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8 mars - Perte des valeurs: Dans le cocon familial, Daba Sèye ouvre le grand livre de sa vie

Daba Sèye, est une femme avenante et douce mais pimpante. La chanteuse est bien dotée par dame nature avec des mots qui transpirent la chaleur humaine et surtout le bon sens. De la journée du 8 mars dédiée à la femme, à l’effondrement des valeurs, la mauvaise réputation de certaines artistes, à la place que doit occuper celles-ci dans la société et ses projets en tant qu’artiste musicienne, Daba Sèye parle. Bref face à PressAfrik, elle ouvre le grand livre de sa vie.



Ancrée dans les valeurs qui sous-tendent la famille et de ce qui fait une femme dans une société Sénégalaise régie encore par une morale rigoureuse, où la vertu de la femme de surcroît mariée est la marque au respect et à l’honneur de la famille. Daba Sèye artiste chanteuse, native de la banlieue dakaroise a réussi à se frayer un chemin dans cette  jungle sans salir sa réputation où les coups bas sont monnaies courantes. Mariée et mère, Daba Sèye est une maman couveuse, très attachée aux valeurs qui lui ont été inculquées par ses parents, des valeurs qu'elle s’attèle à donner à sa progéniture.  
 
"Le succès fait parfois perdre les talons"

«Je suis une maman poule. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne reste pas longtemps à l’extérieur du Sénégal. A mes yeux, il n’ y a pas plus importante que l’éducation de mes enfants, car la vie d’une artiste est courte donc il faut s’investir pour les enfants en leur donnant une éducation à la fois stricte et rigoureuse comme le veut l’Islam. Une chose à laquelle je tiens particulièrement et je fais tout pour y arriver», confie l’hauteur du tube "Djami Sénégal". Pour Daba Sèye, «les artistes ont un grand rôle à jouer aujourd’hui dans cet effondrement des valeurs tant déploré par les gens. Je suis artiste, je m’habille sexy sans pour autant heurter les consciences, en pointant du doigt sa robe qui couvre toute la partie inférieure de son corps pour ne rien dévoiler finalement», soutient-elle.

Jetée dehors par le progrès, la femme revendique aujourd’hui sa place dans la société. Une place qui laisse un vide derrière, et c’est la prise en charge des enfants avec leur éducation qui en pâtit gravement. Et, la chanteuse à la voix de rossignol en est consciente, bien entourée par ses enfants, autant dire que Daba est une mère couveuse, le succès ne lui monte pas à la tête, elle gère bien. «Vous savez le succès fait parfois perdre les talons. Mais pour moi, seul le Bon Dieu est une star, Lui qui est à l’origine de tout, c’est pourquoi je garde la tête sur mes épaules», laisse entendre la chanteuse sur un ton aux airs de mbalax. Vue comme une femme chanteuse, et respectueuse des valeurs qui font aujourd’hui la marque Daba Sèye.

Aujourd’hui la femme s’est débarrée du manteau de femme objet

Pour ce 8 mars, journée internationale de la femme, elle n’a qu’un seul souhait. C'est voir les conditions de travail de la femme être allégées de façon drastique. «Quand je vois les femmes surtout de la banlieue et des zones rurales qui se lèvent dés l’aube rien que pour donner un coup main à leur mari, je suis émue mais aussi fière et je demande à l’Etat d’assister encore plus ces braves femmes», déclare l'artiste. Aux jeunes filles, Daba conseille «d’être des modèles de conduite sur tous les plans car la beauté d’une femme est éphémère et ne dure que le temps d’une rose. Donc autant garder sa dignité dans son entièreté».           
          
Avec la femme, Daba Sèye est dans son élément, un sourire immense irradie son visage. Surtout  lorsqu’on lui évoque la mère source de vie, et c’est avec une gestuelle langoureuse qu’elle s’y penche en balançant la tête, sur laquelle trône un greffage en deux tons châtain-noir. «La femme est le levier de la société, elle est le socle sur qui repose non seulement l’éducation des enfants mais aussi la famille. Par conséquent son rôle n’est plus à démontrer. Aujourd’hui la femme s’est débarrée du manteau de femme objet, elle est désormais femme d’affaires. En d’autres terme, elle joue un rôle dans le moteur de la croissance, ce qui laisse un terrain vide derrière elle. De la parité, Daba Seye en parle avec réserve. «C’est vrai la parité est une bonne chose car il faut le dire les femmes ont aujourd’hui acquis un certain niveau d’étude et de formation, mais noté le bien, elle ne sera jamais l’égal de l’homme. Nous sommes des femmes, et c’est un don de Dieu », précise telle.  
 
"Dés que je quitte la scène, je suis dans un autre monde..."

Bien consciente du rôle de modèle qu’elle doit montrer et incarner surtout à la jeune génération qui copie sans grand discernement sur leurs moindre faits et gestes, l'artiste se place en exemple. «Je suis artiste chanteuse, mais ça ne m’empêche pas de bien m’occuper de l’éducation de mes enfants, de mon mari et de remplir mon rôle de femme au foyer. Comme vous le constatez vous-même je vis avec ma belle famille, car je suis de ce qui pense qu’une femme artiste et chanteuse peut bien allier les deux et les réussir. Moi, dés que je quitte la scène, je suis dans un autre monde celui de la femme mariée, femme au foyer ayant en charge l’éducation de mes enfants et le rôle que je dois remplir dans la maison».
 
 
Comme pour étayer ses propos, Daba Seye reçoit l'équipe de Pressafrik.com dans la chaleur familiale. Et bien entourée de ses enfants, elle respire le bonheur de la vie à deux. Et pour cette journée du 8 mars, elle espère recevoir encore «un cadeau de son homme comme il en a l’habitude chaque journée de la femme», annonce-t-elle. 

Daba Sèye, à la conquête du Grand théâtre  

Au sommet de son art aujourd’hui, Daba Sèye mène aussi une vie d’artiste musicienne et chanteuse qui n’a rien à voir avec celle de cette femme au foyer et couveuse. Et après le succès du théâtre Daniel Sorano, elle veut relever le défi du Grand théâtre, le 8 avril prochain, une autre journée dédiée elle aussi à la femme et pour la paix au Sénégal. «Le 8 avril est un défi pour moi, ce sera un tournant dans ma carrière et je travaille dure pour satisfaire les fans et mélomanes, le jour J. En attendant je savoure cet instant présent à savoir le 8 mars que je partage avec mes sœurs du Sénégal».      
                                           

Khadim FALL et Aminata DIOUF (Stagiaire)

Mardi 8 Mars 2016 - 09:08


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