​Procès Karim Wade : un terrain 30 000m2 sur la corniche, le colis-piégé pour Bara Tall

Cité comme témoin dans l'affaire de la société Dahlia, le patron de Jean-Lefévre Sénégal (Jls) était ce matin devant la barre. Il a fait de révélation sur les termes de l'accord qui l'avait lié Karim Wade et Bibo Bourgi actuellement poursuivis pour enrichissement illicite. Mais le plus cocasse le partage des terrains qui s'est effectué sur la corniche entre les 3 hommes.
 
L'histoire est rocambolesque et prenait les allures d'un partage du gâteau entre Karim Wade, Bibo Bourgi et Bara Tall sur un terrain de plus de 30 000m2 qu'il devait ont obtenu par le biais de la société Dahlia Sa. Mais l'histoire semble virée au coup fourré au regard des développements fait par Bara Tall qui était à la barre.

Sous le tambour battant des questions et lecture des dépositions, le substitut du procureur Félix Antoine Diome s'est interrogé sur comment une société pour acquérir un avis favorable pour l'attribution du terrain en 2000, alors que la société dont il est question n'a été créée qu'en 2004. C'est-à-dire des années plus tard. Ce que le parquet spécial juge très bizarre.

Même si Bara Tall a précisé qu'il répondait en dehors de tout sentiment d'animosité, sa déposition pouvait paraitre sur prenant du point de vue de l'ampleur du projet. Selon sa déclaration, « C'est Karim Wade qui est venu me dire que la mer avançait de 1 mètre par an sur l'endroit ou se trouver le terrain en question et qu'il fallait procéder à des constructions pour arrêter la mer, il se trouve que j'avais déjà fait le même travail avec Me Wade dans le cadre de la villa secondaire de Popoguine. Le président Wade m'a même confirmé que je serais rémunéré des travaux que j'avais estimés à 1,5 milliards par la récupération de ce terrain sauvé des eaux marines.

C'est par la suite que le président Wade lui-même m'a dit de renoncer à une partie du terrain qui devait revenir à son fils Karim Wade et Aboukhalil Bourgi dit Bibo. Donc le terrain est finalement scindé en 3 parties qui revenaient à Karim Wade, Bibo Bourgi et moi-même... »

Un défunt propriétaire exproprié du terrain

« Avant la rencontre avec Karim Wade tenant à ses mains le document de l'Instruit des Sciences de la vie et de la terre qui avait fait l'étude sur l'avancée de la mer sur cette partie de la corniche, je ne me suis jamais intéressé à ce terrain...

« C'est après qu'une personne du nom de Sahir Diagne est venue me dire que le terrain appartenait à sa défunte épouse. Et il venait d'apprendre que la parcelle m'a était attribué. Je lui ai dit que ce n'est pas encore le cas. C'est ainsi que je suis allé voir Karim Wade pour lui dire qu'il fallait que ces gens soient indemnisés si nous voulons sue ce projet aboutisse. Ce qui a été fait par la suite, car, Sahir Diagne m'a appelé pour me remercie en me disant qu'on lui avait attribué un terrain aux mamelles en guise de compensation...

C'est Karim Wade qui m'a amené Bibo Bourgi et son rôle était de prendre en charge les frais d'attribution de ce bien de l'Etat à la société Dahlia Sa. Ma relation avec Bibo Bourgi se limitait au partage du terrain qu'on devait obtenir par le biais de la société ».