Un général nigérian, un chef d'état-major tchadien, un commandant opérationnel camerounais : l'état-major de la force mixte multinationale, aussi appelée force d'intervention conjointe multinationale, est désormais complet. L'architecture globale est en place. Le concept opérationnel et les règles d'engagement ont été adoptés il y a déjà quelques mois.
Tout comme la carte des secteurs. Car la zone d'action de la force qui inclut l'Etat de Borno au Nigeria, une partie des départements limitrophes du Cameroun, le pourtour du lac Tchad et la zone frontalière avec le Niger, est divisée en secteurs. Chaque secteur sera doté d'un commandant. Ce commandant fera la coordination entre les actions menées par les armées nationales et celles qu'entreprendra la force mixte.
Celle-ci, forte de 6 500 soldats et 2 000 policiers et gendarmes s'appuie sur une philosophie de mutualisation. C'est-à-dire que dans chaque secteur, la force comprendra des unités issues des différents pays, assure un officier camerounais. Ces unités mixtes pourront agir sur l'ensemble de la zone sous mandat de la force mixte. Les unités qui composeront la force mixte sont déjà en partie sur le terrain. Reste maintenant à les rendre opérationnelles, ce qui, de source militaire, devrait prendre encore une ou deux semaines.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé cette semaine la communauté internationale à soutenir financièrement le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Bénin, pays contributeurs à cette force chargée de combattre le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Boko Haram).
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