La crise politique qui frappe le Burundi depuis plus de deux semaines se poursuit. Ce lundi 17 février, le bras de fer entre le pouvoir aux mains de l’ex-rébellion hutue du CNDD-FDD et le principal parti tutsi du Burundi l’Uprona, a connu un nouvel épisode.
Sur les cinq ministres nommés par le président Pierre Nkurunziza, trois issus de l’Uprona. Or, c’est justement de ce parti qu’étaient issus les trois ministres qui avaient démissionné il y a deux semaines après le limogeage du premier vice-président, de même couleur politique.
Leurs remplacements sont deux hommes et une femme. Dieudonné Giteruzi devient ministre du Développement communal, Tharcisse Nkezabahizi hérite du maroquin des Télécommunications et de l’Information, tandis que Marie-Rose Nizigiyimana prend les rênes du Commerce et de l’Industrie.
Le porte-parole du chef de l’État burundais qui a annoncé ces nominations à la presse s’est refusé à tout commentaire de ce qui apparaît aux yeux de nombreux Burundais comme un nouveau coup dur porté au principal parti tutsi du Burundi par le pouvoir du président Pierre Nkurunziza. Un des porte-paroles de l’Uprona, Bonaventure Gasutwa, a désavoué les trois nouveaux ministres considérés comme des traîtres. Et il a réaffirmé que l’Uprona était désormais dans l’opposition.
Il s’agit d’un nouveau palier franchi dans cette crise qui n’en finit pas et qui a connu de multiples rebondissements. Un peu plus tôt ce lundi, au lendemain d’un rassemblement de l’Uprona dispersé violement par le pouvoir, le ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana a mis en garde cette formation politique contre toute tentative de déstabilisation du pays. Mais l’Uprona rejette la balle dans le camp présidentiel et assure qu’il ne va pas baisser les bras.
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