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Suivez en DIRECT le 11e jour du procès Imam Ndao et Cie

Il y a de fortes chances que Makhtar Diokhané et l'imam Alioune Badara Ndao passent devant la barre ce mercredi au 11e jour du procès inédit qui juge des Sénégalais pour des faits liés au terrorisme, à la Chambre criminelle de Dakar...



Suivez en DIRECT le 11e jour du procès Imam Ndao et Cie
L'audience est suspendue jusqu'à demain 9 heures

17h 15 : la parole à la défense


Pourquoi les parents de l’épouse de Ndèye Sy pensent que vous aviez aidé sa fille
Vous n’avez jamais tenté de rejoindre les groupes de djihadiste ?

Non.
Est-ce que vous connaissez Makhtar Diokhané ?
Non.
Est-ce que vous connaissiez Imam Alioune Ndao ?
Je ne le connais pas.
Est-ce que vous connaissiez Ibrahima Ba ?
Oui. Je l’ai rencontré qu’à 2 reprises 
Où est-ce qu’il est actuellement, il ne serait pas en Lybie ?
Je ne sais pas.
Penda Ba est partie avec qui donc ?
Elle est partie avec Ndèye Sy.

Le procureur : Lorsque  Abdourahmane Mendy vous aviez dit que Abdallah Ba et Abdallah Dièye sont morts
Il n’a pas dit cela devant la barre.
Code D41 e connais Imam Ndao à Kaolack pour  une visite de courtoisie. Après j’avais su que la femme de Abdallah Dièye avait des difficultés financièrement. Par la suite j’allais la voir à Kaolack. A chaque fois je me déplacé une fois sur place je lui ai remis un billet de 5 000 francs Cfa.
Pourquoi tout ce déplacement, et pourquoi ne pas se limiter aux transferts d’argent vu ce que vous dépensez avec le déplacement ainsi que ce que vous allez donner à la femme d’Abdoulaye
Dièye. Je voulais voir les enfants c’est pourquoi je me déplaçais.   
Lors de la perquisition un document a été retrouvé chez lui, qu'en est-il de ce document ?
 Je conteste la paternité du document ?
D20/7 il a été saisi lors de la perquisition de votre chambre, un document intitulé le Serment de Cheikh Abrachid, qui disait ses ennemis  ont travesti la religion et ils ont jeté des insultes sur nous en disant que nous étions des terroristes.
J’ignorai même son contenu du document car je ne parlais pas arabe.
Vous êtes membre d’un groupe intitulé Doha ?
Nous sommes un groupe de 15 personnes de Daha Sénégal.

