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Suivez en DIRECT le 25e jour du procès de l'Imam Ndao et Cie

C'est ce mardi 29 mai que les avocats de l'Imam Aliopune Badara Ndao vont faire leurs plaidoiries. Le procureur a requis 30 ans de prison contre cette personnalité placée au centre de cette affaire aux relents de terrorisme.



Suivez en DIRECT le 25e jour du procès de l'Imam Ndao et Cie
17h 11 : L'audience est suspendue jusqu'à demain
​16 heures 10 : La parole est aux avocats de l'imam Ndao.
Me Mamadou Cabibel Diouf commence : ‘’Le procès est surmédiatisé’’ 
Il n’y a pas de contradiction par rapport à ce que disait Imam Alioune Ndao. Il n’y pas une infraction concernant l’arme trouvée chez Imam Ndao. Les faits invoquant ainsi la loi 66 03 du 18 janvier 1966. Le procès est surmédiatisé. Je vous demande de requalifier le délit de détention d’arme sans autorisation à l’égard d’Imam Alioune Ndao. Pour l’association de malfaiteurs, lors de procès  de Khalifa Ababacar Sall où le chef du parquet Serigne Bassirou Gueye avait insisté l’association de malfaiteur. Mais, le juge avait dit que l’infraction était autonome. M. le président, il faut apporter la preuve que ces 30 personnes se sont associées pour association de malfaiteurs. Vous relaxerez Imam Ndao de ce chef d’apologie du terrorisme. Parce que les vidéos retrouvées dans sa machine ne prouvent pas qu’il a commis d’apologie du terrorisme. En en aucun cas dans ses prêches  il a fait l’apologie du terrorisme.  

15 heures 58 : Fin de la plaidoirie de Me Alassane Cissé avocat de l’accusé Makhtar Diokhané
Me Alassane Cissé : ‘’M. le président nous sommes en train de faire fausse route avec cette procédure’’

M. le président nous sommes en train de faire fausse route avec cette procédure. Ces personnes sont nos compatriotes. Ce sont des Sénégalais. Nous ne pouvons pas les condamner de leur liberté. Nous n’avons pas de force de réaction rapide. Lors des attaques au Mali, la France a envoyé l’Onu, parce que nous les Africains nous n’avons aucune force de réaction rapide. Et je vous supplie M. le président  de motiver la décision que vous allez prendre quelle qu’elle soit. Je suis convaincu qu’il n’est pas l’auteur des faits pour lesquels, il est poursuivi. Vous avez l’honneur de le faire. M. le président je vous demande de motiver votre décision.  

13 heures 11: l'audience est suspendue jusqu'à 15 heures

12 heures 47 :  Suite de la plaidoirie de Me Alassane Cissé
Me Alassane Cissé a fait projeter une vidéo qui a duré plus de 15 minutes.
Les avocats de la défense font des vas-et vient. Si certains sortent d’autres entrent.

"M. le président le moment est venu de discuter les infractions retenues. Les véritables terroristes, s’ils existent, il n’existent pas dans cette salle. Makhtar Diokhané n’a pas pu être complice de quoi que ce soit. La complicité n’a pas été établie. Le terrorisme suppose un élément matériel. Et dans ce dossier, il n’a pas d’acte de terrorisme. Makhtar Diokhané n’a posé aucun acte. Le droit pénal se nourrit de certitude. Je me suis demandé si le Nigéria n'était pas un pays de droit. En réalité, j’ai tout le droit d’invoquer l’article 416 du code pénal. Parce que le réquisitoire du parquet s’est basé sur des déclarations à l’enquête, des procès-verbaux et de l’ordonnance de renvoi. Makhtar Diokhané n’a eu aucune connivence avec Boko-Haram. Dans ce dossier, il y a une impossibilité matérielle d’autant plus qu’il est avéré qu’il n’y a pas eu d’acte de terrorisme. Il  vous appartient avec pertinence de débouter le ministère public.
Samba Kane demande à la robe noire de suspendre sa plaidoirie parce que c’est l’heure de la pause. 

