Premier constat : les élections communales et législatives se sont déroulées dans un climat politique tendu, de peur et d’intimidation dans certaines parties du pays. La mission onusienne parle de restrictions des libertés d’expression, de réunion, d’information.
Si la commission électorale a bien géré le processus d’établissement de la liste électorale, c’était avant la crise. La Menub rappelle que l’opposition critique son manque d’indépendance et le départ de deux de ses commissaires en exil. D’un point de vue technique, la mission de l’ONU n’adresse en revanche aucun de reproche envers la commission électorale. Les observateurs onusiens ont pu visiter 145 centres de vote dans les 18 provinces. Ils disent que là où ils ont été, le vote s’est déroulé normalement.
De manière générale, note ce communiqué, de nombreux Burundais se sont rendus aux urnes. Mais vu les arrestations et les restrictions dans les libertés, la mission onusienne estime que l’environnement n’était pas propice pour des élections libres, crédibles et inclusives. Elle dit toutefois regretter le boycott des scrutins par l’opposition.
Ce communiqué fait écho à un autre, celui du gouvernement sorti à quelques heures d’écart. Le gouvernement affirme que lundi, à la mi-journée, 95 % des électeurs inscrits sur les listes électorales étaient allés voter. Bujumbura assure que le scrutin a été libre, malgré « quelques cas d’intimidation dans les quartiers dernièrement objet de perturbation ». La mission des observateurs électoraux, dit le gouvernement, est de rapporter les faits, pas d’invalider les scrutins.
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