
Après avoir constaté le nombre de liste de candidatures qui double le record jusque-là enregistré pour les élections législatives au Sénégal et ses effets sur la gestion du matériel électoral et le déroulement du scrutin, il est à présent utile d'envisager des mesures en vue de limiter les impacts sur le temps de vote.
Devant l'impossibilité d'improviser l'usage du bulletin unique à cette étape du processus électoral, il me paraît judicieux de trouver un consensus permettant de déroger à l'article L.78, alinéa 2 du code électoral qui oblige l'électeur de prendre l'ensemble des bulletins de vote mis à sa disposition avant de passer à l'isoloir.
Sous ce rapport, il serait nécessaire d'exiger que l'électeur, une fois identifié, prenne au moins cinq (5) bulletins de son choix au lieu de la cinquantaine de bulletins de vote. Cela permettrait de mieux gérer le temps tout en préservant "le secret du vote" même si ce n'est pas de manière "absolue".
A défaut, le temps de vote sera augmenté au risque de proroger la durée du scrutin en plus du temps du dépouillement, de la répartition des suffrages et de la rédaction des procès-verbaux qui sera forcément allongé.
Par ailleurs, mon collègue A. Fall du GRADEC préconise la réduction du format du bulletin de vote à l'image de celui utilisé lors de la présidentielle. Évidemment le coût de l'impression en serait réduit mais les noms des candidats n'apparaîtraient pas sur le bulletin. Cette solution s'approche du bulletin unique.
En tout état de cause, un consensus est possible qui respecte le protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance à propos de la modification de la loi électorale.
La simplification des procédures électorales favorise la participation des électeurs aux scrutins. C'est la raison pour laquelle notre système électoral, par delà l'introduction de la biométrie et la fusion de la carte d'identité et de la carte d'électeur, devrait expérimenter le bulletin unique à l'image de la plupart des pays de la sous région.
Il convient de souligner que des spécialistes en conception de bulletins de vote ont reconnu que chez les illettrés, la communication visuelle est mieux perçue. Or voilà ce qui est essentiellement intégré par le bulletin unique: l'effigie et le symbole. Il suffira tout au plus de mener des campagnes de sensibilisation des electeurs et de réduire, comme l'a déjà suggéré Jacques Zahles, les clauses d'invalidité.
Ndiaga SYLLA, Expert électoral.
Devant l'impossibilité d'improviser l'usage du bulletin unique à cette étape du processus électoral, il me paraît judicieux de trouver un consensus permettant de déroger à l'article L.78, alinéa 2 du code électoral qui oblige l'électeur de prendre l'ensemble des bulletins de vote mis à sa disposition avant de passer à l'isoloir.
Sous ce rapport, il serait nécessaire d'exiger que l'électeur, une fois identifié, prenne au moins cinq (5) bulletins de son choix au lieu de la cinquantaine de bulletins de vote. Cela permettrait de mieux gérer le temps tout en préservant "le secret du vote" même si ce n'est pas de manière "absolue".
A défaut, le temps de vote sera augmenté au risque de proroger la durée du scrutin en plus du temps du dépouillement, de la répartition des suffrages et de la rédaction des procès-verbaux qui sera forcément allongé.
Par ailleurs, mon collègue A. Fall du GRADEC préconise la réduction du format du bulletin de vote à l'image de celui utilisé lors de la présidentielle. Évidemment le coût de l'impression en serait réduit mais les noms des candidats n'apparaîtraient pas sur le bulletin. Cette solution s'approche du bulletin unique.
En tout état de cause, un consensus est possible qui respecte le protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance à propos de la modification de la loi électorale.
La simplification des procédures électorales favorise la participation des électeurs aux scrutins. C'est la raison pour laquelle notre système électoral, par delà l'introduction de la biométrie et la fusion de la carte d'identité et de la carte d'électeur, devrait expérimenter le bulletin unique à l'image de la plupart des pays de la sous région.
Il convient de souligner que des spécialistes en conception de bulletins de vote ont reconnu que chez les illettrés, la communication visuelle est mieux perçue. Or voilà ce qui est essentiellement intégré par le bulletin unique: l'effigie et le symbole. Il suffira tout au plus de mener des campagnes de sensibilisation des electeurs et de réduire, comme l'a déjà suggéré Jacques Zahles, les clauses d'invalidité.
Ndiaga SYLLA, Expert électoral.
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