Manifestation de salafistes devant l'ambassade américaine à Tunis, protégé par des grillages et des membres des forcces de l'ordre, le 14 septembre 2012.
Le centre de Tunis est calme ce samedi matin 15 septembre, les gens se rendent au travail ou regardent les images des affrontements d’hier à la télévision, dans les cafés.
Un important dispositif de sécurité demeure déployé aux abords de l’ambassade américaine, où des pompiers étaient encore à la tache à une heure du matin la nuit dernière. Un char était positionné devant l’enceinte du complexe et des militaires coiffés de casques patrouillaient devant le mur, d'environ deux mètres cinquante, qui ceint le bâtiment.
Le rond-point, juste à côté de l’ambassade, est gardé par des unités de la garde nationale et des fourgons blindés.
L’imposant quartier général de la garde nationale se trouve à peine à deux kilomètres, sur la voie rapide qui mène au quartier de la Marsa, jonché de bris de vers, de pavés et de bâtons. Autant de projectiles, lancés plusieurs heures durant, contre les forces de l’ordre en difficulté vendredi.
Des minibus calcinés gisent sur les bas côtés, une soixantaine de véhicules ont été incendiés à l’aide de cocktails Molotov, lancés par des salafistes survoltés, qu n’ont pas reculé, pas même devant les blindés.
Une forte odeur de souffre prend à la gorge dans ce quartier. En face, de l’autre côté de la voie rapide, les murs de l’école américaine sont noircis. Elle aussi a été prise pour cible par les salafistes dans cette banlieue à 15 kilomètres du centre, un quartier qui abrite des sièges de sociétés nationales et multinationales.
Le président tunisien Moncef Marzouki a qualifié de « totalement inacceptables » ces actes de violence contre un « pays ami ». Il a assuré à la secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton que les Tunisiens ne faisaient pas l’amalgame entre les Etats-Unis et le film dénigrant l’islam. Rien n’est moins sûr.
Les salafistes ne constituent pas la majorité des manifestants
Ces milliers de jeunes islamistes ont tous répondu au même appel à manifester, lancé la veille sur les réseaux sociaux, par deux cheikhs salafistes extrêmement écoutés par leurs partisans.
D’abord, le cheikh Khatib, un aveugle installé près de Sidi Bouzid, presque jamais apparu en public, mais aussi Abou Ayad, ex-jihadiste en Afghanistan, actuel leader du groupe Ansar al-Charia. Un groupe proche de son homonyme libyen, soupçonné d’être à l’origine de l’attaque du consulat américain de Benghazi, et qui souhaite voir la charia appliquée en Tunisie.
Ces hommes refusent toute implication dans le jeu politique démocratique, non conforme aux valeurs de l’islam à leurs yeux, mais estiment pour le moment que leur pays n’est pas une terre de jihad.
Beaucoup de leurs fidèles, dont certains ont été libérés des prisons de Ben Ali, à la faveur de la grâce postrévolutionnaire de mars 2011, ont participé à l’attaque de l’ambassade américaine, pour défendre le prophète Mohamed, bafoué à leurs yeux par le film « L’innocence de l’islam ».
Mais à leur côté dans les affrontements, les autres jeunes n'affichent pas le « look » salafiste. Sans barbe, parfois cagoulés, armés de barres de fer ou de longs couteaux, ces jeunes donnent plutôt l'impression de profiter d'un chaos parfaitement orchestré par les jihadistes.
Source: RFI
Un important dispositif de sécurité demeure déployé aux abords de l’ambassade américaine, où des pompiers étaient encore à la tache à une heure du matin la nuit dernière. Un char était positionné devant l’enceinte du complexe et des militaires coiffés de casques patrouillaient devant le mur, d'environ deux mètres cinquante, qui ceint le bâtiment.
Le rond-point, juste à côté de l’ambassade, est gardé par des unités de la garde nationale et des fourgons blindés.
L’imposant quartier général de la garde nationale se trouve à peine à deux kilomètres, sur la voie rapide qui mène au quartier de la Marsa, jonché de bris de vers, de pavés et de bâtons. Autant de projectiles, lancés plusieurs heures durant, contre les forces de l’ordre en difficulté vendredi.
Des minibus calcinés gisent sur les bas côtés, une soixantaine de véhicules ont été incendiés à l’aide de cocktails Molotov, lancés par des salafistes survoltés, qu n’ont pas reculé, pas même devant les blindés.
Une forte odeur de souffre prend à la gorge dans ce quartier. En face, de l’autre côté de la voie rapide, les murs de l’école américaine sont noircis. Elle aussi a été prise pour cible par les salafistes dans cette banlieue à 15 kilomètres du centre, un quartier qui abrite des sièges de sociétés nationales et multinationales.
Le président tunisien Moncef Marzouki a qualifié de « totalement inacceptables » ces actes de violence contre un « pays ami ». Il a assuré à la secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton que les Tunisiens ne faisaient pas l’amalgame entre les Etats-Unis et le film dénigrant l’islam. Rien n’est moins sûr.
Les salafistes ne constituent pas la majorité des manifestants
Ces milliers de jeunes islamistes ont tous répondu au même appel à manifester, lancé la veille sur les réseaux sociaux, par deux cheikhs salafistes extrêmement écoutés par leurs partisans.
D’abord, le cheikh Khatib, un aveugle installé près de Sidi Bouzid, presque jamais apparu en public, mais aussi Abou Ayad, ex-jihadiste en Afghanistan, actuel leader du groupe Ansar al-Charia. Un groupe proche de son homonyme libyen, soupçonné d’être à l’origine de l’attaque du consulat américain de Benghazi, et qui souhaite voir la charia appliquée en Tunisie.
Ces hommes refusent toute implication dans le jeu politique démocratique, non conforme aux valeurs de l’islam à leurs yeux, mais estiment pour le moment que leur pays n’est pas une terre de jihad.
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Source: RFI
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