16h 30 suite interrogatoire Moustapha Diatta 
Le procureur:
Vous êtes poursuivi pour détention  des minutions de calibre 4. 5 interdits par la législation Sénégalaise ? La famille de Ndèye Sy pense que vous avez quelque chose à voir avec  le départ de leur fille Ndèye Sy.
L'accusé : Non. Non
Le procureur : Au moment d’aller en Libye, Abdallah Ba ne vous a jamais dit qu’il était en Libye ?
L'accusé : Non.
Le procureur : Vous vous êtes entendus combien de fois après son départ ?
L'accusé : Nous nous sommes entretenus 2 fois. Il m’a salué pour me dire qu’il était arrivé.
Le procureur : Vous lui avez demandé ses activités là-bas ?
L'accusé : Non. Parce qu’il n’avait pas
Le procureur : Abdallah Dièye ne vous a jamais parlé de son voyage ?
L'accusé : Oui. Et je savais qu’il devait faire le voyage avec Abdallah Ba. Ils m’ont dit qu’ils allaient prendre la voie terrestre. Et je pense que Abdallah Dièye avait financé le voyage 
Le procureur : Ndèye Sy avait appliqué la burka intégrale après son mariage avec Abdalah Ba, je vous rappelle que c’est le père qui la dit lors de son audition à la Dic.  
L'accusé : Oui.
Le procureur : Vous connaissiez Boubacar Decoll Ndiaye ?
L'accusé : C’est mon ami et avec mon petit frère nous partagions le même quartier on s’est connu depuis l’enfance.
Le procureur : Pour les autres amis vous saviez qu’ils étaient en train de combattre.
L'accusé : Non.
Le procureur : Decoll ne vous a pas informé du décès d’Abdoulaye Ba ?
L'accusé : Non.
Le procureur : Devant la barre Boubacar Decoll Ndiaye votre ami a dit que lorsque vous avez voulu vous rendre à Kaolack pour rendre visite à l’épouse d’Abdoulaye Dièye se trouvant dans le daara d’Imam Ndao, il avait dit qu’il va faire le voyage avec vous pour interroger Imam Ndao sur les rumeurs de la mort des djihadistes sénégalais en Libye.
L'accusé : Oui. Je le confirme.
Le procureur : Boubacar Decoll vous envoyait régulièrement de l’agent. A quelle fin ?
L'accusé : Boubacar Ndiaye envoyait de l’argent à sa maman. Et c’est moi qui partais retirer l’argent pour éviter le déplacement de sa maman.  
Le procureur : Code D/8. Pourtant 2 de vos frères les nommé Mame Cheikh Faye et Abdourahmane Mendy dit Dominique Mendy ont rejoint les groupes de Djihadiste de la Libye.
L'accusé : Je n’ai ni contact
Le procureur :  Vous aviez déclaré devant le juge que "le nommé Mame Cheikh Faye, vous ne vous connaissiez pas, mais peut être un ami sur facebook sans le connaitre. Quant au nommé Abdourahmane Mendy depuis lors nous avons plus de nouvelles ". 
Le juge : Quand vous êtes parti à Kaolack pour voir l’épouse d’Abdallah Dièye. Est-ce que vous n’étiez pas là-bas pour demander à Habibatou d’aller retrouver son mari en Libye ?
L'accusé : Non. J’y étais juste pour llui rendre visite et voir les enfants.

15h 30 L’interrogatoire de Moustapha Diatta avec le juge. 
Moustapha Diatta, né le 03 aout 1979 à Dakar, de feu Ousmane et Mariama Diatta, se disant agent immobilier, domicilié à la Sicap-Baobab ne 448H, marié avec 4 enfants.
Le juge : Vous êtes poursuivi  pour acte de terroriste par menace à l’autorité de l’Etat. Acte de terrorisme par association de malfaiteur, apologie de terrorisme et détention d’arme sans autorisation administrative. Les circonstances de votre arrestation ?
L'accusé : Je suis agent de recouvrement journalier. Quand je quittais le bureau à bord de ma moto 3 hommes m’ont interpellé et ils ont confisqué la clé de ma moto.
Le juge : Vous êtes une fois sorti du pays ?
L'accusé : Je ne suis jamais sortis du pays.
Le juge : Vous avez des amis qui sont en Libye ?
L'accusé : En dernièrement j‘ai su que mon ami Abdallah Ba est en Libye et Abdoulaye Dièye.  
Le juge : Quels sont vos liens entre Abdallah Ba ?
 L'accusé : Il était mon ami, nous étions comme des frères. Nous partagions la même mosquée et nous avions l’habitude de rester dans  la mosquée pour discuter avec lui après les prières.
Le juge : Comment s’appelle l’épouse d’Abdalah Ba ?
L'accusé : Son épouse s’appelle Ndèye Sy. D’après sa maman elle est partie rejoindre son époux qui était en Lybie.
Le juge : Vous êtes restez à Kaolack ?
L'accusé : Imam Ndao nous a reçus après la prière de 17 h et il nous a parlé de l’importance de la prière et de la religion.
Je n’avais pas la confirmation d’Abdallah Ba. J’étais ici en contact avec Ibrahima Ba qui est un ami à Abdallah Ba. Ibrahima Ba était l’agent financier du groupe. C’est lui qui finançait les gens à hauteur de 150 000 francs Cfa.
Juge : qui sont Zaid Ba et Aboubacry Ndiaye
L’accusé : je ne les connais pas
Le procureur : Vous avez une arme HATSAN155 et des munitions 4.5 millimètre. Ou est-ce que vous avez acheté l’arme ?
L'accusé : Je l’ai acheté légalement à l’Armurerie dakaroise. Le calibre 4/5 est destiné est même au mineur. Et on m’a rien demandé seulement la photocopie de ma carte d’identité.

