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« ELGAS, le prédicateur de la déchéance de SONKO et artisan de l’apocalypse du Sénégal » (Par Malang Sagna et Dr. Aminata Sarr Malick Ndiaye)

« ELGAS, le prédicateur de la déchéance de SONKO et artisan de l’apocalypse du Sénégal » réponse à la tribune « Sénégal : Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, jours intranquilles au pouvoir » dans le Point.fr



Plume délicieuse, vocabulaire fourni arguant formules assassines, tel un prêcheur du dimanche, Elgas réapparaît, avec des mots ciselés à la sauce Boileau invariables, sculptés dans le glaive de l’affabulation, voix grave prédisant l’apocalypse prématurée d’un parti éprouvé par la souffrance, par le sang de ses martyrs, il ressurgit implacable, irritable et prophétique écrivain de talent M. Elgas, brillant sur la forme et peu factuel dans le fond, étale avec une constance admirable ses ‘‘Bons ressentiments’’ (rires).

De la part d’un journaliste de formation et de surcroît sociologue, on s’attendrait à un papier plus documenté, plus centré sur des orientations politiques et économiques factuelles dont les limites seront soulignées voire la dangerosité pure et simple démontrée.

Point sur le profil d’Ousmane Sonko
Fidèle à sa marque de fabrique depuis son entrée sur la scène politique sénégalaise, M. Ousmane SONKO demeure le même homme réfléchi, sensé et surtout clivant et tranchant dans le verbe pour défendre l’intérêt d’un peuple qu’il aime. Il est aussi constant que votre perception psychanalytique de sa personne depuis 2021. Une masse critique aux sens féconds répondirent à son appel, voire à un sursaut : le réveil de la fibre patriotique. Des jeunes conscients et pleins d’espoirs ont compris très tôt son message et ont tenu à le propager auprès des masses populaires. Soudain, des aînés, jadis placés sous amnésie profonde portèrent le même regard profond pour la souveraineté de notre pays, car M. Ousmane Sonko a allumé des bougies dans les décombres de l’esprit. Prométhée des laissés pour compte par la société de systémards, composés d’une élite condescendante, des reliques d’un vestige de la pensée postcoloniale, prévaricateurs, suceurs de sang déchus, pilleurs de deniers publics, passionnés de l’endettement, ont fait basculer les cœurs et la raison vers la lumière au bout du tunnel : tous ont ouverts leurs yeux pour suivre la voix de la raison au ton ‘‘sentencieux’’, pour reprendre votre qualificatif, et d’une même harmonie ont condamné les contrats signés en leur nom, les engageant ainsi que leur descendance à payer une dette à laquelle ils n’ont jamais donné leur approbation.
 
Malgré votre portrait peu reluisant collé à l’homme, il aura eu malgré tout le mérite de sortir de sa tour d’ivoire, du confort facile de son bureau d’inspecteur des impôts. De donner de lui-même, que dis-je de se donner tout entier, à son pays dans un engagement politique réprimé dans le sang. C’est surtout par son talent, son intégrité jamais démentie, son courage intellectuel doublé d’un rapport cru à la vérité d’ordinaire étranger au monde politique que la majorité de la jeunesse du Sénégal a attrapé le virus salutaire d’une conscience politique active. Présenter cet homme et l’organisation qu’il dirige depuis dix ans et qu’il a mené au pouvoir de la manière qu’on a vu sous les traits d’un individu sans ingéniosité est une tentative hasardeuse qu’on peut lire à travers tout l’article d’Elgas. Des procès de toutes sortes : du manque d’expérience revenu sous l’euphémisme “impréparation” aux sermons sur le rapport aux institutions, en passant par le populisme, tout y passe. Toutes les recettes d’une carrière politique exemplaire sont gracieusement conseillées au PASTEF sans que jamais aucun de ses pourfendeurs dont celui qui nous intéresse ne tente de les mettre en œuvre l’idéal qu’ils nous somment de réaliser.
 
