![Mardi 15 juillet, une quarantaine de prisonniers touaregs étaien relâchés par le gouvernement en échange de quarante soldats. REUTERS/Adama Diarra Mardi 15 juillet, une quarantaine de prisonniers touaregs étaien relâchés par le gouvernement en échange de quarante soldats. REUTERS/Adama Diarra](https://www.pressafrik.com/photo/art/default/6814996-10413526.jpg?v=1405495298)
Plusieurs ministres côté pouvoir malien. Une trentaine de représentants des groupes armés de l'autre. L'Algérie a clairement voulu donner de l'importance à ces négociations, les premières rassemblant toutes les parties depuis les accords de Ouagadougou il y a un an.
« Nous sommes en mesure de voir une lueur au bout du tunnel », a déclaré mardi avec confiance, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, lors d'une première session de travail avec la délégation de l'Etat malien.
Selon plusieurs sources, le médiateur pousserait d'ailleurs pour qu'un premier accord soit signé ces jours-ci. Mais rien n'est moins sûr. Car si un échange très attendu de prisonniers vient d'aboutir, la confiance n'est pas rétablie.
Le MNLA s'est notamment insurgé contre les derniers propos du Premier ministre malien. Jeudi, Moussa Marra avait déclaré que ni indépendance, ni autonomie ne seraient à l'ordre du jour d'Alger. « Si c'est comme ça, mieux vaut rester chez soi et ne pas gaspiller d'essence », a réagi mardi le MNLA dont le groupe demande un statut spécifique pour l'Azawad.
Quant à la médiation, le groupe touareg récite la liste des accords signés sous les auspices d'Alger et restés sans effet. « Il faut arrêter les accords précipités », explique le MNLA pour qui ces pourparlers ne sont qu'une étape parmi d'autres.
Un tour de chauffe
Cette première journée restera pourtant ce qu’on peut appeler le tour de chauffe pour des négociations. On peut même parler de première prise de contact entre les groupes armés et la partie malienne.
Pendant 48 heures, il s’agira de définir la méthodologie de travail : comment mener les discussions ? Sur quoi vont-elles porter ? Quels sont globalement les exigences des uns et des autres ? Voilà entre autres les questions qui seront au centre des débats.
Une seconde phase des discussions portera sur le fond du dossier. « Il faut crever l’abcès, parler vrai, mais aussi faire des concessions », explique à RFI l'un des six ministres maliens présents à Alger. Ce n’est qu’après cette seconde étape qu’on pourra envisager de parler de signature d’un accord.
Le chemin vers la paix est donc long et jonché de difficultés à surmonter. Un collège de médiateurs et un collège de facilitateurs donneront un coup de main pour qu’un accord puisse être signé. Le chef de l’Etat malien aurait donné des consignes à ces envoyés : tout faire pour obtenir un accord durable avec « les frères armés ».
Source : Rfi.fr
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