Le mois de Ramadan est une période de récompense, de bienfaisance, de pardon, de bénédiction et de grâce. Pour le musulman, c’est un mois à ne pas négliger afin de bénéficier de la Grâce du Seigneur. Ainsi, des personnalités, associations, ‘’dahira’’ rivalisent-elles d’ardeur dans l’organisation de conférences et rencontres religieuses un peu partout sur l’étendue du territoire national avec des thèmes aussi riches que variés.
Nombre de conférenciers et d’animateurs d’émissions religieuses à travers différentes radios et télévisions de la place sont les plus sollicités. Plus particulièrement, ils drainent du monde partout où ils sont annoncés, et se retrouvent avec un programme surchargé. Au moins une conférence par jour sur un thème bien déterminé en plus des émissions qu’ils animent quotidiennement dans les médias.
Ces conférences sont rémunérées pour l’essentiel en dehors de toute tarification précise.. Même s’ils se défendent d’être demandeurs d’une quelconque motivation financière, les conférenciers justifient cette attitude par l’option d’épargner aux organisateurs d’autres charges. Toutefois, même s’ils ne fixent pas de prix pour les conférences, le Ramadan peut être assimilé dans les faits à une période de «traite» pour oustaz, guides religieux et autres animateurs de ces rencontres religieuses.
Il est aussi à relever que si le choix des thèmes tout comme des animateurs ne sont pas fortuits, il reste que la «qualité» du conférencier en dit long sur les organisateurs de la manifestation. En prélude à leurs manifestations, associations ou dahira de renom dotées d’une bonne assise financière ventilent des invitations-soutiens, choisissent des parrains au sommet de l’Etat, parmi des membres du gouvernement, du parlement, du patronat etc., ou tout simplement des khalifes généraux.
La conférence n’a pas de prix
Oustaz Alioune Sall, l’un des conférenciers les plus sollicités en cette période de Ramadan explique : «il n’y a pas de maximum encore moins de minimum pour ce qui est de la motivation financière des conférenciers. Les organisateurs rémunèrent librement suivant leurs moyens. Par exemple, une fois, on m’a donné 1500 F Cfa à la fin d’une conférence et une autre fois, j’ai eu 500 000 F Cfa».
Le chef du Desk religieux de la radio Sud Fm se veut clair. «C’est un mois de promotion. Chaque Ramadan, le Prophète Mouhamad (Psl) et l’Ange Gabriel (Djibril) revenaient pour enseigner ensemble le Coran», renchérit Oustaz Alioune Sall. D’ailleurs, c’est en ce mois où Dieu (Swt) a fait descendre le Coran sur le Prophète Mouhamad (Psl), par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel, pour qu’il transmette son message au commun des mortels.
Même son de cloche chez oustaz Taïb Socé de la radio Rfm. «Ce n’est pas à cause de l’argent que j’anime une conférence. Ce n’est pas moi qui choisit le montant, mais c’est eux-mêmes qui jugent nécessaire, selon leurs moyens, de donner quelque chose pour le déplacement et le staff qui vous accompagne», confie-t-il. Et d’ajouter : «il m’arrive d’aller à une conférence avec mes propres moyens sans être remboursé». Histoire de montrer que conformément aux recommandations de l’Islam, ils sont dans l’obligation de vulgariser le savoir que Dieu (Swt) leur a confié pour la consolidation des valeurs, de la religion musulmane.
Par contre, Taïb Socé, reconnaît qu’il n’est pas impossible de voir un religieux réclamer une somme d’argent pour animer une conférence. Mieux, en certaines circonstances, il est permis de réclamer ou de fixer une somme pour la motivation. «Il m’est arrivé d’animer une conférence où on m’a remis un chèque de 3 millions destiné à l’organisateur, sans compter des soutiens. Dans pareils cas, c’est normal qu’un conférencier réclame une certaine somme, voire même 500 000F Cfa. Et il n’y a aucun problème à cela», note oustaz Taïb Socé.
Oustaz Alioune Sall tout comme oustaz Taïb Socé renseignent que les thèmes des conférences sont choisis par les organisateurs. Une fois informé, le conférencier s’attèle à des recherches sur les écrits faisant référence au sujet retenu. «C’est eux qui choisissent le thème. Un exemple, à Gibraltar, des organisateurs m’ont demandé de leur parler de «l’associationnisme». Thème d’actualité en rapport avec ce qui se passe actuellement avec les prédictions», souligne oustaz Alioune Sall.
Surcharges horaires
Selon oustaz Alioune Sall la plupart des thèmes choisis qui leur sont proposés se rapportent à l’actualité. Ce qui permet de connaître la position de la religion par rapport à ce fait d’actualité. «Récemment, à Mboro, ils ont choisi comme thème ‘’Les droits et devoirs du mari et de l’épouse dans le ménage’’».
