Trois jours après les inondations qui ont fait officiellement 37 morts à Safi, au Maroc, la ville portuaire est toujours sous le choc. À la tristesse et au deuil s’ajoute désormais une colère sourde. De nombreux habitants dénoncent la marginalisation dont souffre la cité et y voient une circonstance aggravante aux intempéries exceptionnelles qui ont causé la catastrophe dimanche 14 décembre.
À Safi, malgré les coups de balai répétés, l’eau et la boue continuent de ressurgir dans les ruelles. Pour Reda, un trentenaire de la médina, la catastrophe aurait pu et aurait dû être évitée. Il dénonce l’absence d’entretien des infrastructures : « L’entretien du réseau d’assainissement, il n’y en a pas chez nous. On ne prépare pas l’arrivée de l’hiver et des pluies », affirme-t-il.
Pourtant, le risque d’inondation est bien connu dans cette ville de la côte atlantique. L’histoire de Safi est marquée par plusieurs crues meurtrières de la rivière Chaâba. La vieille ville est construite à l’embouchure de ce petit cours d’eau, à sec la majeure partie de l’année, mais redoutable en période de fortes pluies. Les images circulant sur les réseaux sociaux montrent un torrent d'eau boueuse qui dévale les rues de Safi, emportant sur son passage voitures, poubelles et caisses de marchandises.
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