Le rappel profite toujours à ceux qui veulent bien entendre. La reddition des comptes, le partenariat gagnant-gagnant, la réhabilitation du patrimoine mémoriel avec la commémoration du massacre de Thiaroye, le renvoi des armées françaises par le Président de la République Bassirou Diomaye Faye pour assurer la souveraineté territoriale du Sénégal, sont des promesses tenues. Il en reste beaucoup. Mais nous y travaillons. Loin d’être un obstacle pour le Président Diomaye, comme vous souhaitez le dépeindre, Ousmane Sonko est le baromètre à l’aune duquel se mesure rigueur, discipline, exemplarité, âme généreuse, fibre patriotique, leadership éclairé, transparence dans la démarche, qui caractérisent parallèlement Son Excellence. L’humilité à laquelle vous appelez M. SONKO est la source à laquelle nous vous invitons à vous abreuver, lorsqu’avec énormément de légèretés, vous taxez de « thuriféraires » les souteneurs de l’Etat-Pastef qui sont des milliers aptes à débattre avec vous.
 
Là où nombre d’entre vous s’égarent, c’est lorsque vous pensez que le l’Etat-Pastef n’est composé que de suiveurs, de populistes, de béni-oui-oui. Erreur ne saurait être plus grande. PASTEF a fait irruption dans la politique en ébranlant les fausses certitudes des politiques, en dévoilant le pillage des ressources de notre pays et proposant en lieu et place l’éthique, la fraternité, en appelant à la prise de conscience des masses populaires, avec comme livre de chevet l’ouvrage SOLUTIONS de son chef de file, désigné parmi les siens comme celui qui va faire connaître aux Sénégalais : la vraie rupture.
 
C’est un exercice édifiant que de chercher sur le plan de la gouvernance économique ce qui est fait grief au PM du Sénégal, au-delà du chiffon rouge de populiste à la “conception du pouvoir liberticide” que vous lui attribuez à chaque paragraphe. On ressort bredouille de votre contribution qui ferait une excellente Une de La Tribune de Bougane tant il n’apporte au débat public que le venin contre O. Sonko qu’il porte. Elle aura servit à cela au moins. Un trophée éphémère pour l’opposition en manque d’inspiration. En attendant la prochaine réalisation, renégociation de contrat, le prochain pas vers l’assainissement des finances de notre pays que vous choisirez, et c’est votre droit, de ne pas voir.

Dans toute organisation politique, la contradiction, les guerres de positionnement ; les chocs d’idées ne font que renforcer la capacité d’un parti à vivre avec leurs désaccords sans jamais rompre le cordon ombilical, car étant unis dans les moments le plus douloureux, par le sentiment de combattre l’injustice sous toutes ses formes. C’est tout à fait normal que notre peuple soit exigeant et exige la célérité dans les actions. Cela ne fait que démontrer la capacité du Parti PASTEF à être l’exception et à construire sa propre opposition. C’est la seule chute vertigineuse et adorable d’un parti né dans la radicalité et soutenu par 58, 24% de Sénégalais alertes que nous daignerons bien vous accorder.
 
A Ziguinchor, la réalité décriée est loin de représenter la vérité des faits.
 
Afin d’éviter des affirmations gratuites comme il en pilule dans votre charge, nous tenons à relever ce procédé un peu facile à l’œuvre dans son texte. Entre les « taximen, jeunes étudiants et citoyens » de Ziguinchor, les uns aussi indéfinis que les autres, notre sociologue trouve, dans l’art dont lui seul a le secret, le talent de déduire une « inversion du sentiment de soutien» à ce régime et bien sûr à Ousmane Sonko. Des raisonnements non argumentés à suffisance pour en faire une vérité extrapolée. Cette grande enquête, ce pouls du peuple sondé entre les doigts experts du connaisseur qu’il est, raisonnerait miraculeusement jusqu’aux rues et marchés de Dakar. Certainement pour se propager, telles les semences agricoles des services de Mabouba, jusqu’au dernier village électrifié par l’ASER de Jean Michel.
 