12 heures 06 : Suite de la plaidoirie de Me Alasane Cissé

  ''Matar Diokhané a reçu un contrat d’enseignant au Nigéria, sans savoir qu'il a été recruté par les hommes de Boko-Haram''
Matar Diokhané a reçu un contrat d’enseignant au Nigéria, sans savoir qu'il a été recruté par les hommes de Boko-Haram. Par la suite, il a décidé d’aller au Nigéria. Mais, il a voyagé seul. Et, le fait qu’il a voyagé seul signifie qu’il n’a embarqué personne au Nigéria. Une fois au Nigéria, il n’a jamais rencontré les membres de Boko-Haram. A Andak, il exerçait tranquillement sa profession d’enseignant coranique depuis 2015. Il s’armait de sa foi, de ses connaissances mais aussi de son courage. Lorsqu’il a été interpellé par les Sénégalais qui voulaient rentrer, il a rencontré Aboubacry Sheikau pour faire libérer ces compatriotes, mais il ignorait qu’il allait rencontrer le chef du fief de Boko-Haram. Et, quand le procureur lui a demandé quel a été l’objet de votre discussion avec Shekau et ce qu'il lui a dit pour que Sheikau accepte de les laisser partir ? Est-ce que ce n’est pas parce que vous aviez eu une entente de venir installer l’Etat islamique au Sénégal ?  Il a répondu que non.
Me Alassane Cissé : ''Makhtar Diokhané n'a rien n'à faire dans ce procès'' 

Me Alassane Cissé fait sa plaidoirie. La vérité appartient aux générations qui vont venir. D’ici quelques années, mon enfant pourra me contredire parce que j’avais rendu une décision de justice. Le droit de juger n’appartient qu’à la justice. Elle ressemble aux guerres, parce que la première victime c’est la vérité. Cette affaire doit être posée dans 3 contextes. Contexte géographique, Historique et sécuritaire. Pour le contexte géographique l’Afrique de l’ouest est composée de 16 pays.  Une force a été utilisée pour incriminer ces accusés. Tel est le contexte dans lequel Makhtar Diokhané a été attrait devant votre barre. Makhtar Diokhané ne connait pas ‘’Abu Anwar’’ un nom qui lui a été attribué.
Regardant le cursus de Makhtar Diokhané, vous vous rendrez compte que c’est quelqu’un de responsable. Parce qu’il fallait vaille que vaille faire une description de son personnage.  M. le président, où se trouvent les faits considérant des incriminations si graves contre Makhtar D. Le juge d’instruction n’est jamais revenu sur ces incriminations. Après le réquisitoire, nous n’avons pas pu discerner le réquisitoire du parquet et l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction. Le représentant de l’Etat ne donne pas des arguments sérieux. M. le président, vous êtes le rempart contre ce sentiment d’insatisfaction. Nous savons quelle est la passerelle qui a existé entre le juge d’instruction et le parquet. Je demande la disqualification en complicité de terrorisme pour Makhtar Diokhané. Nul n’est à l’abri d’une mésaventure judiciaire. Makhtar Diokhané n'a rien n'à faire dans ce procès. 
11 heures 27: ​Me Alassane Cissé avocat de l’accusé Matar Diokhané à la barre pour faire sa plaidoirie

11 heures 25 : Programme de dernière minute à la Chambre criminelle.
Le juge a décidé de faire passer les avocats de Matar Diokhané en premier avant ceux l’Imam Alioune Ndao.
Me Alassane Cissé avocat de l’accusé Matar Diokhané à la barre pour faire sa plaidoirie. (Lors de son réquisitoire de maître des poursuites avaient requis perpétuité contre Matar Diokhané).

10 heures 45 : Suite de la plaidoirie Me Seyni Ndiongue avocat de l'accusé Cheikh Ibrahima Ba (Le parquet avait perpétuité contre lui)
''La CIA  (Etats-Unis) a créé des camps d’entrainement dans ces zones. Et c’est dans ces camps d’entrainement que les hommes de Boko-Haram s’entrainent''

