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Alioune Sarr, président du CNG de lutte dresse un bilan "satisfaisant" de la saison

La controverse née au lendemain des derniers combats de la saison ajoutée à la résurgence de la violence dans l’arène a mis le Cng au centre du débat qui agite l’arène en cette fin de saison. Dans le bilan qu’il a dressé hier, jeudi 19 juillet, sur les ondes de la radio Rfm, le docteur Alioune Sarr, président du Cng apporte des éclairages sur l’arbitrage, le cachet des lutteurs, la destination des sanctions pécuniaires ou encore sur l’avenir de la structure.



Alioune Sarr, président du CNG de lutte dresse un bilan "satisfaisant" de la saison
Malgré une saison écourtée par la présidentielle, la Can de football et les législative, la saison de lutte est jugée globalement satisfaisante. C’est le sentiment exprimée hier  par le docteur Alioune Sarr président du Cng.  L’appréciation positive qu’elle donne du Cng de lutte n’évacue  pas les problèmes qui ont surgi à la fin de la saison et liés à l’arbitrage tant décrié, la destination des fonds générés par les sanctions pécuniaires des lutteurs, la décision des promoteurs de plafonner les cachets des combats.  

En attendant de statuer sur le verdict du combat Gris Bordeaux- Modou Lô qui a suscité de nombreuses incompréhensions et de nombreuses récriminations, le président Alioune Sarr a été, on ne peut plus formel.  
De son point de vue, l’arbitrage n’est pas si mauvais qu’on veuille bien le faire croire. Nonobstant les contestations et recours qui ne manquent,  le pourcentage d’erreurs reste, en son sens, faible. « Ces erreurs  ne sont pas seulement inhérentes à la lutte mais au sport. L’erreur est humaine. Ce qui est défendu, c’est de le faire exprès. Vous pouvez les constater avec les erreurs d’arbitrage notées à l’Euro de football », relève-t-il, avant de préciser : « Contrairement à ce que l’on dit, les arbitres sont  sanctionnés. Il y a du bon dans ce qu’ils font.  Seulement, en cas  de sanctions, on ne le rend pas public afin de ne pas fragiliser les arbitres », soutient –il.

Interpellé sur la question de la durée des combats (20 minutes) jugée très courte au vue du combat Gris Bordeaux-Modou Lô, le docteur Alioune Sarr a rappelle que cette option a été prise d’un commun accord lors de la journée de réflexion initiée il y a quelques années par le ministère des sports  dans une rencontre qui avait réuni toutes les composantes de la lutte.  

«Que les contrevenants s’en plaignent,  nous laisse indifférent»

 «Il faut se rappeler des moments où l’on luttait durant 1h de temps ou 30 minutes. C’était le cas d’un combat  entre Robert Diouf et  Double Less à la veille des JO de Montréal en 1976. C’est Mbaye Gueye qui est intervenu pour arrêter le combat », rappelle-t-il.
Il dit que sa  structure reste tout autant ouvert à un débat afin de trouver une formule de deux ou de trois rounds qui pourrait satisfaire les amateurs. Le docteur Sarr reste toutefois impassible sur le règlement qui régit actuellement la lutte souvent remis en cause  par les lutteurs.

«Nous n’avons rien accaparé. Nous sommes toujours ouverts, mais nous prenons nos responsabilités quand il le faut. Le règlement est appliqué à toutes les composantes.  Notre mission est  de redynamiser la lutte car nous avons toujours privilégié la concertation. Donc, nous acceptons d’être autoritaires. Il faut être vigilant et non suivre le seul désir des lutteurs. Le règlement doit s’appliquer dans toute sa rigueur.  Maintenant si ce sont les contrevenants qui s’en plaignent, cela nous laisse indifférent», indique-t-il tout en se disant prêt pour la diffusion publique du rapport financiers  que le Cng  dépose annuellement sur la table du ministre des sports comme il a été décidé par l’ex-ministre Abdoulaye Makhtar Diop.

«La violence est surtout liée à un manque d’argument de techniques»

Le président du Cng pense que la lutte contre la violence et l’effusion de sang dans l’arène découlent des carences techniques chez les lutteurs mais aussi du rôle souvent négatif de certains médias. «Il faut des études sociologiques Le discours des lutteurs, leur propension à envoyer l’adversaire chez Ardo  (le médecin) sont les causes de la violence que l’on retrouve dans les gradins. Mais, il faut y ajouter l’insistance de certains médias. Il n’est pas  en effet nécessaire de faire un zoom sur le sang des lutteurs comme c’était le cas lors du combat Tapha Tine-Bombardier. La bagarre de rue et la violence sont surtout liées à un manque d’argument de techniques», dira-t-il, avant de préconiser la promotion de la lutte simple.

 «Il appartient aux lutteurs d’affiner leur technique.  En tant que leaders d’opinion, certains lutteurs doivent  soigner leur discours parce que c’est l’image de la lutte qui en pâtie. Si l’on sait que la discipline est suivie de partout. Il faut promouvoir aussi l’apprentissage des métiers et les études au sein des écuries», souligne-t-il.
Il refuse en outre que les établissements scolaires soient érigés en lieu d’entraînement des écuries. Car, fait–il savoir, «les élèves peuvent être distraits par ce qui se passent dans leurs cours ».
Comme n’est pas convaincu de l’érection d’une fédération sénégalaise de football à  la place du Cng.  Ce, à cause des problèmes crypto-personnels qui peuvent le plomber.
 
 BLANCHIMENT S D’ARGENT DANS L’ARENE

Le Cng ne se sent pas concerné

Le président du Cng  s’est  défendu d’être mêlé à une quelconque opération de  blanchiment d’argent dans le montage des combats de lutte. Si c’est le cas la responsabilité, affirme t-il, serait du ressort  exclusif de l’Etat qui a la charge de veiller sur la protection des citoyens. «Contrairement à ce qui est annoncé, le Cng n’ a jamais enregistré des cachets dépassant 40 millions. On nous donne des chèques  qui sont enregistrés à la banque. S’il y a de telles pratiques, l’Etat devrait prendre ses responsabilités», renseigne t-il. Il a par ailleurs estimé que la flambée notée dans les cachets n’est rien d’autre que la conséquence  des tiraillements qui ont été jusqu’ici notés chez les promoteurs. «  Si on juge exorbitants les cachets, c’est la faute des promoteurs qui ne sont pas unis. Chacun a, un moment, tiré de son côté ».  
 
 
Avec Sudonline


Vendredi 20 Juillet 2012 - 11:28


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