Jeudi 16 avril, la présidente du Conseil italien a rendez-vous à la Maison Blanche. Une visite qui se tient en pleine période de tension entre l'Union européenne (UE) et les États-Unis, en raison notamment des droits de douane voulus par Donald Trump.
Pour l'Italie, une guerre commerciale avec Washington serait une catastrophe, car l'économie de la péninsule est fortement dépendante de ses exportations, notamment de vin. Au total, l'Italie exporte pour plus de 67 milliards d'euros vers les États-Unis, avec un excédent commercial de 42 milliards d'euros.
Giorgia Meloni s'envole donc avec l'idée de jouer les intermédiaires et d'ouvrir une table de négociation avec Bruxelles. La dirigeante italienne est l'une des rares en Europe à entretenir un lien privilégié avec le conservateur américain. Mais en Italie, ses détracteurs refusent de croire en son succès.
« Mélone va à Washington pour prendre évidemment ses nouveaux ordres. Elle reviendra avec des nouvelles commandes, trop chères, d'armes et de gaz américains. Alors que l'Italie est au bord du gouffre, ce gouvernement manque de courage », fustige Giuseppe Conte, chef du Mouvement cinq étoiles, au micro de Blandine Hugonnet, correspondante de RFI à Rome. Giorgia Meloni pourrait proposer à Donald Trump de mettre les tarifs douaniers à zéro mais, en Italie, partis et presse de gauche ne croient pas à un miracle de la dirigeante à Washington.
D'autres critiques émergent également du côté de l'Union européenne. Giorgia Meloni doit négocier au nom des 27 États membres avec le président états-unien. « Il ne faut pas que Trump pense pouvoir négocier pays par pays. On attend de notre gouvernement qu'il travaille dans l'intérêt commun européen, parce que c'est seulement en tant qu'union de 500 millions d'habitants que nous aurons la force de réagir », insiste la patronne du Parti démocrate italien, Elly Schlein, au micro de Blandine Hugonnet.
Pourtant, à Bruxelles, les craintes que Giorgia Meloni fasse cavalier seule et tente de négocier uniquement un accord italo-américain sont bien présentes, rapporte le correspondant de RFI, Pierre Benazet. Ces craintes sont ouvertement exprimées dans plusieurs capitales de l'UE. Elles sont renforcées par le fait que Giorgia Meloni a récemment dû endurer un rôle de second plan dans sa relation avec la Maison Blanche, puisque Donald Trump a choisi de recevoir le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer après la création de leur «coalition des volontaires » pour l'Ukraine.
De son côté, la Commission européenne assure que la présidente, Ursula von der Leyen, s'est longuement entretenue avec Giorgia Meloni et que la visite a été préparée en commun. On place donc un espoir certain dans la relation qu'elle entretient avec Donald Trump, d'autant plus qu'Ursula von der Leyen n'a jamais obtenu de le rencontrer et que le Commissaire européen au Commerce n'est pas encore parvenu à obtenir des concessions sur les droits de douane
Pour l'Italie, une guerre commerciale avec Washington serait une catastrophe, car l'économie de la péninsule est fortement dépendante de ses exportations, notamment de vin. Au total, l'Italie exporte pour plus de 67 milliards d'euros vers les États-Unis, avec un excédent commercial de 42 milliards d'euros.
Giorgia Meloni s'envole donc avec l'idée de jouer les intermédiaires et d'ouvrir une table de négociation avec Bruxelles. La dirigeante italienne est l'une des rares en Europe à entretenir un lien privilégié avec le conservateur américain. Mais en Italie, ses détracteurs refusent de croire en son succès.
« Mélone va à Washington pour prendre évidemment ses nouveaux ordres. Elle reviendra avec des nouvelles commandes, trop chères, d'armes et de gaz américains. Alors que l'Italie est au bord du gouffre, ce gouvernement manque de courage », fustige Giuseppe Conte, chef du Mouvement cinq étoiles, au micro de Blandine Hugonnet, correspondante de RFI à Rome. Giorgia Meloni pourrait proposer à Donald Trump de mettre les tarifs douaniers à zéro mais, en Italie, partis et presse de gauche ne croient pas à un miracle de la dirigeante à Washington.
Scepticisme au niveau européen
D'autres critiques émergent également du côté de l'Union européenne. Giorgia Meloni doit négocier au nom des 27 États membres avec le président états-unien. « Il ne faut pas que Trump pense pouvoir négocier pays par pays. On attend de notre gouvernement qu'il travaille dans l'intérêt commun européen, parce que c'est seulement en tant qu'union de 500 millions d'habitants que nous aurons la force de réagir », insiste la patronne du Parti démocrate italien, Elly Schlein, au micro de Blandine Hugonnet.
Pourtant, à Bruxelles, les craintes que Giorgia Meloni fasse cavalier seule et tente de négocier uniquement un accord italo-américain sont bien présentes, rapporte le correspondant de RFI, Pierre Benazet. Ces craintes sont ouvertement exprimées dans plusieurs capitales de l'UE. Elles sont renforcées par le fait que Giorgia Meloni a récemment dû endurer un rôle de second plan dans sa relation avec la Maison Blanche, puisque Donald Trump a choisi de recevoir le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer après la création de leur «coalition des volontaires » pour l'Ukraine.
De son côté, la Commission européenne assure que la présidente, Ursula von der Leyen, s'est longuement entretenue avec Giorgia Meloni et que la visite a été préparée en commun. On place donc un espoir certain dans la relation qu'elle entretient avec Donald Trump, d'autant plus qu'Ursula von der Leyen n'a jamais obtenu de le rencontrer et que le Commissaire européen au Commerce n'est pas encore parvenu à obtenir des concessions sur les droits de douane
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