15h 21 : Reprise de l'audience l'accusé Moustapha Diatta devant la barre

13h 12 : L'audience est suspendue jusqu'à 15 heures

Fin de l'interrogatoire de Mamadou Ba
Le procureur :
 après le départ de Abdoullah Diop est ce que vous avez eu ses nouvelles.
L'accusé : Il m’a appelé un jour.
Le procureur : Mais vous aviez dit au juge d’instruction que ce sont les mêmes personnes dont Moustapha Faye Lamine Coulibaly et Pape Moussa Sow qui ont convaincu Pape Kibily Coulibaly d’aller faire le djihad. Il fut un temps où j’étais prêt à rejoindre les groupes djihadistes parce qu’il y avait de la charia dans leur territoire. Et leur terme générique était le Moudjahidine.
Vous aviez dit que j’étais resté sans nouvelle de Moustapha Faye, et l’envie d’y allait n’y était plus parce que vous n’aviez pas voulu laisser votre maman malade toute seules. Est-ce que ce n’est pas ça qui vous a démotivé, à rejoindre les groupes en Syrie ?  
L'accusé : Je n’ai jamais dit cela.

12h 10 : La défense interroge l’accusé 
La défense : Votre conception du Djihad
L’accusé : Faire des efforts pour sa religion.
La défense : Quel est votre conception des terroristes.
L’accusé : Je n’en connais pas grand-chose.
La défense : Par rapport à l’application Télégramme, vous confirmez avoir parlé avec 2 personnes dont Ibrahima Ba et Abou Hatim. Vous le confirmez ?
L’accusé : Oui je le confirme.
Me Mounirou Balal : Quel est votre appréciation d’une personne en kamikaze et qui se rend dans un endroit et qui s’explose pour tuer des personnes et qui dit que c’est au nom de l’islam. Est-ce que vous êtes d’accords sur cela ?
L’accusé : Je n’ai jamais vu un kamikaze. Et je ne pense pas que la personne qui le fait n’est pas un musulman.

11h 40: Suite et fin de l'interrogatoire du procureur avec l'accusé. 
Le procureur : Est-ce que vous estimez que votre interrogatoire est long ?
L'accusé : Oui. Je pensais qu’aller venir et répondre quelques questions et repartir.  Toutefois, je tiens à préciser que Adjidan Mbaye m’avait souligné qu’il été il l'inculpeur en ses termes: "Boy je suis un inculpeur". Moustapha Faye et Pape Moussa Sow m’avaient dit qu’il allait en Mauritanie pour aller étudier.
Le procureur : Vous avez dit  "Moustapha Faye m’a appelé au téléphone pour venir les rencontrer au niveau de la Brioche Doré de Diamalaye en compagnie de mes amis de Kibily et Abdallah Diop? Et lors de ses rencontres que Kibily n’avait pas pris part car il était à l’école. Et que Moustapha Faye disait qu’il avait déjà trouvé l’itinéraire pour rejoindre les djihadistes de Boko-Haram. En nous demandant d’attendre encore leur retour au Sénégal car ils devaient partir à l’étranger le temps qu’ils reviennent au Sénégal.
L’accusé : Je ne m’en rappelle pas. Et cette rencontre n’a jamais eu lieu".
Le procureur : Est-ce que Moustapha Faye vous a présenté avec le nommé Ibrahima Ba sur une photo arborant une arme.
L'accusé : Non.
Le procureur : Est-ce que vous avez eu à communiquer avec Moustapha Faye ?
L'accusé : Non.
Le procureur : Pourtant c’est à cause de lui que vous avez installé le Télégramme.  Je vais vous rappelez IceD65/209 que pensez-vous de la manière dont l’islam est pratiqué au Sénégal ?
L'accusé : L’islam la manière dont elle est pratiquée au Sénégal n’est pas conforme à la volonté divine. 
Le procureur : Votre appréciation des confréries au Sénégal ?
L'accusé : Je n’ai pas de problème avec les confréries du Sénégal.
Le procureur : Je vous rappelle votre réponse au magistrat instructeur, vous avez dit que j’estime qu’elles ne sont pas indispensables parce que les musulmans peuvent pratiquer leur religion sans appartenir à une quelconque religion.
Votre conception du Djihad ?  
L'accusé : Faire des efforts pour ma religion et pour ma famille.
Je pensais que le djihad était indispensable pour tout musulman, comme on nous l’avait dit. Mais avec ce que nous voyons à la télé je ne crois plus à leur théorie.

