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Tunis : 3000 personnes assiègent le palais du premier ministre.



Tunis : 3000 personnes assiègent le palais du premier ministre.


La pression de la rue, à Tunis, pour exiger la démission du gouvernement de transition, s’est accentuée, hier, avec le siège du palais du Premier ministre, initié par un millier de jeunes déshérités venus du centre du pays.

Syndicalistes, opposants, islamistes, citoyens ordinaires avec femmes et enfants: des milliers de manifestants - 3000 selon un policier - ont fait le siège, toute la journée, du palais où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi.


Le gouvernement provisoire tunisien saura-t-il résister à la pression populaire, alors qu’un appel à la grève illimitée des enseignants du primaire a été lancé pour aujourd’hui, date théorique de reprise des cours ?

Le ministre de l’Enseignement supérieur, l’opposant Ahmed Ibrahim, a appelé les instituteurs à renoncer à cette «grève irresponsable».

Les participants à la «Caravane de la libération», partis la veille du centre-ouest, pauvre et rural, du pays, ont été rejoints par un flot continu de manifestants de Tunis. Ensemble, ils ont fait le siège de la Primature, débordant parfois les cordons de protection.

«Ils ont volé nos richesses, ils ne voleront pas notre révolution», «On ne va pas vendre le sang des martyrs», proclamaient deux banderoles accrochées aux grilles des fenêtres du bâtiment, témoignant de la défiance de la rue à l’égard du nouveau gouvernement, encore dominé par des figures de l’ancien régime.

Les manifestants brandissaient les portraits des victimes de la répression du soulèvement populaire, au cours duquel au moins 100 personnes auraient trouvé la mort, selon l’Onu.

«Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb, pour faire tomber les derniers restes de la dictature», lance un vieil homme drapé dans une bannière tunisienne.

Ces villes sont les principaux foyers de contestation du centre-ouest déshérité, en première ligne lors de la révolte populaire qui allait provoquer, le 14 janvier, la chute du président Ben Ali.

Les autorités ont par ailleurs annoncé l’assignation à résidence de deux des plus proches collaborateurs de Ben Ali, le président du Sénat et ancien ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel, et l’éminence grise du régime, Abdel Aziz Ben Dhia.

D’autre part, Larbi Nasra, propriétaire de la chaîne de télévision privée Hannibal, qui a cessé d’émettre, a été arrêté pour «haute trahison et complot contre la sécurité de l’État». Il est accusé d’avoir voulu «favoriser le retour de l’ancien dictateur» Ben Ali.


source: l'alsace

Lundi 24 Janvier 2011 - 10:12


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