La boulangerie n’a pas encore ouvert ses portes, mais la file s’allonge aujourd’hui dans le quartier d’Oumdurman, c’est l’un des seuls fournils en activité. Hassan Mohammed se tient devant la grille métallique. « J’attends depuis des heures. J’ai tourné longtemps pour trouver une boulangerie ouverte. Partout on m’a dit qu’il n’y avait plus de farine. La conséquence, c’est que les prix vont augmenter », craint Hassan Mohammed.
La grille s’ouvre et les pains s’arrachent en quelques minutes. Adia Abdallah est vendeuse de thé, la hausse des prix l’étouffe. « Le petit pain est vendu 35 livres à l’unité. Ça a beaucoup augmenté. Il y a un an, la vie était plus facile, le pain était à 5 livres. Il y a trois jours, c’était 20 livres. Moi, je vis chaque jour avec 2 000 livres pour la maison. Je viens d’en dépenser 600 rien que pour du pain. Ces trois derniers jours, c’est très compliqué pour moi. Ainsi va la vie au Soudan », souffle Adia Abdallah.
« Le pays est au bord du chaos »
80% du blé nécessaire à la consommation nationale est importé et tout passe par Port-Soudan, explique Issam Akasha. Ce représentant d’un syndicat de boulangers de Khartoum possède cinq fournils, mais sans farine, il n’a pas pu les faire tourner. Pour lui, il y a urgence.
« Au Soudan, chaque année, à partir du mois de mai nous avons épuisé tous nos stocks de blé produits sur le territoire. On dépend alors uniquement des importations. Aujourd’hui des quantités immenses de blé sont entreposées à Port-Soudan. Cette région orientale c’est notre porte vers l’extérieur. Le sucre, l’essence, le gaz, les médicaments, tout est bloqué. Le gouvernement doit faire quelque chose pour que la crise n’affecte pas les citoyens. Le pays est au bord du chaos. »
Une dispute éclate dans la file d’attente. Certains pensent que les blocages à l’est sont instrumentalisés par les militaires au pouvoir qui laissent la situation se dégrader. Les généraux tenteraient de faire porter le chapeau au gouvernement civil. La crise est politique, mais les conséquences économiques sont désastreuses. Le tout dans un contexte de tensions exacerbées entre civils et militaires, trois semaines après une tentative de coup d’État déjouée.
La grille s’ouvre et les pains s’arrachent en quelques minutes. Adia Abdallah est vendeuse de thé, la hausse des prix l’étouffe. « Le petit pain est vendu 35 livres à l’unité. Ça a beaucoup augmenté. Il y a un an, la vie était plus facile, le pain était à 5 livres. Il y a trois jours, c’était 20 livres. Moi, je vis chaque jour avec 2 000 livres pour la maison. Je viens d’en dépenser 600 rien que pour du pain. Ces trois derniers jours, c’est très compliqué pour moi. Ainsi va la vie au Soudan », souffle Adia Abdallah.
« Le pays est au bord du chaos »
80% du blé nécessaire à la consommation nationale est importé et tout passe par Port-Soudan, explique Issam Akasha. Ce représentant d’un syndicat de boulangers de Khartoum possède cinq fournils, mais sans farine, il n’a pas pu les faire tourner. Pour lui, il y a urgence.
« Au Soudan, chaque année, à partir du mois de mai nous avons épuisé tous nos stocks de blé produits sur le territoire. On dépend alors uniquement des importations. Aujourd’hui des quantités immenses de blé sont entreposées à Port-Soudan. Cette région orientale c’est notre porte vers l’extérieur. Le sucre, l’essence, le gaz, les médicaments, tout est bloqué. Le gouvernement doit faire quelque chose pour que la crise n’affecte pas les citoyens. Le pays est au bord du chaos. »
Une dispute éclate dans la file d’attente. Certains pensent que les blocages à l’est sont instrumentalisés par les militaires au pouvoir qui laissent la situation se dégrader. Les généraux tenteraient de faire porter le chapeau au gouvernement civil. La crise est politique, mais les conséquences économiques sont désastreuses. Le tout dans un contexte de tensions exacerbées entre civils et militaires, trois semaines après une tentative de coup d’État déjouée.
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