11h 10 : Suite de l’interrogatoire de l’accusé Mamadou Ba avec Le procureur
Le procureur : Devant le juge d’instruction Code D45 "Quand mon père m’a offert un portable j’avais téléchargé l’application Télégramme. Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui je le confirme.
Le procureur : Vous avez ajouté que "j’avais aussitôt ajouté le numéro d’Ibrahima Ba pour entrer en contact avec lui. Ce dernier nous avait mis en rapport avec Abou Hatim qui ne cessait de nous convaincre de ne pas rester au Sénégal. Je m’entendais avec Abou Hatim sur le compte d’Ibrahima Ndiaye. Et il nous disait de quitter la terre de l’injustice souillé par les mécréants.
L'accusé : Non. Je n’ai pas dit cela.
Le procureur : Vous avez ajouté que Abou Hatim vous demandait de quitter le Sénégal. Parce qu’en cette période il y avait l’arrestation de 8 Sénégalais. Ce qui a éveillé notre crainte d’être arrêté. C’est par la suite qu’Abou Hatim nous avait conseillé d’aller en Gambie pour plus de sécurité en attendant de nous mettre en rapport avec quelqu’un pour  rallier  Libye. Vous le confirmez ?
L'accusé : Je n’ai jamais dit cela. Abou Hatim nous avait seulement recommandé d’aller en Gambie pour avoir beaucoup de sécurité.
Le procureur : Vous avez poursuivi qu'il était convenu moi et Abdallah Diop d’aller en Gambie pour suivre les conseils de Abou Hatim. Vous le confirmez ?
L'accusé : Non.

10h 45 : le procureur prend la parole pour faire interroger El Hadji Ibrahima Ba alias Mame Ba
Le procureur : Vous appartenez aux musulmans se disant sunnite.
L'accusé : Non. Je suis musulman tout cours.
Le procureur : Je vais vous rappeler Thierno Seydou Nourou Ba à la Division des investigations criminelle (Dic). D65/ 203 « Je maintiens les termes de ma précédente déclaration, je ne participe pas à la radicalisation. Je reconnais Lamine Coulibaly ici présent. Quant à Mame Ba, il est mon grand frère au début il assistait à certains prêches donnés par Moustapha Faye et Pape Moussa Sow, Cheikh Ibrahima Dieng et Zaid Ba, mais depuis que m’a mère l’en avait dissuadé et il avait complètement tourné le dos à ces derniers. Et malgré tous ces diplômes, il faisait des manœuvres de maçon pour subvenir aux besoins de la famille », Vous le confirmez.

L'accusé : Non. Mon frère ne connaissait pas certains de mes amis. Je ne sais pas pourquoi il a tenu ces propos. Toutefois, je confirme avoir fait de la maçonnerie.
Le procureur : CD65/205 je confirme les déclarations de lamine Coulibaly que si parmi nous se trouve Abdallah Coulibaly ne figurait pas parmi nous au regard du projet de voyage de la Syrie. Depuis sa disparition dans notre quartier à Yoff. ¨Par ailleurs je persiste à dire mes souhaits de me rendre en Libye. Mais mon souhait n’a pas été réalisé vu la situation de ma famille.
L’accusé : J’ai dit que je connais Lamine Coulibaly ici présent et que le nommé Abdallah Coulibaly ne figurait pas parmi nous.
Le juge : Des personnes étaient venues chez vous pour vous demander Abdou Ahad Diop ?
L'accusé : Oui. Elles sont venues me voir chez moi, en me demandant si j’avais vu Abdallah Diop parce que nous n’étions pas toujours ensemble. Après je l’ai Un jour en se connectant sur mon portable, Ibrahima Ba nous incitait par moment Abou Hatim, il nous demander de venir là-bas parce que y avait la charia en Syrie. Et Abou Khatim nous conseillait d’aller en Gambie. Parce que nous n’étions pas en sécurité. Un jour Abdallah Diop est venu chez pour me dire qu'il faut que nous quittions le pays parce que nous étions suivis par des hommes. Il disait que nous devons suivre les conseils de Abou Hatim et fuir en Gambie. Mais j'avais refusé parce que je n'avais rien fait. Parce que le fait de rester en contact avec quelqu'un ne veut pas dire que nous sommes complice. 

