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Manque de professionnalisme, lenteur, médiocrité: les banques et les gestionnaires lynchés sur les réseaux sociaux



Au Sénégal, chaque client a une dent contre sa banque ou son gestionnaire. Tout est parti d’une dénonciation d’une Sénégalaise qui est « sur le point de garder son argent sur son lit ». Son post sur Facebook a fait réagir la toile. Une occasion pour les clients de partager leurs mauvaises expériences. A la lecture de ces témoignages, les banques ont vraiment du pain sur la planche.

"Les banques sénégalaises sont certainement les plus médiocres au monde, a écrit une cliente du nom de Ndèye Marie Aïda NDieguène, sur sa page Facebook pour se plaindre des interminables soucis rencontrés lors des transactions. L'auteur du poste, une écrivaine avec une communauté de 28 milles abonnés, n'a pas mâché ses mots pour solder ses comptes avec les banques implantées sur le territoire sénégalais. 

D'emblée, elle précise : "Je produis ce texte en ma qualité de cliente des banques sénégalaises pour fustiger l’attitude désinvolte de ces dernières face aux contribuables qui sont, aujourd’hui, le maillon essentiel du fonctionnement de ces dernières". Selon cette écrivaine, "une banque sénégalaise sans les Sénégalais , c’est un bâtiment vide avec des gens qui se croient plus malins que le reste du peuple !".  

Avant d'enchaîner avec une liste de questions : "Avez-vous déjà passé votre journée à attendre dans une banque sénégalaise? Désespérément … pour récupérer votre propre argent alors que des entrepreneurs à travers le monde reçoivent leurs fonds en 1 claquement de doigts . Avez-vous déjà payé les frais faramineux de tenue de compte alors même qu’aucun service de qualité ne vous ait rendu ?" 

"Si ce n’est vous payez votre tête en défilant avec leurs costumes affriolants alors même qu’ils sont payés avec notre argent ! ", a-t-elle répondu à ses questions.

Ndèye Marie Aïda NDieguène ne s'arrête pas là. Elle ironise en ces termes : "Bienvenue dans la banque sénégalaise dans toute sa splendeur". Avant de lister : "Une banque vindicative,  Une banque de mauvaise qualité ,  Une banque où on se paye notre tête à longueur de journée , Où les gestionnaires de compte sont aux abonnés absents, Où les directeurs d’agence sont p lus inaccessibles que le président de la république , Les caissières papotent tranquillement alors que vos équipes vous appellent pour payer les salaires de fin de mois. Les jeunes entrepreneurs sont sabotés et stigmatisés, 
Au point que vous vous demandez s’il n’est pas temps de retourner aux temps où on planquait notre argent sous nos lits !" 

En verve, l'écrivaine de pester : "On ne nous respecte pas !  On ne nous considère pas ! Mais on mange notre argent !  Des procédures interminables,  Des mannequins qui défilent dans les couloirs".  Selon Ndèye Marie Aïda NDieguène, "On en est venu au point où quand quelqu’un déclare : «  je vais à la banque ». On lui souhaite d’ores et déjà une bonne journée voir une bonne semaine". 

A l'en croire, ces problèmes surviennent alors que "même le service bancaire a atteint une rapidité et une efficacité fulgurante un peu partout dans le monde ( sauf dans les pays peu ambitieux qui voudraient suivre la voie du chancelant Sénégal)" . 

Elle est d'avis que si le Sénégal "n’est plus considéré à la tête de grandes institutions bancaires", si il "vit des temps sombres sous tous les plans ", c'est parce qu'avant tout,  "à l’échelle du petit client , on nous considère comme de la bagatelle, Du menu fretin , pour ne pas dire …"

Comme pour menacer ces banques, elle lance à leur endroit : "Vous ne serez jamais prospère si vous vous moquez des sénégalais . Parce qu’une banque sénégalaise sans sénégalais qui poirotent indéfiniment, c’est un défilé de costumes et de jupes crayons imposés. Et pas grand chose à dire au final". 

