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Au Sénégal, les enfants talibés exploités par des marabouts véreux

Pour la journée nationale du talibé, mardi 20 avril 2010, les associations ont organisé plusieurs manifestations pour attirer l'attention sur la situation des enfants talibés. Selon l'ONG Human Rights Watch, au moins 50000 enfants fréquentent des écoles coraniques dans des conditions qui s'apparentent à de l'esclavage.



Au Sénégal, les enfants talibés exploités par des marabouts véreux
La semaine passée, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean a déclaré que « le fait que tant d'enfants soient livrés à la mendicité ou qu'on exploite, cela porte un triste nom et ça s'appelle de l'esclavage ».

« Ce n’est pas de l’esclavage moderne ! », «C’est la pire forme du travail de ces enfants ! », « C’est de l'esclavage moderne ! »... Les avis sont partagés sur l'utilisation de ce terme «esclavage», si lourd de sens. Mais pour Mamadou, exploité par un marabout durant quatre ans, la question est tranchée : « le marabout nous traite comme des esclaves, à nous bastonner et nous frapper et tout». Mamadou a failli perdre un œil.

Ibrahima Diallo, 13 ans, est venu de sa Guinée-Bissau natale pour apprendre le Coran chez un marabout mais finalement : « J’ai du sortir de là parce que si je n’apportais pas l’argent, le marabout me punissait et j étais dans la rue », dit-t-il.

C'est à l’Empire des enfants qu’il a trouvé refuge. Une structure d’accueil pour les talibés. Talibé, nom donné normalement à l’élève coranique, mais nom qui désormais désigne le plus souvent, un enfant en guenilles qui passe sa journée à mendier.

« Marabout, talibé …cela a une connotation religieuse. Alors que ces enfants ne sont pas là pour le salut de l’islam. Ils sont là pour enrichir une personne qui utilise l’islam pour faire ce sale boulot », explique Ousmane Sonko, éducateur spécialisé à l'Empire des enfants.

Ces derniers jours la lumière a été jetée sur le sort des petits talibés. Mais pour Saliou qui arpente chaque jour le centre-ville, cela ne change rien il doit absolument rapporter les précieux 500 francs et pour cela il use de son sourire et de ses mimiques pour essayer de soutirer quelques pièces aux passants.

Par RFI

Mercredi 21 Avril 2010 - 11:15


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