10h 20 : Suite de l'interrogatoire d'El Haj Ibrahima Ba
Le juge : En manipulant ton compte Facebook c’est à partir de quoi Moustapha Faye a accédé à votre compte,  votre téléphone ou votre machine ?
L'accusé : Je n’avais pas de téléphone Portable mais chez lui y avait une petite machine.
Le juge : Vous avez dit que Moustapha Faye a installé l’application Télégramme sur ton téléphone potable. Vous le confirmez ?
 L'accusé : En ce moment je n’avais pas de portable capable d’avoir des applications. C’est seulement quand j’ai eu mon Bac que mon père m’a acheté un nouveau portable. Et Moustapha Faye est parti bien avant que j’obtienne mon portable.
Le juge : Où sont vos amis Moustapha Faye et Pape Moussa ?
L'accusé : Je ne sais pas grand-chose. Mais un jour Ibrahima Ba est venu dans la mosquée pour me dire que Moustapha Faye et Pape Moussa Sow sont partis au Nigéria dans le fief de Boko-Haram.
Le juge : Est-ce que vous avez une fois été arrêté par la brigade de la gendarmerie de la Foire ?
L'accusé : Quand Abdouhahad Diop a quitté chez eux, sa famille n’arrêtait pas de me demander après lui.
Le juge : Qui a porté plainte contre vous ?
L'accusé : Sa famille parce que je crois, parce que quand je suis allé à la brigade je les ai trouvé là-bas.
Le juge : Quel était le contenu de votre discussion ?
L'accusé : Quand Moustapha Faye partait en Libye, il m’avait dit de me rapprocher d’Ibrahima Ba, il va m’aider à parler avec lui. 
Le juge : L’imam Ibadou Pape Fall ne cessait pas de s’attaquer à vos amis Moustapha Faye et Pape Moussa Sow. Vous le confirmez ?
L'accusé : Il nous prévenait pour qu’on puisse faire attention et ne pas rejoindre le groupe des Djihadistes.
Le juge : Vous avez dit devant le magistrat instructeur que « l’envie n’y était plus. Je me rapprochais de plus en plus de ma mère que j’avais négligé à cause de ces deux et de leurs idées Djihadistes. Ils se sont servis de la religion pour influencer les jeunes de Yoff » Pourquoi vous utilisez l’application télégramme au lieu de wathsApp ou Instagram ?
L'accusé :  Je n’y vois pas de différence.
Le juge : Quel est votre conception de Djihad
L'accusé : Mes parents.
Le juge : Donc vous n’aviez pas l’intention de joindre les zones de conflit pour faire le djihad. Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. Monsieur le juge. Je le confirme.

09h 40 : Ouverture de l'audience avec l’interrogatoire de El Hadji Mamadou Ba alias Mame Ba avec le juge
El Hadji Mamadou Ba alias Mame Ba, né le 14 février 1993 à Dakar, de Cheikh et Aminata Ndiaye, se disant étudiant en Sciences Economie et gestion à l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), manœuvre-maçon, domicilié à Yoff au quartier Ndoffène chez Bineta Ndir, célibataire sans enfant.

