Awa porte les bottes blanches et la tenue réglementaire du personnel de santé. Pourtant, la jeune femme de 24 ans est un peu à part dans l’équipe. Tombée malade à Conakry, elle a guéri du virus Ebola après deux semaines en isolement, mais aujourd’hui le monde des vivants accepte difficilement son retour.
Une épreuve de plus à subir pour la jeune femme qui parle à RFI avec un pseudonyme. « Quand je suis sortie, explique-t-elle, les gens qui me croyaient morte me regardaient ébahis. À la suite de ça, j’ai perdu mon emploi, et 99% de mes amis. Il y en a eu peu qui osaient s’approcher de moi, me parler, pensant que j’étais encore contaminante. C’est juste à cause de la stigmatisation que je préfère garder l’anonymat sinon mon nom de famille, je l’aime. »
Invraisemblables rumeurs
Depuis sa guérison, Awa travaille pour MSF. Son rôle est de sensibiliser les familles de malades, parfois réticentes à faire soigner leurs proches au centre à cause d’invraisemblables rumeurs. Un choix pénible qu’elle vit comme une mission. « Il y avait beaucoup de personnes qui mourraient, qui refusaient de venir au centre se soigner, par peur. On leur disait qu'ils allaient se faire tuer, qu'on allait leur injecter quelque chose, leur couper les narines, ou je ne sais quoi. Par manque d’information, nous, on a perdu six membres de la famille. Si vraiment je peux les informer et être un apport pour eux, quelle que soit la douleur que ça va me causer, j’accepte de témoigner. »
Une épreuve de plus à subir pour la jeune femme qui parle à RFI avec un pseudonyme. « Quand je suis sortie, explique-t-elle, les gens qui me croyaient morte me regardaient ébahis. À la suite de ça, j’ai perdu mon emploi, et 99% de mes amis. Il y en a eu peu qui osaient s’approcher de moi, me parler, pensant que j’étais encore contaminante. C’est juste à cause de la stigmatisation que je préfère garder l’anonymat sinon mon nom de famille, je l’aime. »
Invraisemblables rumeurs
Depuis sa guérison, Awa travaille pour MSF. Son rôle est de sensibiliser les familles de malades, parfois réticentes à faire soigner leurs proches au centre à cause d’invraisemblables rumeurs. Un choix pénible qu’elle vit comme une mission. « Il y avait beaucoup de personnes qui mourraient, qui refusaient de venir au centre se soigner, par peur. On leur disait qu'ils allaient se faire tuer, qu'on allait leur injecter quelque chose, leur couper les narines, ou je ne sais quoi. Par manque d’information, nous, on a perdu six membres de la famille. Si vraiment je peux les informer et être un apport pour eux, quelle que soit la douleur que ça va me causer, j’accepte de témoigner. »
Il y a moins d’une semaine un patient avait accepté sa mise en isolement, mais refusait les médicaments et la nourriture du centre. Il a finalement guéri après avoir écouté les conseils d’Awa : se battre, faire confiance aux médecins, et boire beaucoup d’eau.
Source : RFI
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