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Chronique
Chronique :  Minables !
Le passage d’une bande annonce sur la TFM commande ces quelques lignes de réflexion. Il s’agit de l’annonce de l’émission «Ada ak Coosan » où Papa Ngagne Ndiaye avait comme invité Babacar gaye, président du conseil régional de Kaffrine et porte-parole du PDS. Je n’avais pas suivi l’émission mais les quelques minutes de la bande annonce sont révélatrices relativement au manque de culture de certains de nos hommes politiques. Babacar Gaye se plaisait avec la complicité du présentateur de l’émission de s’en prendre au ministre de la décentralisation et des collectivités locales, Aliou Sow, son « frère de parti » et son ministre de tutelle.

Babacar gaye se disait être un vrai descendant du Ndoucoumane (Kaffrine et environ) avec des ancêtres venus des terres lointaines de la Mauritanie. En comparaison avec le ministre Aliou Sow, dans un ton ironique, Monsieur Gaye disait entendre que son père était de Kaffrine mais il paraît que sa mère est originaire de Keur Madiabel(Kaolack). Allant toujours dans ses explications, dans une bande annonce d’ailleurs hors norme, le président du conseil régional de Kaffrine avançait partager avec Aliou Sow, Kaffrine mais pas « le PENC » de Kaffrine c’est-à-dire là où tout se décide. Autrement dit, ses ancêtres sont les anciens dignitaires de la province du Ndoucoumane contrairement à ceux de Monsieur Sow. Comme disait un rappeur sénégalais s’attaquant à un autre, on est de la même école mais pas de la même classe, nous sommes réunis par la récréation, à la fin chacun retourne dans sa classe.

Voilà des esprits rétrogrades qui ne méritent pas de diriger la plus petite contrée du Sénégal. De même ils ne méritent pas d’être sur les plateaux de nos télévisions, les studios de nos radios et colonnes de nos journaux. Mais à partir du moment où des gens qui se disent journalistes, qui n’ont ni la compétence ni le mérite de se retrouver derrière le micro, sont là pour l’animation d’émission, ces esprits rétrogrades vont continuer d’occuper nos médias au grand dame du public et des vrais professionnels de la presse.

Nous avons tous les mêmes ancêtres, qui se sont battus avec le sabre, la foi, contre l’occupation coloniale, des ancêtres qui ont vendu d’autres ancêtre pour de simples pacotilles ou encore ceux qui ont fui sous la puissance de feu du colonisateur. C’est tout cela le Sénégal !

C’est dire que nous avons encore beaucoup de problèmes internes à régler culturellement parlant. Seulement si le blocage vient du sommet c’est désespérant. Après le festival mondial des Arts nègres, il nous faut le festival national des Arts nègres mais aussi une réflexion sur les éventuelles conséquences désastreuses de la provincialisation relativement à ces visions culturellement partisanes et sources de divisions.




Chronique : Le temps et Wade
La sortie du Docteur Mame Marie Faye sur l’état de santé du Président de la République est on ne peut plus révélateur de l’état chaotique de notre pays. Pourtant ce n’est pas la première fois. Seulement le canal utilisé, les médias nationaux avec un point de presse, a donné une autre ampleur à cette affaire. Le journaliste Souleymane Jules Diop établit au Canada, par le biais du net, a fait de cette question le principal sujet de ses émissions. Cette fois-ci, cette sortie mérite une réponse appropriée. Et pour le moment les réactions à chaud enregistrées viennent des seconds couteaux membres du CIS ou de l’UJTL, des structures du PDS. Le communiqué du porte-parole de la présidence parlant de chantage ou encore les réactions d’indignation du chef de l’Etat qui traite de folle le Docteur Faye comme les rattrapages ne bouchent pas tous les trous ouverts. « Toutes les histoires ont leur fou » disait Kerfa le fou dans le film, Sia, le rêve du dieu python. Et peut-être, « la folle »a dit tout haut ce que d’autres savent et taisent pour des intérêts bassement politiques. L’intérêt supérieur de la Nation commande une autre attitude du camp présidentiel car les tergiversations sont des facteurs de déstabilisation. Imaginez des énergumènes s’en prendre au Docteur.

