Côte d’Ivoire : Ouattara se pose en rassembleur dans l’ouest du pays

A Toulepleu, Blolequin et Guiglo, comme à Man la veille, le chef de l’Etat ivoirien a répété qu’il était venu apporter sa compassion à des populations qui ont trop souffert lors de la crise postélectorale début 2011. Et même avant, dans le cas de Toulepleu, cette localité située à moins de 15 km de la frontière libérienne avait connu des combats particulièrement violents entre 2002 et 2004 avec l’éclatement de la rébellion. Et l’année dernière avec la crise postélectorale, des milliers d’Ivoiriens se sont réfugiés au Liberia. Plus de la moitié d’entre eux sont revenus.

Alassane Ouattara a une nouvelle fois lancé un appel à ceux qui restent encore à l’extérieur de rentrer pour participer à la reconstruction du pays. Un appel destiné particulièrement aux cadres. Pour rassurer ceux qui ont peur de rentrer, Alassane Ouattara a demandé aux autres Ivoiriens de ne pas s’en prendre à ceux qui reviennent chez eux.

Le développement d’une région aux énormes potentialités mais oubliée depuis des années est aussi au cœur de ce séjour du n°1 Ivoirien dans l’ouest. Principaux fournisseurs du café et faisant partie de la boucle du cacao depuis une vingtaine d’années, les districts des Montagnes manquent pourtant de l’essentiel. Le président ivoirien a promis qu’à la fin de cette année, il n’y aura plus de problèmes d’eau potable dans les principales villes de la région. D’autres améliorations sont prévues notamment dans les secteurs de l’énergie, la santé et de l’éducation.

Alassane Ouattara doit conclure son périple ce lundi à Duékoué. Il est attendu pour la première fois dans cette localité encore meurtrie un an après avoir connu les pires tueries de la crise postélectorale. Des centaines de personnes ont été tuées à Duékoué et dans ses environs fin mars 2011 à l'occasion de la prise de la ville par les forces pro-Ouattara.


Audio Florent Geel, Responsable Afrique de la FIDH: "Je pense qu’une partie de la population (…) attend que le président reconnaisse la vérité et la vérité c’est que il y a eu des crimes importants des deux côtés qui ont endeuillé les communautés (…) ce sera le premier pas réel de cette réconciliation".
Source: RFI