Le président de l’Université de Strasbourg (Bas-Rhin), Michel Deneken, « condamne avec la plus grande fermeté l’agression antisémite qui a eu lieu sur le campus universitaire dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 janvier 2024, dont j’ai eu connaissance le jeudi 1er février », et qui a donné lieu à des dépôts de plaintes.
Il explique que « trois jeunes gens juifs, dont deux étudiants, ont été victimes d’une agression physique et verbale aux cris de fascistes sionistes par un groupe de six personnes. Les conséquences de leur agression ont été constatées par la médecine de ville et la médecine légale après un dépôt de plainte à la police ». Michel Deneken dit s’être entretenu avec une des victimes, un étudiant en droit. « Il a été frappé, jeté à terre, c’est un fait très grave », a déclaré le président de l’université. « C’est une violence qu’on n’a jamais connue ici ». Depuis l’attentat du Hamas contre Israël le 7 octobre, « on a eu des tags qu’on effaçait le matin pour éviter que les esprits s’enflamment. Ces jours-ci on a eu quelques blocages avec des slogans limites parfois par rapport à Israël, mais c’est la première fois qu’on a des faits aussi graves », a-t-il poursuivi, annonçant que l’université allait aussi porter plainte. Selon le journal L’Alsace, des sœurs jumelles âgées de 23 ans et un ami, âgé de 25 ans, se sont rendus dimanche soir sur le campus de l’Esplanade à Strasbourg pour recouvrir des tags antisémites récemment tracés sur les murs, allée René-Capitant, à proximité de la fac de droit. Il était 23h30 environ, les trois jeunes ont sorti de la peinture et des affiches appelant à la libération des personnes détenues en otage à Gaza. « Cette agression physique antisémite commise en réunion ne peut rester impunie », a déclaré Samuel Lejoyeux, président de l’UEJF dans un communiqué. « Elle doit également servir d’alerte généralisée : la diabolisation d’Israël nourrie par les groupuscules d’extrême gauche dans les universités entraîne la violence antisémite. Il est urgent de cesser de la tolérer ». « Cette agression va à l’encontre des valeurs de tolérance et d’humanisme que prône et enseigne l’Université de Strasbourg et qui sont le socle de notre Nation », estime pour sa part le Crif d’Alsace. L’anti-sionisme est une idéologie opposée à l’État juif d’Israël ou à sa politique. L’antisémitisme consiste en la haine des juifs.
Des « militants antisionistes »
Une jeune femme leur a demandé d’arrêter, ce qu’ils n’ont pas fait, et elle est revenue avec cinq autres personnes, « pour certains vêtus de sombre avec des masques chirurgicaux », relève le quotidien alsacien. Le jeune homme, étudiant en droit à Strasbourg, et militant de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a pu se détacher du groupe pour se réfugier dans un commerce encore ouvert d’où il a appelé la police. Quand celle-ci est arrivée, les agresseurs étaient déjà partis.
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