Ainsi ces conférences religieuses ont-elles des répercussions sur les emplois du temps de leurs animateurs. Compte tenu de la forte sollicitation, ils sont obligés non seulement de réaménager leur calendrier de travail au niveau des radios, mais aussi de surcharger leur programme habituel surtout durant les week-ends. Aussi sont-ils sollicités les autres jours (du lundi au vendredi). «C’est souvent les week-ends que nous tenons ces conférences. Parfois les vendredis après la prière de 14h parce que tous les week-ends sont déjà pris par les autres», indique oustaz Taïb Socé.
Ce qui nécessite une réorganisation durant le Ramadan pour concilier le temps de travail habituel dans les médias et celui réservé à l’animation des conférences. «Pour allier les conférences et le travail à la radio, j’enregistre mes émissions très tôt, avant 8h 30mn. Dans l’intervalle de 9h à 19h 30mn, je programme mes conférences qui commencent à 12h afin de pouvoir les terminer au plus tard à 16h 45mn», affirme oustaz Alioune Sall.
Eveil des consciences
Oustaz Demba Aw, un conférencier rencontré aux Parcelles assainies unité 22 justifie la prolifération et la propension des gens à organiser ces conférences durant ce mois béni par le fait les jeuneurs ont assez de temps la journée. «Les gens ont plus de temps pendant le mois de Ramadan. De surcroit, c’est un mois bénit où tous les esprits sont tournés vers Dieu (Swt). C’est aussi une période idéale pour rappeler les gens un peu à l’ordre. C’est pour cela qu’il y a plus de gens qui s’intéressent aux conférences religieuses pour éveiller leur conscience et consacrer ne serait-ce qu’un mois à Dieu», lance-t-il.
Même si la région de Dakar concentre l’essentiel de leur programme, ces animateurs de conférence sont aussi sollicités dans les régions. Ce qui donne un caractère national à la tenue de ces conférences. En atteste, oustaz Taïb Socé qui a un programme qui couvre en plus de Dakar, Linguère (Louga), alors que oustaz Alioune Sall ira à Thiès, Kaolack, Saint Louis et de Fatick, en plus de Dakar.
La tenue de ces conférences ne se limite pas à cette période de Ramadan. Au-delà, la plupart des week-ends sont pris durant l’année. «Il est rare que je n’anime pas de conférence les week-ends, parfois même c’est hors du pays. Récemment, j’étais à Lyon (France) pour animer une conférence», martèle Oustaz Alioune Sall.
source: Sudonline
Nombre de conférenciers et d’animateurs d’émissions religieuses à travers différentes radios et télévisions de la place sont les plus sollicités. Plus particulièrement, ils drainent du monde partout où ils sont annoncés, et se retrouvent avec un programme surchargé. Au moins une conférence par jour sur un thème bien déterminé en plus des émissions qu’ils animent quotidiennement dans les médias.
Ces conférences sont rémunérées pour l’essentiel en dehors de toute tarification précise.. Même s’ils se défendent d’être demandeurs d’une quelconque motivation financière, les conférenciers justifient cette attitude par l’option d’épargner aux organisateurs d’autres charges. Toutefois, même s’ils ne fixent pas de prix pour les conférences, le Ramadan peut être assimilé dans les faits à une période de «traite» pour oustaz, guides religieux et autres animateurs de ces rencontres religieuses.
Il est aussi à relever que si le choix des thèmes tout comme des animateurs ne sont pas fortuits, il reste que la «qualité» du conférencier en dit long sur les organisateurs de la manifestation. En prélude à leurs manifestations, associations ou dahira de renom dotées d’une bonne assise financière ventilent des invitations-soutiens, choisissent des parrains au sommet de l’Etat, parmi des membres du gouvernement, du parlement, du patronat etc., ou tout simplement des khalifes généraux.
La conférence n’a pas de prix
Oustaz Alioune Sall, l’un des conférenciers les plus sollicités en cette période de Ramadan explique : «il n’y a pas de maximum encore moins de minimum pour ce qui est de la motivation financière des conférenciers. Les organisateurs rémunèrent librement suivant leurs moyens. Par exemple, une fois, on m’a donné 1500 F Cfa à la fin d’une conférence et une autre fois, j’ai eu 500 000 F Cfa».
Le chef du Desk religieux de la radio Sud Fm se veut clair. «C’est un mois de promotion. Chaque Ramadan, le Prophète Mouhamad (Psl) et l’Ange Gabriel (Djibril) revenaient pour enseigner ensemble le Coran», renchérit Oustaz Alioune Sall. D’ailleurs, c’est en ce mois où Dieu (Swt) a fait descendre le Coran sur le Prophète Mouhamad (Psl), par l’intermédiaire de l’Ange Gabriel, pour qu’il transmette son message au commun des mortels.
