Moussa Diallo, conseiller en travail social, tire la sonnette d’alarme sur la situation dramatique que vivent les travailleurs sociaux au Sénégal. Oubliés des politiques publiques, précarisés, invisibles dans les instances décisionnelles, ces professionnels de l’aide sociale vivent un paradoxe cruel : "Les travailleurs sociaux : un corps vulnérable et défavorisé", résume-t-il sans détour.
Engagés au quotidien aux côtés des communautés, des groupes marginalisés et des individus en détresse, les travailleurs sociaux semblent aujourd’hui "désarmés", selon M. Diallo, et "totalement oubliés", au point de devenir eux-mêmes "de véritables cas sociaux".
Formés pour intervenir dans des contextes multiples hôpitaux, écoles, institutions judiciaires ou encore centres communautaires, les travailleurs sociaux paient le prix d’une reconnaissance quasi inexistante de leur rôle dans la société. M. Diallo dénonce une série de dysfonctionnements structurels et administratifs qui affaiblissent durablement le secteur : "stages sans rémunération interminables, chômage chronique, précarité et incertitude de l'insertion, promotion de l'injustice, corps sous-valorisé par son ministère de tutelle, missions sans moyens, discrimination dans la correction des inégalités dans la fonction publique et corps absent dans les instances de prise de décision".
Ces constats dressent un tableau sombre, où l’engagement professionnel et la passion se heurtent à l’indifférence des autorités.
Plus grave encore, Moussa Diallo pointe du doigt la situation des étudiants issus du circuit direct de formation, souvent "laissés à eux-mêmes", "quasiexclus de l’insertion" et contraints de quitter le métier faute de perspectives claires. "Aujourd’hui, la situation des travailleurs sociaux est dramatique", insiste-t-il.
Le paradoxe est cinglant : "faire du social sans les travailleurs sociaux", "faire du social sans des infrastructures dignes", "faire du social avec des missions sans moyens conséquents et consistants". Pour M. Diallo, ces contradictions minent la cohérence même de l’action sociale au Sénégal.
"Il urge que le travail social s’impose par des faits", martèle le conseiller. À ses yeux, cette mutation passe nécessairement par un "recrutement massif des étudiants directs", mais aussi par une "valorisation du corps jusqu’ici méconnu, scellé, laissé en rade".
Pour y parvenir, il en appelle à une volonté politique ferme, d’abord au sein du ministère de la Santé et de l’Action sociale, pour entraîner les autres ministères, les ONG et les partenaires dans cette dynamique.
Enfin, Moussa Diallo conclut sur un appel à la mobilisation : "À nous les travailleurs sociaux de mener ce combat".
Engagés au quotidien aux côtés des communautés, des groupes marginalisés et des individus en détresse, les travailleurs sociaux semblent aujourd’hui "désarmés", selon M. Diallo, et "totalement oubliés", au point de devenir eux-mêmes "de véritables cas sociaux".
Formés pour intervenir dans des contextes multiples hôpitaux, écoles, institutions judiciaires ou encore centres communautaires, les travailleurs sociaux paient le prix d’une reconnaissance quasi inexistante de leur rôle dans la société. M. Diallo dénonce une série de dysfonctionnements structurels et administratifs qui affaiblissent durablement le secteur : "stages sans rémunération interminables, chômage chronique, précarité et incertitude de l'insertion, promotion de l'injustice, corps sous-valorisé par son ministère de tutelle, missions sans moyens, discrimination dans la correction des inégalités dans la fonction publique et corps absent dans les instances de prise de décision".
Ces constats dressent un tableau sombre, où l’engagement professionnel et la passion se heurtent à l’indifférence des autorités.
Plus grave encore, Moussa Diallo pointe du doigt la situation des étudiants issus du circuit direct de formation, souvent "laissés à eux-mêmes", "quasiexclus de l’insertion" et contraints de quitter le métier faute de perspectives claires. "Aujourd’hui, la situation des travailleurs sociaux est dramatique", insiste-t-il.
Le paradoxe est cinglant : "faire du social sans les travailleurs sociaux", "faire du social sans des infrastructures dignes", "faire du social avec des missions sans moyens conséquents et consistants". Pour M. Diallo, ces contradictions minent la cohérence même de l’action sociale au Sénégal.
"Il urge que le travail social s’impose par des faits", martèle le conseiller. À ses yeux, cette mutation passe nécessairement par un "recrutement massif des étudiants directs", mais aussi par une "valorisation du corps jusqu’ici méconnu, scellé, laissé en rade".
Pour y parvenir, il en appelle à une volonté politique ferme, d’abord au sein du ministère de la Santé et de l’Action sociale, pour entraîner les autres ministères, les ONG et les partenaires dans cette dynamique.
Enfin, Moussa Diallo conclut sur un appel à la mobilisation : "À nous les travailleurs sociaux de mener ce combat".
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