A la tombée de la nuit, il apparaît. Avec son épouse, Né Mwanda Nsémi fatigué, hagard et débraillé se rend à la police qui diffuse rapidement des photos sur internet. Plusieurs heures durant, ce vendredi après-midi, des dizaines de policiers en tenue anti-émeute ont fait retentir armes automatiques et grenades lacrymogènes pour tenter de déloger les adeptes retranchés dans la maison du chef de la secte Bundu dia Kongo, prêts à défendre leur gourou à coup de pierres, de bâtons, et de fétiches. Une première opération le mois dernier contre le domicile du député avait déjà fait 4 morts.
Cette fois, la police a refusé de donner le bilan humain de l'opération, et les journalistes étaient tenus à bonne distance. Mais la police tenait manifestement à arrêter le député-gourou vivant. Les autorités ne pouvant se permettre de faire de Né Mwanda Nsémi un martyr et d'attiser un peu plus la haine de ses adeptes déjà remontés contre le pouvoir, notamment dans le Kongo central où ils sont à l'origine de plusieurs attaques meurtrières depuis le début de l'année. D'autant que Ne Muanda Nsemi est député, jouit donc de l'immunité parlementaire, et est soumis à une procédure particulière.
Cette fois, la police a refusé de donner le bilan humain de l'opération, et les journalistes étaient tenus à bonne distance. Mais la police tenait manifestement à arrêter le député-gourou vivant. Les autorités ne pouvant se permettre de faire de Né Mwanda Nsémi un martyr et d'attiser un peu plus la haine de ses adeptes déjà remontés contre le pouvoir, notamment dans le Kongo central où ils sont à l'origine de plusieurs attaques meurtrières depuis le début de l'année. D'autant que Ne Muanda Nsemi est député, jouit donc de l'immunité parlementaire, et est soumis à une procédure particulière.
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