Même son de cloche chez oustaz Taïb Socé de la radio Rfm. «Ce n’est pas à cause de l’argent que j’anime une conférence. Ce n’est pas moi qui choisit le montant, mais c’est eux-mêmes qui jugent nécessaire, selon leurs moyens, de donner quelque chose pour le déplacement et le staff qui vous accompagne», confie-t-il. Et d’ajouter : «il m’arrive d’aller à une conférence avec mes propres moyens sans être remboursé». Histoire de montrer que conformément aux recommandations de l’Islam, ils sont dans l’obligation de vulgariser le savoir que Dieu (Swt) leur a confié pour la consolidation des valeurs, de la religion musulmane.
Par contre, Taïb Socé, reconnaît qu’il n’est pas impossible de voir un religieux réclamer une somme d’argent pour animer une conférence. Mieux, en certaines circonstances, il est permis de réclamer ou de fixer une somme pour la motivation. «Il m’est arrivé d’animer une conférence où on m’a remis un chèque de 3 millions destiné à l’organisateur, sans compter des soutiens. Dans pareils cas, c’est normal qu’un conférencier réclame une certaine somme, voire même 500 000F Cfa. Et il n’y a aucun problème à cela», note oustaz Taïb Socé.
Oustaz Alioune Sall tout comme oustaz Taïb Socé renseignent que les thèmes des conférences sont choisis par les organisateurs. Une fois informé, le conférencier s’attèle à des recherches sur les écrits faisant référence au sujet retenu. «C’est eux qui choisissent le thème. Un exemple, à Gibraltar, des organisateurs m’ont demandé de leur parler de «l’associationnisme». Thème d’actualité en rapport avec ce qui se passe actuellement avec les prédictions», souligne oustaz Alioune Sall.
Surcharges horaires
Selon oustaz Alioune Sall la plupart des thèmes choisis qui leur sont proposés se rapportent à l’actualité. Ce qui permet de connaître la position de la religion par rapport à ce fait d’actualité. «Récemment, à Mboro, ils ont choisi comme thème ‘’Les droits et devoirs du mari et de l’épouse dans le ménage’’».
Ainsi ces conférences religieuses ont-elles des répercussions sur les emplois du temps de leurs animateurs. Compte tenu de la forte sollicitation, ils sont obligés non seulement de réaménager leur calendrier de travail au niveau des radios, mais aussi de surcharger leur programme habituel surtout durant les week-ends. Aussi sont-ils sollicités les autres jours (du lundi au vendredi). «C’est souvent les week-ends que nous tenons ces conférences. Parfois les vendredis après la prière de 14h parce que tous les week-ends sont déjà pris par les autres», indique oustaz Taïb Socé.
Ce qui nécessite une réorganisation durant le Ramadan pour concilier le temps de travail habituel dans les médias et celui réservé à l’animation des conférences. «Pour allier les conférences et le travail à la radio, j’enregistre mes émissions très tôt, avant 8h 30mn. Dans l’intervalle de 9h à 19h 30mn, je programme mes conférences qui commencent à 12h afin de pouvoir les terminer au plus tard à 16h 45mn», affirme oustaz Alioune Sall.
Eveil des consciences
Oustaz Demba Aw, un conférencier rencontré aux Parcelles assainies unité 22 justifie la prolifération et la propension des gens à organiser ces conférences durant ce mois béni par le fait les jeuneurs ont assez de temps la journée. «Les gens ont plus de temps pendant le mois de Ramadan. De surcroit, c’est un mois bénit où tous les esprits sont tournés vers Dieu (Swt). C’est aussi une période idéale pour rappeler les gens un peu à l’ordre. C’est pour cela qu’il y a plus de gens qui s’intéressent aux conférences religieuses pour éveiller leur conscience et consacrer ne serait-ce qu’un mois à Dieu», lance-t-il.
Même si la région de Dakar concentre l’essentiel de leur programme, ces animateurs de conférence sont aussi sollicités dans les régions. Ce qui donne un caractère national à la tenue de ces conférences. En atteste, oustaz Taïb Socé qui a un programme qui couvre en plus de Dakar, Linguère (Louga), alors que oustaz Alioune Sall ira à Thiès, Kaolack, Saint Louis et de Fatick, en plus de Dakar.
La tenue de ces conférences ne se limite pas à cette période de Ramadan. Au-delà, la plupart des week-ends sont pris durant l’année. «Il est rare que je n’anime pas de conférence les week-ends, parfois même c’est hors du pays. Récemment, j’étais à Lyon (France) pour animer une conférence», martèle Oustaz Alioune Sall.
source: Sudonline
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