed Tahir. Avant ils avaient des bâtons, des couteaux, mais maintenant ils ont des armes à feu. Ils entrent dans les maisons, terrorisent et volent les habitants. Ils seraient une quinzaine par groupe. Ils seraient même transportés ensemble jusqu’ici par camion. »
Internet est coupé depuis l’attaque du sit-in. Les jeunes se débrouillent. Ils se reconnaissent avec des codes, en sifflant, avec la lumière de leurs téléphones, en s’appelant ou en s’envoyant des SMS. Et ces vigiles nocturnes assurent qu’il n’y a pas d’abus. « On se met aux carrefours. Si on voit un étranger, on l’arrête. On connaît tout le monde. On le fouille, on cherche des armes. On commence tard le soir. Tout est fermé, donc des gens extérieurs n’ont pas de raison de venir ici », explique Mohamed Haider Osman.
Problème dans leur récit : aucun n’a vu les Niggers. Aucun ne peut montrer une de leurs victimes. Il pourrait en fait s’agir d’une rumeur. L’Alliance civile a d’ailleurs mis en garde contre ces fausses informations diffusées selon elle par le régime, pour faire tomber les Soudanais dans la paranoïa.
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