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Elections en RDC: craintes de fraudes et de cafouillages techniques

Cinq jours avant la fin de la campagne électorale en RDC, où le scrutin est prévu lundi 28 novembre, les principaux candidats à la présidentielle vont de ville en village à bord de leur avion de location. Mais l’ambiance n’est pas franchement à l’optimisme. Les candidats d’opposition dénoncent des tricheries, ceux du pouvoir craignent des contestations et les observateurs indépendants prédisent au moins des désordres.



Daniel Ngoy Mulunda (D), président de la Commission électorale, lors d'une conférence de presse à Kinshasa le 11 novembre 2011. AFP PHOTO/GWENN DUBOURTHOUMIEU
Daniel Ngoy Mulunda (D), président de la Commission électorale, lors d'une conférence de presse à Kinshasa le 11 novembre 2011. AFP PHOTO/GWENN DUBOURTHOUMIEU
La demande par l’opposition d’un audit du fichier électoral aura occupé le débat politique pendant plusieurs mois. Finalement cette vérification n’a pas été faite, et à cinq jours du scrutin, on sait maintenant qu’il est trop tard. C’est donc dans une atmosphère de méfiance que se déroulera cette élection.

Les listes d’électeurs, selon la loi, devaient être affichées devant tous les bureaux de vote un mois avant le scrutin. C’est loin d’être fait. Beaucoup d’électeurs ne savent pas où ils vont voter. On dénonce des bureaux de vote fantômes. Des achats de cartes d’électeurs.

Un journal parlait hier mardi de bulletins de vote cochés à l’avance. Difficile de faire la part de la réalité et du fantasme dans cet amas d’accusations. Toujours est-il que les gros efforts de persuasion du président de la Commission électorale n’ont pas porté leurs fruits. Même sans parler de fraude, les observateurs s’attendent à de gros cafouillages.

Le camp du président sortant est seul à afficher sa confiance dans le processus électoral, ce qui n’est pas pour rassurer l’opposition.

LE DÉFI LOGISTIQUE DES ÉLECTIONS

Le temps file mais à la Commission électorale on veut encore croire que le calendrier sera respecté. « Le pari est costaud mais on va y arriver », jure le rapporteur de l’institution chargée d’organiser les scrutins présidentiel et législatifs. « Avec l’arrivée des gros porteurs sud-africains, les hélicoptères angolais et l’appui des aéronefs de la mission des Nations unies, nous tiendrons les délais », assure Matthieu Mpita.

Seulement, le déploiement du matériel électoral ne repose pas que sur un ballet aérien. Une fois transféré des 15 centres régionaux aux 200 centres locaux, le matériel doit ensuite être transporté dans quelques 17 000 centres de vote. Et c’est là que la partie s’annonce la plus compliquée. Les urnes de 6 kilos, les immenses bulletins, les isoloirs, doivent parfois être acheminés à pied, à vélo ou à bord de pirogue. Lors du vote de 2006, la dernière étape avait pris plus de 10 jours et cette fois la Céni compte réaliser l’opération en moins d’une semaine.

Dimanche, selon une bonne source, moins de 7% du matériel électoral était déployé dans les quelques 63 000 bureaux de vote. En conséquence, plusieurs observateurs s’inquiètent que lundi 28, nombre de bureaux dans les secteurs les plus reculés du pays ne soient en mesure d’ouvrir leurs portes.
Source: RFI


Mercredi 23 Novembre 2011 - 10:36


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