Faustin-Archange Touadéra est de ceux qui préfèrent voir le verre à moitié plein. Ainsi, 2,2 milliards de dollars, c’est trop peu pour financer son plan de relèvement sur cinq ans pour lequel il demandait trois milliards de dollars. En revanche, cette enveloppe est plus que suffisante pour mettre en œuvre les actions prioritaires sur les trois années qui viennent, puisque les autorités centrafricaines demandaient 1,6 milliard de dollars. Le DDR, la réforme des forces de sécurité, la reconstruction de la Justice et les projets de réconciliation devraient donc être financés en priorité. Parmi les principaux bailleurs : la Banque mondiale qui a débloqué plus de 500 millions de dollars et la Commission européenne qui a promis 450 millions. « J’ai bien noté les inquiétudes de certains d’entre vous relatives à nos capacités d’absorption des ressources », a déclaré le président Touadéra qui a donné des gages à ses partenaires promettant notamment une mise en œuvre accélérée de ce plan et des réformes structurelles. Faustin-Archange Touadéra se dit optimiste puisque selon lui, l’enveloppe annoncée ce jeudi ne prend pas en compte les contributions promises par certaines institutions qui n’ont pas annoncé de montant en raison de leurs procédures internes ou encore de celles qui n’ont pu être représentées à Bruxelles. Un signe de confiance fort Mais pour la délégation centrafricaine, cette enveloppe est surtout une marque de confiance de la communauté internationale dans les autorités actuelles. « Grâce à vous, notre plan de relèvement va prendre vie et ces objectifs pourront devenir la réalité de la vie centrafricaine de demain », s’est exprimé le président centrafricain avant d’ajouter : « Je tiens donc à saluer cet engagement renouvelé et encore accru des partenaires techniques et financiers à nos côtés. Nous le considérons comme un signal fort de la confiance que vous portez à la fois à nos ambitions, à notre détermination pour les atteindre et à notre approche pour les concrétiser. » « Nous avons toute confiance à son excellence avec le soutien de nous tous, qui va tout faire pour y arriver. Je voudrais vous rassurer, monsieur le président, que nous sommes là avec toute la communauté internationale pour vous assister dans vos travaux dans l’avenir », a ajouté Yan Walisser, vice-président de la Banque mondiale. La conférence de Bruxelles se voulait aussi un démenti au constat pourtant effectué par tous les humanitaires voulant que la Centrafrique ait disparu des préoccupations internationales. La concrétisation ou non des promesses l’infirmera ou le confirmera.
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