A défaut d’une réponse adéquate c’est l’opposition accusée à tort ou à raison qui peut en tirer des profits parce qu’une partie du peuple est animée d’un sentiment de doute au moment où une autre partie s’est déjà faite une religion sur la question : Wade est incapable pour 2012.

Il est temps peut-être de laisser les choses entre les mains du peuple. Au Sénégal, en Guinée, peut-être demain en Côte d’Ivoire comme hier en Afrique du Sud, c’est le réveil général. Nelson Mandela avait montré le chemin. Un mandat, le passage du témoin et demeurer un conseiller planétaire. Abdoulaye Wade a trahi plusieurs attentes mais a le temps de rectifier le tir. En politique un geste peut effacer une série de maladresses. Le temps est peut-être présentement le seul opposant de Wade ?

Chronique : Goût de la guerre, prix de la paix
Nos parents ivoiriens ont massivement voté le dimanche 31 octobre pour choisir un Président de la République. Plus de 80%, depuis le sentiment le plus partagé est la satisfaction. Tout s’est déroulé jusque là dans la paix et la sérénité. Plus surprenant encore, le comportement des hommes politiques. Chacun garde ses chiffres en attendant la publication des chiffres officiels. De la hauteur digne de vrais hommes d’Etat. Comme qui dirait, tout le monde a envi de tourner définitivement les pages de guerre, de division, de violence…Il faut vraiment traverser la guerre pour savoir la valeur de la paix.

Le père de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Houphouët Boigny, disait que : « la paix ce n’est pas un mot c’est un comportement ». Et aujourd’hui tous les fils du pays des éléphants semblent adopter sincèrement ce comportement. Croisons les doigts, espérant que tout cela va se terminer dans la paix et la fraternité.

La volonté populaire est exprimée, il appartient aux dirigeants de jouer franc-jeu. Ils sont comme partout, au nom de leur ambition politique, source des maux de leur peuple. Un peuple ou une partie de ce peuple facilement manipulable. Il est temps que tous ces hommes politiques, de la Côte d’Ivoire, comme de la Guinée Conakry, d’ailleurs et de tous ceux qui sont tentés par des histoires de manipulation de Constitution ou de dévolution monarchique du pouvoir, deviennent de grands hommes dignes de leur République. Ils peuvent se rappeler de ces mots du Général De Gaulle : « un grand homme, c’est la rencontre d’un événement et d’une volonté ». En Côte d’Ivoire, le peuple, ces hommes politiques, la communauté internationale, ont travaillé pour l’événement du 31 octobre 2010, il reste juste la volonté des acteurs politiques. Les sentiments de ces derniers après les premières heures de vote sont bons. Même le grand intervieweur devant l’éternel de RFI, Christophe Boisbouvier, avait du mal à sortir les hommes politiques de leur réserve. Finalement dans ses deux premiers débats après vote, il n’avait presque que deux questions pour des responsables des trois principaux partis, FPI, RDR, PDCI : est-ce que vous avez des chiffres pour les premiers résultats ?Est-ce que vous allez respecter les résultats qui seront publiés ?

Historique, le qualificatif est employé pour parler de cette élection. L’histoire retiendra négativement ceux et celles qui vont aller à l’encontre de cette marche de l’histoire de la Côte d’Ivoire.

Chronique : fils de boulanger !
Les boulangers du Sénégal, de Dakar surtout ont privé de pain les consommateurs pendant presque deux jours. Ils voulaient une augmentation de 25f sur le prix de la baguette de 150f. Ils l’ont finalement obtenu. Les fissures dans les rangs montrent qu’ils peuvent bien s’en sortir sans ces 25f. Déjà sans l’augmentation de 600f sur le sac de farine avancé comme argument principal de cette demande, les boulangers ont toujours gagné sur le dos des consommateurs.

Rien ne se perd tout se transforme, disait l’autre, ici en matière de pain, rien ne se perd tout se vend. Après la vente du premier jour, le reste est revendu avec comme prix la moitié du prix normal et si cela reste encore, le pain est vendu comme aliment pour autres moutons et bœufs. La vente des restes à certaines couches de la population n’est rien d’autre que l’expression d’une pauvreté extrême.