M. le président il faut savoir que la CIA  (Etats-Unis) a créé des camps d’entrainement dans ces zones. Et c’est dans ces camps d’entrainement que les hommes de Boko-Haram s’entrainent. Et c’est là que Boko-Haram est né en 2002. Et en 2010 Abuja a été attaqué par le groupe Boko-Haram, qu’ils ont fini par contrôler.
Et, M. le président, les réunions tenues au daara de Aboubacry Gueye et n’ont pas été la base du départ au Nigéria. Ce n’est pas parce qu’ils étaient au Nigéria, qu’ils ont participé aux combats. Les faits sur lesquels l’accusation se base ne sont pas légaux.  Cheikh Ibrahima Ba n’a posé aucun acte matériel de crime ni de délit allant dans le sens de déstabiliser les institutions.  M. le président Cheikh Ibrahima Ba n’a pas commis d’acte de terrorisme son seul tort est de vouloir apprendre le Coran. Il est obligatoire de connaitre sa religion avant de pratiquer. Il n'y a pas d'acte matériel qu'on peut lui imputer. 

10 heures 24 : Suite de la plaidoirie de Me Seyni Ndiongue de l'accusé Cheikh Ibrahima Ba alias ‘’Abu Khaled’’
‘’ M. le président voilà un dossier qu’il faut manipuler avec rigueur et sérénité. Parce qu’il peut se révéler dangereux’’  
Cheikh Ibrahima Ba a connu Moussa Mbaye. Et, ce dernier était son maître coranique. C’est par la suite que ce dernier lui a recommandé d’aller au Nigéria pour approfondir ses connaissances dans sa religion. M. le président, est-ce que je vous renvoie à l’article 279-1. Lors de son réquisitoire M. le président, le procureur avait dit que l’essentiel des accusés qui sont allés au Nigéria ont participé au combat de Boko-Haram. M. le président, je défie quiconque sur les  allégations du parquet pour dire que l’accusation est fausse.  Il n’y a aucun acte matériel que mon client a posé pour assassiner des personnes ou à porter atteinte à la liberté des personnes. M. le président voilà un dossier qu’il faut manipuler avec rigueur et sérénité. Parce qu’il peut se révéler dangereux.  
10 heures 01 : Fin de la projection...Me Seyni Ndiongue fait sa plaidoirie orale
Le concept terrorisme a longtemps existé, notamment en Europe. Ceci étant dit, je suis mal à l’aise M. le président, parce que si ces monsieurs sont là, c'est parce qu’ont dit qu’ils ont violé la loi et un acte poussant à violer la loi a été posé. Alors que dans ce dossier, il n’y a aucun acte posé par ces personnes. 
Le tort que le parquet a commis est d’avoir violer la loi. Sur la base de l’article du règlement de l’Uemoa, qui avait dit que tant le code de procédure pénal du Sénégal n’a pas été modifié, le Sénégal ne pouvait pas juger Hussein Habré. Parce que Habré avait commis des actes à l’extérieur du pays. Et les dispositions de notre présent code ne pas permet au Sénégal de statuer également pour ce dossier parce que les actes poursuivis ont été commis en dehors du Sénégal. Ainsi, M. le président je vous demande de relaxer purement et simplement mon client Cheikh Ibrahima Ba selon les dispositions de l’article 164 du code de procédure pénal.

09 heures 44 : Reprise d’audience avec Me Seyni Ndiongue qui va continuer sa plaidoirie avec une projection vidéo de 10 minutes
Le président de la chambre Samba Kane a tenu à signaler avant le début de l’audience qu’il va permettre à Me Seyni Ndiongue de poursuivre sa plaidoirie avant de donner la parole aux avocats d’Imam Alioune Ndao.
Me Seyni Ndiongue avocat de  Cheikh Ibrahima Ba fait continue sa plaidoirie en projetant une vidéo de plus de 10 minutes. Dans cette vidéo il y a des acteurs et des analystes qui expliquent les agissements de Boko-Haram. Dans la vidéo les analystes appellent à la conscience morale pour ne pas tomber dans le piège des Américains, qui sont seulement intéressés par les ressources africaines.

09 heures 31 : La salle est à moitié pleine. Les avocats de la défense sont déjà là. Ils n’attendent que le maître des poursuites. Les accusés sont déjà dans le ‘’box’’. Cependant, il faut retenir que le président de la Chambre et ses assesseurs ne sont pas encore sur place. C'est le dispositif sécuritaire habituel. Au moins 12 gendarmes sont réparties dans la salle 4 du palais de justice de Dakar. Ces derniers occupent chaque coin de la salle.
 

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Mardi 29 Mai 2018 - 12:00


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