Ces informations sont contenues dans un rapport jusque-là confidentiel mais qui a fuité dans les médias.
Dans ce document, l’ONU affirme qu’il existe un "risque réel" que ces militaires commettent des violations des droits de l'homme.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à qui le rapport a été remis, explique que la Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO) a passé en revue 124 officiers de la police et de l'armée.
Il en ressort que sept d'entre eux ne remplissent pas les critères de l’ONU en matière de droits de l'homme.
En conséquence, les officiers mis en cause et leurs unités ne recevront plus le soutien de l’organisation en ce qui qui concerne la logistique ou encore la formation.
Les casques bleus cesseront également les opérations conjointes avec les unités commandées par ces officiers.
Pour l’instant, la Monusco et l’armée congolaise refusent de commenter ce rapport.
La seule réaction enregistrée est celle de Zénon Mukongo, ambassadeur de la RDC aux Nations Unies.
Il a confié à l’agence Reuters qu’il ne s’agissait que d’allégations, et que selon lui, l’ONU n’avance aucune preuve pour étayer ses accusations.
Cette décision risque d’exacerber les tensions déjà très fortes entre les Nations Unies et le président congolais Joseph Kabila.
Il y a quelques semaines l’ONU a retiré son soutien à l’offensive contre les FDLR, les rebelles hutu rwandais qui sévissent dans l’est de la RDC.
La Monusco a expliqué sa décision par le refus de Kinshasa de limoger deux généraux soupçonnés d’avoir commis de graves violations des droits de l’Homme.
Depuis, l’armée congolaise a fini par lancer seule l’offensive contre cette rébellion rwandaise, sans le soutien des casques bleus.
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