Marte semble être tombée assez facilement entre les mains des combattants de Boko Haram vendredi soir. La ville est considérée comme stratégique pour le commerce dans la région, située sur une route reliant le Nigeria au Cameroun et au Tchad. Mais comme le relayait un journal nigérian samedi, l'armée explique avoir redéployé ses effectifs plus au sud, vers la forêt de Sambisa, le repaire de Boko Haram, laissant Marte sans grande protection.
La plupart des habitants de la ville, principalement des pêcheurs et des fermiers, auraient quitté leurs foyers depuis plusieurs mois, fuyant les multiples attaques dont la ville a été la cible depuis 2013. Si l'armée assure pouvoir en reprendre facilement le contrôle, pour le vice-gouverneur de l'Etat de Borno cité par l'Agence France-Presse, cette prise de la ville par les islamistes constitue un revers immense.
Quelques heures après cette attaque, une adolescente se faisait sauter dans une gare de bus dans la même zone à Damaturu, dans l'Etat de Yobe, faisant au moins huit morts et plusieurs dizaines de blessés. Si Boko Haram n'a pas encore revendiqué cette tuerie, il est connu que la secte recrute de nombreuses jeunes filles pour commettre des attentats suicides.
-
Inondations au Cap-Oriental en Afrique du Sud: «L’eau est montée tellement haut qu’on a des frigos dans les arbres»
-
Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire: le député Antoine Tiémoko Assalé se lance en indépendant
-
Ghana: une association porte plainte contre l'État et sa politique d'expulsion des orpailleurs étrangers
-
«Les années Biya»: l'écrivain camerounais Haman Mana décrypte le parcours présidentiel de Paul Biya
-
À Madagascar, la société civile dénonce l’opacité autour de l’adoption des lois