Ndèye Marie Aïda NDieguène de citer nommément quelques banques : "J’ai voulu parlé de banques en particulier comme la NSIA BANK qui est la pire banque en terme de services aux PME /PMI. Qui se moque de nous parce qu’on est des petites entreprises mais qui n’oublie pas de couper les frais faramineux de tenue de compte dès qu’on reçoit nos petits virements de rien du tout".

Elle poursuit  : "La CBAO qui est très rapide pour recevoir les virements mais qui est très lente pour vous transmettre les justificatifs. La SGBS qui se fout totalement des retraités et qui prend les enseignants pour des pouilleux. ECOBANK qui ne survit en vérité que grâce aux étudiants mais qui ne met même pas assez de GAPS pour les milliers d’étudiants sénégalais; La banque islamique dont le GAP est toujours en panne et dont les employés semblent plus engagés dans la lutte pour un DG que pour un service client de qualité". Non sans souligner que : "a liste est non exhaustive mais la réalité est là". 



Eu égard à toutes ces considérations, Ndèye Marie Aïda NDieguène est convaincu que : nous méritons la mention en terme de mauvaises banques au Sénégal".  Comme pour confirmer ses propos, plus de 770 personnes ont réagi à son poste. Beaucoup d'entre eux ont partagé leur expérience avec les banques sénégalaises qu'ils qualifient "d'arnaqueurs". 
 
"A chaque fois que je m'y rendais pour un retrait je perdais pratiquement 4h"

C'est le cas de Aboulaye Iniesta Diallo qui confirme Mme Ndiéguene en rappelant son différend avec la SGBS. "Man (moi) j'ai eu ma dose avec la SGBS et pourtant je m'en servais que quand je venais au Sénégal, tout le reste du temps c'était seulement des dépôts", a-t-il écrit.

Il ajoute : "Mon compte avait existe plus de 4 ans mais à chaque fois que je m'y rendais pour un retrait je perdais pratiquement 4h car ma signature devait être envoyé en France pour une validation parce que disaient ils la personne qui a fait l'ouverture n'avais pas envoyé le scanné de la signature lors de l'ouverture manilé mbétouma (cela ne pas surpris) ndah bima douggué si bureau bi ( parce que quand je suis entré dans le bureau)  jour de l'ouverture j'ai attendu 30 min qu'elle finisse son appel avec le tailleur pourra tenue de korité en 2017. Bayi nalén ndanheu (je les ai laissé tranquillement)", a-t-il en commentaire. 

Abondant dans le même sens, Mame Fatou Diao informe la CBAO l'a menacé de la trainer en justice alors qu'elle lui doit son argent. "La CBAO m’a prélevé le montant de 141.600 deux fois. Lorsque j’ai fait la réclamation là chef d’agence m’a dit mot pour mot: on va bloquer le compte et porter en contentieux , vous allez payer les frais d’huissier. Comme j’étais malade j’ai préféré fermer le compte une fois. Je suis partie à la banque islamique pensant que j’allais trouver mieux. Mais le jour où je suis entrée à l’agence des parcelles à 12h pour en ressortir à 16h 45 j’ai décidé de tourner définitivement la page des banques di gass ay pakh (creuser des trous)", renseigne-t-elle.
Un banquier promet de revoir sa copie
Réagissant à la publication, Missionnaire Sarr qui se présente comme un banquier, a salué la pensée de Ndèye Marie Aïda Ndiéguène. En ces termes, il promet de revoir son comportement : " Courage ma chère. En tant que banquier, je comprends à quel point il est important pour les clients de se sentir soutenus et valorisés". 

Il ajoute : "Votre publication a été une source de motivation pour moi, car elle m'a rappelé que nous devons constamment être à l'écoute de nos clients et nous mettre à leur place". 
 

Aminata Diouf

Lundi 6 Mars 2023 - 14:19


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