Des membres du parti de l'ANC manifestent devant le tribunal de Johannesburg contre l'exposition du portrait controversé du président sud-africain Jacob Zuma, le 22 mai 2012. Reuters / Ihsaan Haffejee
La salle d’audience du tribunal de Johannesburg était archi-comble ce jeudi 24 mai 2012 au matin. Responsables de l’ANC, filles du président Zuma, journalistes et juristes, tous se sont entassés sur les bancs et dans les allées pour écouter l’affaire d'un portrait du président Jacob Zuma exhibant son sexe.
L’avocat du président Jacob Zuma a commencé par plaider que le tableau controversé portait atteinte à la dignité de son client, un droit garanti par la Constitution. La galerie qui expose le tableau devait répondre que décrocher le tableau constituerait une atteinte à la liberté d’expression, garantie, elle aussi, par la Constitution.
Mais cette affaire représente plus pour les Sud-Africains qu’un débat constitutionnel. Il est aussi question de tradition, de culture et de race, sujet extrêmement sensible dans un pays encore marqué par les années d’apartheid.
Devant le tribunal, un petit millier de partisans du président se sont rassemblés ce jeudi matin en signe de soutien. Certains affirment qu’en montrant les parties génitales de Jacob Zuma, un adulte, père de famille, et président de la République, l’artiste, un blanc, s’est montré particulièrement offensant. Ils y voient une volonté de rabaisser un homme noir, de l’humilier. D’autres ajoutent qu’il faut respecter la liberté d’expression, mais que celle-ci doit s’exercer avec précaution : ce tableau sèmerait la division dans un pays qui a choisi de vivre réconcilié.
Il y avait apparemment là plus que de la peinture sur une toile : l’avocat de Jacob Zuma lui-même a fondu en larmes après avoir répondu à des questions d’un des juges sur le racisme supposé de cette œuvre et sur son éventuelle interdiction. L’audience a dû être suspendue un moment. Le tribunal a finalement ajourné l'examen de la plainte.
Source: RFI
L’avocat du président Jacob Zuma a commencé par plaider que le tableau controversé portait atteinte à la dignité de son client, un droit garanti par la Constitution. La galerie qui expose le tableau devait répondre que décrocher le tableau constituerait une atteinte à la liberté d’expression, garantie, elle aussi, par la Constitution.
Mais cette affaire représente plus pour les Sud-Africains qu’un débat constitutionnel. Il est aussi question de tradition, de culture et de race, sujet extrêmement sensible dans un pays encore marqué par les années d’apartheid.
Devant le tribunal, un petit millier de partisans du président se sont rassemblés ce jeudi matin en signe de soutien. Certains affirment qu’en montrant les parties génitales de Jacob Zuma, un adulte, père de famille, et président de la République, l’artiste, un blanc, s’est montré particulièrement offensant. Ils y voient une volonté de rabaisser un homme noir, de l’humilier. D’autres ajoutent qu’il faut respecter la liberté d’expression, mais que celle-ci doit s’exercer avec précaution : ce tableau sèmerait la division dans un pays qui a choisi de vivre réconcilié.
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Source: RFI
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