Les débats ont été très longs hier à Bujumbura, 11 heures au lieu des 7 prévues au départ, et à la fin, le rapporteur de cet atelier a lu pendant une dizaine de minutes un document qu’il a présenté comme celui des recommandations issues de ces discussions.
Mais le problème, c’est que la société civile burundaise, ainsi que les partis issus de la minorité tutsie contestent cette version des faits. « Il n’y a pas eu consensus, explique Vital Nshimirimana, délégué général d’une plate-forme qui regroupe quelques 200 associations. Ça ne va pas dans le sens de la réconciliation parce que dans les débats qui ont été mené on a vu que ce qui intéresse beaucoup plus le parti Cndd-FDD au pouvoir, c’est la restitution (des biens)parce qu’on veut plaire aux rapatriés ».
« Difficile de forger un consensus »
Dans le camp de la majorité hutue, où se retrouve la quasi-totalité des centaines de milliers de personnes qui avaient fui ce pays, on dit exactement le contraire.
« Lorsque les gens voient les choses avec leurs lunettes ethniques, regrette Saturnin Coyiremeye, de l’ONG Initiative et changement-Burundi, c’est difficile de forger un consensus si rapidement. Mais quand même, la tendance générale c’est que les gens comprennent que la réconciliation n’est possible qu’après avoir restitué le bien volé ».
Le danger aujourd’hui, c’est que l’on constate que cette fracture se prolonge jusqu’au plus haut sommet de l’état burundais, entre le président hutu Pierre Nkurunziza, et son premier vice-président Térence Sinunguruza, issu du principal parti tutsi, l’Uprona.
Source: RFI
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