Les patrons de boulangeries se cachent derrière cette recherche d’augmentation pour éviter un autre vrai débat dans ce secteur, les conditions difficiles de travail des boulangers. Comme l’exploitation de la succession des stagiaires dans certaines entreprises, ici ce sont les journaliers éternels qui font l’affaire des patrons. Travailler et payer tout suite à la caisse en plus d’une miche de pain, point final, il faut sortir de sa poche pour compléter suffisamment de pain pour sa famille. Les inspecteurs du travail ont du boulot de ce côté-là ! Le libéralisme économique n’est pas pour des hommes d’affaires mafieux, toujours à la recherche du gain facile au détriment de la condition humaine. Le gouvernement doit mettre fin à cette pagaille et protéger les consommateurs qui ne peuvent pas compter sur des associations consuméristes. C’est le gouvernement qui est seul responsable !

A force de sucer vos travailleurs et de proposer ce que vous voulez aux consommateurs, vous allez continuer de travailler à perte sans savoir pourquoi. Pourtant y a bien une explication et c’est loin d’une quelconque augmentation d’un produit dans la fabrication du pain. Si les consommateurs pouvaient tenir le coup avec biscuit, beignet et bouillie de mil, ces « patrons de pression »reviendraient tout suite à de meilleurs sentiments !

Vous savez quoi ? C’est tout simplement de la foutaise et ce n’est pas normal. Paroles d’un fils de boulanger.

Chronique : Esprit rétrograde !
« Personne n’a jamais entendu le Président dire qu’il veut se faire succéder par son fils ». C’est une phrase entendue souvent de la bouche des partisans et autres souteneurs de Me Wade, même de certains observateurs de la scène politique au Sénégal qui assimilent la puissance de Karim Wade à une simple médiatisation orchestrée par la presse. Le Président dit qu’il peut le faire s’il le voulait, il est entrain de le faire. Ce n’est là qu’un simple et énième constat ou rappel. Le Président ne parle pas, il fait.

En l’espace de deux semaines, il vient de nous montrer davantage sa volonté de se faire succéder par son fils. Il s’agit d’une part du fait d’ajouter au super ministère de Karim Wade, le département de l’énergie et d’autre part ce que notre confrère l’As appelle le rétablissement de l’équilibre entre Karim Wade et Abdoulaye Diop. M. Wade « peut maintenant légalement signer au nom du Président de la République, les accords de prêts et de crédit ou, selon les circonstances, subdéléguer sa signature aux autres membres du gouvernement, ainsi qu’aux ambassadeurs de la République du Sénégal ».

Le risque est grand pour le chef de l’Etat de nous imposer cette volonté supposée ou réelle. Il peut en mesurer les conséquences, lui qui disait un 1er avril 2000, « la démocratie est donc accessible : il suffit d’en payer patiemment le prix en termes de privations, souvent arbitraires, de libertés, parfois de brutalités et de vies humaines… ».

Le peuple qui porte toujours ce combat pourra certainement encore comme en 2000 compter sur un leader. Le temps semble jouer en défaveur de l’opposition mais tout n’est pas encore perdu. Seulement, c’est vraiment malsain et désespérant de penser à un retour de Diouf ou à une coalition autour de Lamine Diack. Ils sont nombreux les moins jeunes et valables leaders qui peuvent demander le suffrage des sénégalais. Mais il leur appartient de prendre les risques politiques et rompre les amarres à temps. Cheikh Tidiane Gadio disait la semaine passée que « le Sénégal comme les Etats-Unis ou l’Angleterre doit être dirigé par cette génération en citant Macky Sall, Idrissa Seck, Bamba Dièye, Mamadou Lamine Diallo, lui-même et il n’exclut pas Karim Wade qui « est un compatriote comme les autres ». Il est temps !

Pour le Président, se faire succéder par son fils ne vaut pas les quelques kilomètres de route, un monument de la renaissance africaine ou encore réussir le transfert de quelques étudiants haïtiens au Sénégal. Nous tenons à notre démocratie et cela à valeur de vie et de mort ! Vous l’avez dit !

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