Début du procès de 50 étudiants au Burkina Faso. Ils sont poursuivis pour actes de vandalisme et pour coups et blessures sur les forces de l’ordre. A l’origine de ces affrontements : la fermeture des cités et restaurants universitaires au début du mois d’août. Avant même d’entrer dans le fond du sujet, les avocats ont demandé la mise en liberté provisoire des 50 prévenus en attendant que Conseil constitutionnel décide de la constitutionnalité de l’accusation.
Maître Seydou Roger Niamba, l’un des avocats de la défense estime que la présomption d’innocence est bafouée : « On a inversé le principe généreux de droit. Si on n’arrive pas à imputer des faits à des individus déterminés, on considère que tous ceux qui ont été arrêtés sont coupables. Ce n’est pas possible, en droit ce n’est pas possible. Il y a la présomption d’innocence, ici c’est une présomption de culpabilité ».
Le Conseil constitutionnel doit statuer
Après plusieurs heures de suspension, le procès a finalement été ajourné, le temps de permettre au Conseil constitutionnel de statuer sur l’exception d’inconstitutionnalité. Mais les étudiants n’ont pas bénéficié de la liberté provisoire.
Chrisogone Zougmoré, président du mouvement burkinabè des droits et de l’homme et des peuples, est scandalisé : « Nous ne sommes pas satisfaits par cette décision parce que ces jeunes pourraient encore passer un mois en détention, ce qui n’est pas normal. Je suis écœuré que ces jeunes aient à subir un tel sort aujourd’hui ».
Pendant que se déroulaient les débats dans la salle d’audience, des centaines d’étudiants scandaient des slogans pour exiger la mise en liberté de leurs amis. Loin de se décourager, ils ont promis de rester mobilisés jusqu’à leur libération.
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