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"C’est un gouvernement qui a des préjugés favorables", (Cheikh Waly Seck, économiste planificateur et consultant international).

Le Sénégal connaît depuis vendredi dernier la composition de son nouveau gouvernement. Une équipe de 30 membres devra rendre effective la rupture tant attendue par les Sénégalais. Et selon l’économiste planificateur et consultant international, Cheikh Waly Seck, les profils choisis présagent des lendemains meilleurs. Entretien.



"C’est un gouvernement qui a des préjugés favorables", (Cheikh Waly Seck, économiste planificateur et consultant international).

Certains ont même parlé de dream team. Il y a des profils intéressants, ce sont  des jeunes qui en veulent. Je pense que c’est un gouvernement qui veut attaquer les grandes priorités. Le Président Diomaye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont choisi  des hommes de sérail qui ont une longue expérience dans certains corps. Je veux citer, les généraux Jean Baptiste Tine et Biram Diop et même le procureur Ousmane Diagne. Dans tous les secteurs nous avons noté des profils assez intéressants. Je citerai l’agriculture, la pêche, l’industrie et l’enseignement supérieur. C’est une bonne équipe. Ce qu’il reste maintenant c’est de travailler parce que les attentes sont nombreuses. 

Le Premier ministre Ousmane Sonko a parlé de gouvernement de rupture. Quels doivent être en premier lieu les ou la rupture?

Le cumul de fonction par exemple, c'est une bonne chose. Et nous avons entendu le Premier ministre Ousmane Sonko lors de la nomination du gouvernement dire que tous les membres de son équipe doivent démissionner de leurs autres postes. C’est déjà une première rupture. En deuxième lieu, c’était inélégant que le Président sortant procède à des nominations un peu avant son départ à la tête du pays. Et le nouveau Président a mis fin à toutes ces nominations. A mon niveau, c’est également une rupture. 
 

Le Pastef s’est quand même gardé de conserver certains ministères régaliens. Je veux parler du ministère de l’intérieur, des forces armées et de la justice dirigés par des éléments extérieurs. Cela manifeste-t-il une volonté de rupture?

C’est une rupture et cette rupture était une demande sociale. Ce sont des ruptures qui étaient attendues à travers des assises et des concertations. Donc en mettant des gens qui sont à équidistance dans ces ministères c’est une bonne chose. Le général Jean Baptiste aux forces armées, le général Biram Diop à l’intérieur et Ousmane Diagne à la justice, on ne peut pas  rêver mieux.

Le profil du ministre de l’agriculture est assez intéressant, Mabouba Diagne puisque c’est de lui qu’il s’agit est connu pour être un homme de sérail?

Prendre quelqu’un qui est sur la chaîne de valeur, de la production à la transformation qui connaît les enjeux de la souveraineté alimentaire du financement de l’agriculture. Ce sont des atouts qui le placent en orbite dans ce secteur. Déjà, il y a un travail de base qui a été fait, à travers le plan de souveraineté alimentaire (j’ai moi même participé à ce travail). Ce sont déjà des acquis s’il est en terrain connu. Cela peut faire gagner du temps et attaquer directement les priorités dans le domaine de l’agriculture.
 

Le maire de Sandiara reste aussi un profil intéressant. Il est nommé à la tête du ministère de l’industrie et du commerce. Comment trouvez-vous son profil?
 

Le projet agropole qu’il a géré à Sandiara donne de bons présages. C’est un bon exemple et s’il est multiplié à grande échelle pourrait donner des résultats intéressants. Je pense que c’est un homme qui est porté à la place qu’il faut. Mettre Sérigne Guèye Diop au ministère de l’industrie et du commerce pourrait également aider à nouer des partenariats. D’une manière générale, c’est un gouvernement qui a des préjugés favorables. Donc, il ne reste qu’à se mettre au travail. 

 

Babou Diallo

Lundi 8 Avril 2024 - 16:15


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