Le juge : Est-ce que vous avez compris les faits que vous on reproche : acte de terrorisme par association de malfaiteurs, acte de terrorisme par menace et complot du terrorisme, apologie du terrorisme, blanchiment de capitaux.
L'accusé : Non
Le juge : Raconter nous les circonstances de votre arrestation
L'accusé : C’était un mercredi au mois de Ramadan en allant à la mosquée. Je lavais les bols pour ma maman et retournais à la mosquée. Le mercredi 22 juin 2015, les voisins sont venus me dire que mon petit frère Ahmed a été arrêté. J’en ai parlé  à ma mère elle m’a dit d’appeler mon père. Quelques temps après une dizaine de personnes est entrée dans la maison accompagnée de mon frère les menottes à la main. 
Le juge : Vous suiviez quelle matière à l’Université ?
L'accusé : Science économique.  
Le juge : Est-ce que vous connaissiez la famille Coulibaly.
L'accusé : Oui. Mais je ne les fréquente pas. Je venais là-bas pour voir Pape Kibily Coulibaly. Une fois dans la maison il y avait ses cousins comme Arouna Pape et Lamine.
Le juge : Quand vous étions dans la maison, sur quoi porter vos discutions ?
L'accusé : Du sport seulement.
Le juge : Est-ce qu’il y avait d’autres jeunes garçons plus âgés que vous ?
L'accusé : Seulement les membres de la famille. Pape Moussa Sow on partageait le daara. Et on partageait la même mosquée que Moustapha Faye. Je l’aimais beaucoup tellement il était gentil et pieux. Parfois j’allais même chez lui.  
Le juge : Ou est-il actuellement
L'accusé : Il ne m’a pas informé de son voyage.
Le juge : Est-ce que vous avez eu à séjourner à l’étranger ?
L'accusé : Non. Je n’ai jamais été loin de ma famille.
Le juge : Est-ce qu’il a eu un moment ou Pape Moussa Sow et Moustapha Faye vous ont parlé d'un voyage au Nigéria ?
L'accusé : Non. Jamais. Ils ne m’ont jamais parlé de voyage

Le juge : Vous avez eu à discuter de la Birmanie et du Centreafrique.
L'accusé : Un jour en fermant la mosquée j’ai trouvé Moustapha Faye et un autre. Ils avaient l’impression de suivre une vidéo. Je me suis joint à eux. Et, j’avais posé la question de savoir quel était le contenu de la vidéo. Il m’a dit que c’est une attaque qui s’était produite
Le juge : Vous avez déclaré au juge d’instruction au code D69/3 «  il fut un temps j’avais voulu partir pour faire le djihad en Syrie pour faire l’application de la charia et aller rejoindre les groupes Djihadiste
L'accusé : Je n’ai jamais dit cela.
Le juge : Qu’est-ce que Moustapha vous a dit sur Birmanie ?
L'accusé : Quand nous avons suivi la vidéo, il m’a confié que c’était des musulmans qui étaient brutalisé parce qu’ils sont nombreux. C’est vrai mais je n’avais pas dit que je voulais y aller. Je n’avais pas adhéré à ses idéaux.
Le juge : Qui est Abdouhakhad Diop ?
L'accusé : Je l’ai connu de la même manière que Moustapha Faye. Nous étions dans la même mosquée. Nous partagions même des vêtements
Le juge : Où est-il ?
L'accusé : En Gambie.
Le juge : Est-ce que vous avez un compte Facebook ?
L'accusé : J’avais un compte intitulé Zeum teupissoo Seck. Et Moustapha Faye a changé
Le juge : Vous avez déclaré devant le magistrat instructeur que le nommé Moustapha Faye avait changé vos amis et il a mis d’autres amis qui sont membre de groupe djihadiste. Ce qui vous permettait de partager des images et des vidéos djihadistes. Pourquoi vous n’êtes pas allé en Libye ?
L'accusé : Je n’ai jamais dit que j’allais partir à Libye. Je faisais juste des recherches 
Le juge : D69/2 "Moustapha Faye nous avaient mis en rapport avec Ibrahima Ba pour les préparatifs du voyage de la Libye. Vous le confirmez ?
L'accusé : Oui. le confirme 

 

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Mercredi 25 Avril 2018 - 11:43


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