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Tchad: les victimes du régime Habré appellent Idriss Déby à intervenir

Au Tchad, cela fait deux semaines que le procès des anciens responsables de la police politique du régime de Hissène Habré est à l’arrêt. Ouvert le 13 novembre dernier, ce procès, qui concerne 21 accusés, est bloqué à cause de la grève des avocats qui revendiquent à l’Etat tchadien des impayés. Les victimes du régime Habré, qui espéraient enfin obtenir justice, n’en peuvent plus et appellent le chef de l’Etat à intervenir.



La grève des avocats a bloqué le procès des anciens responsables de la police politique du régime de Hissène Habré. Les victimes appellent le président tchadien, Idriss Déby (photo) à intervenir. AFP/MIGUEL MEDINA
La grève des avocats a bloqué le procès des anciens responsables de la police politique du régime de Hissène Habré. Les victimes appellent le président tchadien, Idriss Déby (photo) à intervenir. AFP/MIGUEL MEDINA

Le 14 novembre dernier, la session criminelle spéciale s’est ouverte sans les avocats qui ont annoncé quelques jours avant qu’ils se mettaient en grève avec les huissiers et notaires. Ils revendiquent à l’Etat le paiement de plus de 40 milliards de francs CFA qui représentent diverses condamnations et indemnités. Le gouvernement entre en négociation et parvient à faire lever la grève pour une semaine. Les audiences reprennent mais pas pour longtemps. Les trois corps demandent du concret alors que le gouvernement demande un temps pour trouver une solution. Les avocats désertent à nouveau les audiences depuis la fin novembre au grand désespoir des victimes du régime de Hissène Habré qui en appellent au chef de l’Etat.

« On ne me dira pas que 40 milliards (de francs CFA) ne sont pas trouvables. Cela devrait interpeller, au premier chef, tout le gouvernement. Je me dis qu’il y a le président de la République, Idriss Déby, et je me dis que la seule solution est là : nous l’interpellons parce qu’il se dit victime. Donc, s’il est victime, il faudrait qu’il trouve une solution pour que ces victimes entrent dans leur droit. On ne peut pas comprendre que la page de toute une histoire d’un pays qui s’écrit soit, du coup, bloquée. Qu’allons-nous faire ? A quand, n’est-ce pas, la reprise ? », a déclaré, à RFI, Clément Abaifouta, dirigeant d’une des associations de victimes.

Du côté de la chancellerie, on indique que les temps sont durs mais, ajoute-t-on, « nous travaillons à trouver une solution. Les avocats devraient comprendre notre bonne foi. En entendant, nous allons prolonger la durée de la session criminelle qui devrait s’achever initialement ce 13 décembre. Nous prendrons le temps qu’il faut pour ce procès », assure la chancellerie.


Rfi.fr

Mercredi 10 Décembre 2014 - 10:52


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