Non, ceci n’est pas une critique objective. C’est un mauvais procès, une obsession, un aveuglement volontaire devant une réalité qu’on ne peut voir, qu’on choisit d’occulter volontairement ;
 
La masse critique de son fief est toujours déterminée à prendre d’assaut la gouvernance locale de ce magnifique terroir.
 
Tous les « démons de Pastef » sont ceux-là parés d’une fourrure macabre sous des airs d’opposants non-assumés, mi-sincères, mi-équilibrés, « ces résistants passifs dans les administrations » dont parlaient le Premier Ministre, ces artisans d’une fracture du tandem, dont les rêves sont de voir le régime au pouvoir échouer. Ils vont déchanter.
 
Par ailleurs, cela ne fait l’ombre d’un doute, qu’il y a beaucoup à faire surtout si l’on considère le lourd héritage laissé par le Mackyavélisme et ses sbires. Et cela le Premier Ministre en est tellement conscient, qu’il n’a pas manqué d’appeler à l’ordre les autorités à plus de rigueur, à plus d’efficacité dans le traitement des dossiers administratifs, à accompagner le Président de la République dans son plan de redressement économique.
 
Quid des arrestations épinglées ?
De la liberté de pensée, de s’exprimer durement contre le régime, nous sommes de ceux qui saluerons toujours l’adversité, celle pure et dure mais pas impure. Car la liberté de ton n’est point la liberté de diffamer. Quand des gens se permettent d’insulter jusque dans l’intimité de la personne, qui n’est autre qu’un père de famille, un enfant, un époux, et qui plus est une institution. Jamais pareilles insanités n’ont été proférées dans un espace public à l’endroit d’autorités de l’APR par exemple ! Pis encore, les manipulations, les diffamations pour ternir l’image de M. SONKO sans preuves ont conduit certains dans les abysses de la détention. Car chacun est responsable de ses propos, de ses actes. Et ceci n’occulte en rien le fait que le Sénégal soit un Etat démocratique foncièrement attaché à la viabilité du débat public, ce même Sénégal qui fait que vous pouvez écrire une tribune avec un tel ton sincère et propre à votre style, et que nous autres, puissions aussi y répondre sans coup férir !
 
Le comique de situation d’Elgas n’a d’égale que son discours alambiqué. Un parti qui a conquis et obtenu le pouvoir, est ainsi invité par un conseiller non mandaté à «rectifier le tir». Ç’aurait pu être comique si la situation n’était pas suffisamment grave pour se laisser aller à de telles légèretés. Non Elgas, Ousmane SONKO et le PASTEF ne suivront pas vos conseils. S’ils sont si utiles donnez-vous les moyens de les appliquer à l’échelle du pays. Tombez le masque, entrez en scène ! Salissez vos mains. Là, vous aurez toute la latitude de mettre en pratique la grandeur, l’humilité, l’élégance morale, l’intelligence diplomatique et le respect de la démocratie qui vous semblent chers et pour lesquels paradoxalement vous n’êtes pas prêt à lever plus que le petit doigt.
 
En somme, le mérite de la diatribe réside dans la fertilité de l’imagination de son auteur. Non satisfait de voir dans les «jours intranquilles» du régime que l’écho et les origines d’un malaise au sommet de l’état, il finit le tableau sur une impression d’impuissance, d’impréparation et d’incompétence. Un champ lexical qui va sans doute susciter écoute, respect et considération de celui à qui il est adressé. Inutile de vous dire que c’est O. Sonko. Si ce n’est le traumatisme des années de lutte contre le régime sanguinaire déchu de Macky Sall c’est la psychanalyse sans diagnostic qui est faite sur un « désir de vengeance » substitué à toute revendication de justice de la part de PASTEF et de son leader. La négation est totale de ce point de vue. En cela, le dessein d’une telle critique est vicieux, irrespectueux de la mémoire des victimes tombées sous les balles ou entre les coups des nervis pour ne citer qu’eux.
 

Moussa Ndongo

Mardi 29 Juillet 2025 - 18:19


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