La police dit avoir découvert une cache d’armes et tué cinq assaillants, au sein d'un groupe qui aurait mené une attaque contre la police dans la matinée. Il y a eu des jets de grenades, des policiers ont poursuivi les auteurs et de source sécuritaire, l’un d’eux a reçu une rafale de tirs mortelle.
C’est à partir de là que la police a bouclé le quartier et que les journalistes se sont vus refuser l’accès. Un refus accompagné de menaces à l’encontre de certains confrères.
De 7h du matin jusqu’en fin d’après-midi, les tirs étaient plus ou moins nourris. De source sécuritaire encore, le fameux groupe armé proche de l’opposition aurait reçu des armes, kalachnikovs, grenades et même lance-roquettes d’un réseau de militaires et policiers hostiles au président Nkurunziza.
En fin d’après-midi, les policiers ont commencé à se retirer et les habitants – cloitrés depuis le matin – ont enfin pu sortir de chez eux et ont découvert non pas cinq, mais six corps.
« C’est un groom, je le connais », disait une jeune femme sous le choc. Plus loin, une boutique pillée, des bouteilles de bière au sol. Plus loin encore, deux maisons qui ont visiblement brûlées à cause de tirs à l’arme lourde venus de l’extérieur. A l’intérieur, un père d’une soixantaine d’années et ses deux garçons tout juste majeurs. Tous morts d’une balle dans la tête. « On les connait tous très bien, ils n’ont rien à voir avec la politique », murmuraient les habitants médusés.
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