En réprimant sans merci les partisans du président déchu Mohamed Morsi, l'armée semble avoir repris les vieilles méthodes de l'ère Moubarak. Mais laisser s'éterniser les rassemblements aurait sans doute fait perdre patience aux millions d'Égyptiens qui avaient manifesté contre les Frères. L'armée ne pouvait se permettre de perdre ce soutien populaire.
Car elle est avant tout un acteur politique. Cela fait des décennies qu'elle affronte la confrérie qui conteste aujourd'hui l'hégémonie des généraux. Elle est aussi un acteur économique dont les intérêts se chiffrent en milliards. Or, la présidence Morsi, en voulant libéraliser l'économie, menaçait son empire.
Combattre la menace terroriste
La ligne dure de l'armée semble s'être imposée. Ce qui explique l'échec des médiations étrangères pour trouver une solution politique. À la communauté internationale unanimement choquée par le bain de sang, l'armée dit combattre une menace terroriste sur son territoire, quitte à risquer d'affaiblir le pays diplomatiquement. Surtout, en rejetant toute issue politique, elle s'expose à ce qu'elle dit vouloir éviter : une montée des groupes radicaux, comme ce que l'Égypte avait connu dans les années 1990.
Le recours à la force de l’armée est défendu par certains acteurs de la société égyptienne, et notamment du mouvement Tamarrod, toujours en pointe dans l’opposition aux Frères musulmans.
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