Tunis assure sans plus de précisions que « tout le réseau derrière l'opération a été découvert ». L’attaque de Sousse, la plus meurtrière jamais connue en Tunisie, a pourtant été revendiquée par l'organisation Etat islamique. C’est elle qui a entraîné Seifeddine Rezgui, comme ceux avant lui de l'attentat du musée du Bardo en mars dernier, dans l'un de ses camps en Libye.
Mais en Tunisie, les autorités sont de plus en plus critiquées sur la gestion de cette attaque. Les critiques les plus virulentes viennent de la presse britanique. Sur les 38 touristes tués vendredi, 30 etaient originaires de Grande-Bretagne où les medias dénoncent de nombreuses défaillances sécuritaires. Le tueur de 23 ans a en effet eu le temps d'assassiner 38 personnes pendant plus de 30 minutes sur une plage déjà visée par un attentat raté en 2013 avant que la police ne l'abatte. Plusieurs vidéos montrent que des civils tunisiens ont tenté d'empêcher le tueur d'agir, certains lui jetant des pots de fleurs en demandant à la police, visiblement passive et apeurée, d'intervenir.
Depuis, le ministre de l'Intérieur a promis d'armer la police touristique et un déploiement de 1 400 agents en renfort pour protéger les sites sensibles. Mais lors d'une visite surprise mercredi dans la cité balnéaire accompagné de journalistes, le ministre de l'Intérieur a pu constater que ces renforts se font attendre : « Où sont sont les agents censés protéger les plages ? En train de boire le thé », s'énerve-t-il sur une vidéo diffusée sur un site tunisien. Alors que la presse tunisienne et étrangère évoque de nombreuses défaillances sécuritaires, trois directeurs de la sûreté ont été limogés dans les provinces de Sousse, de Kairouan et de Monastir.
-
Centrafrique: une centaine de miliciens de la communauté Zandé rejoignent l'armée nationale
-
Mauritanie: Nouakchott dénonce à nouveau les tensions à la frontière malienne
-
Côte d'Ivoire: découverte du plus grand gisement d'or du pays
-
Burkina Faso: manifestations devant l'ambassade des États-Unis à Ouagadougou
-
RDC: huit militaires condamnés à mort pour «lâcheté» et «fuite devant l'ennemi»