Lors de la prestation de serment des nouveaux membres de l’Office National de lutte contre la Corruption (OFNAC), le Bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Aly Fall, a salué le renforcement de l’institution tout en mettant en garde contre les dérives du « tribunal médiatique ».
L’OFNAC entre dans une nouvelle ère. C’est le constat dressé par Me Aly Fall, qui a souligné l’importance de la réforme du 3 septembre 2025. Cette évolution législative n’est pas qu’une simple mise à jour, elle vient consolider l’indépendance des membres de l’Office et clarifier leurs missions dans un État de droit qui se veut exemplaire.
S’adressant directement aux nouveaux membres, le Bâtonnier a exprimé sa confiance, rappelant que leur parcours et leur expérience constituent un gage de crédibilité pour l'institution. Cependant, il a insisté sur un triptyque essentiel à leur fonction : indépendance, impartialité et confidentialité.
Le défi du numérique, de la présomption d'innocence à celle de culpabilité
L’un des points forts du discours de Me Aly Fall concerne l'impact dévastateur des réseaux sociaux sur les procédures judiciaires. Dans un monde de plus en plus numérique, le Bâtonnier s'inquiète d'un renversement des valeurs juridiques fondamentales.
« Nous sommes malheureusement assez souvent confrontés aujourd’hui à une présomption de culpabilité. Veillons à ce que cette confidentialité requise restaure cette présomption d’innocence qui nous paraît fondamentale », a-t-il martelé.
Pour l'avocat, la confidentialité des enquêtes de l'OFNAC est le dernier rempart contre la calomnie et l'exposition prématurée de citoyens avant même que leur responsabilité ne soit établie.
Face à des « experts » du crime financier
Abordant la complexité technique des dossiers de corruption et d'enrichissement illicite, Me Aly Fall a prévenu que l'OFNAC ne faisait pas face à des amateurs. Les auteurs de délits financiers sont souvent des « experts financiers ou en droit » capables de concevoir des stratégies sophistiquées pour dissimuler leurs traces.
Le Bâtonnier a soulignées des difficultés majeures, tel que la volatilité des preuves (ce qui est établi un jour peut disparaître le lendemain), l'ingénierie financière (l'empilement de sociétés et les croisements de capitaux rendent le travail d'investigation extrêmement ardu), l'effacement des traces (les cibles de l'Office veillent activement à ce que les preuves ne puissent être rapportées),
Le Barreau, Partenaire et Garde-fou.
En conclusion, Me Aly Fall a réaffirmé le soutien du Barreau dans la lutte contre la corruption, qu'il qualifie de fléau « minant l'éducation, la santé et l'avenir des enfants ».
Toutefois, il a rappelé avec fermeté le rôle critique de la défense. Si les avocats seront aux côtés de l'OFNAC pour l'assainissement de la vie publique, ils seront également « en face » pour garantir que les droits de chaque personne mise en cause soient préservés. Une manière de rappeler que sans une défense forte, toute procédure de lutte contre la corruption est, par nature, « vouée à l’échec ou à la calomnie ».
L’OFNAC entre dans une nouvelle ère. C’est le constat dressé par Me Aly Fall, qui a souligné l’importance de la réforme du 3 septembre 2025. Cette évolution législative n’est pas qu’une simple mise à jour, elle vient consolider l’indépendance des membres de l’Office et clarifier leurs missions dans un État de droit qui se veut exemplaire.
S’adressant directement aux nouveaux membres, le Bâtonnier a exprimé sa confiance, rappelant que leur parcours et leur expérience constituent un gage de crédibilité pour l'institution. Cependant, il a insisté sur un triptyque essentiel à leur fonction : indépendance, impartialité et confidentialité.
Le défi du numérique, de la présomption d'innocence à celle de culpabilité
L’un des points forts du discours de Me Aly Fall concerne l'impact dévastateur des réseaux sociaux sur les procédures judiciaires. Dans un monde de plus en plus numérique, le Bâtonnier s'inquiète d'un renversement des valeurs juridiques fondamentales.
« Nous sommes malheureusement assez souvent confrontés aujourd’hui à une présomption de culpabilité. Veillons à ce que cette confidentialité requise restaure cette présomption d’innocence qui nous paraît fondamentale », a-t-il martelé.
Pour l'avocat, la confidentialité des enquêtes de l'OFNAC est le dernier rempart contre la calomnie et l'exposition prématurée de citoyens avant même que leur responsabilité ne soit établie.
Face à des « experts » du crime financier
Abordant la complexité technique des dossiers de corruption et d'enrichissement illicite, Me Aly Fall a prévenu que l'OFNAC ne faisait pas face à des amateurs. Les auteurs de délits financiers sont souvent des « experts financiers ou en droit » capables de concevoir des stratégies sophistiquées pour dissimuler leurs traces.
Le Bâtonnier a soulignées des difficultés majeures, tel que la volatilité des preuves (ce qui est établi un jour peut disparaître le lendemain), l'ingénierie financière (l'empilement de sociétés et les croisements de capitaux rendent le travail d'investigation extrêmement ardu), l'effacement des traces (les cibles de l'Office veillent activement à ce que les preuves ne puissent être rapportées),
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