Des « détentions en masse, des poursuites judiciaires à visée politique et de multiples restrictions de mouvement et de communication » pour les Éthiopiens. C'est ainsi que l'ONG Human Rights Watch résume l'état d'urgence en vigueur entre octobre 2016 et août 2017.
Cette loi d'exception est prévue par la Constitution de 1995. Pendant toute sa durée, le pouvoir est exercé depuis un poste de commande militaire. Le gouvernement peut alors attenter aux libertés politiques et démocratiques, à l'exception notable du droit à ne pas subir de traitement inhumain. La Constitution ne précise pas les mesures exactes qui peuvent être prises.
L'an dernier, un couvre-feu était en vigueur autour d'usines, de fermes et d'institutions gouvernementales. Les diplomates étrangers ne pouvaient sortir d'un rayon de 40 kilomètres autour d'Addis-Abeba. Les forces de l'ordre pouvaient rechercher, arrêter des personnes et fouiller leur domicile sans mandat. L'armée fédérale était largement déployée. Les réseaux sociaux et internet très bridés.
Juridiquement, le Parlement doit valider l'état d'urgence dans les quinze jours à venir. Une commission d'enquête est aussi censée vérifier sa mise en œuvre. Mais de nombreux défenseurs des droits humains ne sont pas convaincus.
« Ce n'est une bonne nouvelle pour aucun d'entre nous et on s'attend à ce que la crise s'accentue à cause de l'état d'urgence, déplore l'opposant Merera Gudina, leader d'un des partis oromos. Je ne pense pas que ce soit de nature à régler quoi que ce soit de la crise politique que traverse ce pays. L'état d'urgence signifie qu'on t'empêche de faire tes activités, on les réduit. J'ai par exemple été détenu parce qu'ils ont dit que je n'avais pas respecté l'état d'urgence en voyageant en Europe pour être auditionné par le parlement européen. Détentions, tueries... vous savez des milliers et des milliers d'Oromos ont été détenus à cause de l'état d'urgence donc ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle. »
Cette loi d'exception est prévue par la Constitution de 1995. Pendant toute sa durée, le pouvoir est exercé depuis un poste de commande militaire. Le gouvernement peut alors attenter aux libertés politiques et démocratiques, à l'exception notable du droit à ne pas subir de traitement inhumain. La Constitution ne précise pas les mesures exactes qui peuvent être prises.
L'an dernier, un couvre-feu était en vigueur autour d'usines, de fermes et d'institutions gouvernementales. Les diplomates étrangers ne pouvaient sortir d'un rayon de 40 kilomètres autour d'Addis-Abeba. Les forces de l'ordre pouvaient rechercher, arrêter des personnes et fouiller leur domicile sans mandat. L'armée fédérale était largement déployée. Les réseaux sociaux et internet très bridés.
Juridiquement, le Parlement doit valider l'état d'urgence dans les quinze jours à venir. Une commission d'enquête est aussi censée vérifier sa mise en œuvre. Mais de nombreux défenseurs des droits humains ne sont pas convaincus.
« Ce n'est une bonne nouvelle pour aucun d'entre nous et on s'attend à ce que la crise s'accentue à cause de l'état d'urgence, déplore l'opposant Merera Gudina, leader d'un des partis oromos. Je ne pense pas que ce soit de nature à régler quoi que ce soit de la crise politique que traverse ce pays. L'état d'urgence signifie qu'on t'empêche de faire tes activités, on les réduit. J'ai par exemple été détenu parce qu'ils ont dit que je n'avais pas respecté l'état d'urgence en voyageant en Europe pour être auditionné par le parlement européen. Détentions, tueries... vous savez des milliers et des milliers d'Oromos ont été détenus à cause de l'état d'urgence donc ce n'est vraiment pas une bonne nouvelle. »
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