« Au nom de la Vierge, au nom de la Vierge », répète Méles. Accroupi devant une église, l’homme mendie avec sa femme et leurs cinq enfants. Ce fermier originaire d’Abi Adi, à 100 kilomètres de là, est d’une maigreur effrayante. C’est la guerre qui l’a jeté dans la rue. « J’avais trois vaches, mais elles ont toutes été tuées par l’armée, affirme-t-il. Notre maison a été détruite, il ne reste plus rien. Donc, je dois mendier. Parfois, nous arrivons à nourrir les enfants, parfois non. Je suis assez triste de vivre comme ça. Mais je ne peux pas rentrer et cultiver. Je n’ai plus assez de force à cause du manque de nourriture ».
Les mendiants pullulent dans la capitale. À plus de 70 ans, Meseletch Weldekiran en est réduite à supplier les clients des restaurants. « Je fais du porte-à-porte pour demander de la nourriture, explique-t-elle. Je la fais sécher et je la ramène à mon village. Depuis la guerre, la situation de tout le monde a empiré. Heureusement, ici, un riche me prête un petit endroit pour passer la nuit ».
« On voit les mendiants partout »
Dans un restaurant de la ville, Ashema Figetat emballe les restes de son déjeuner pour les donner à des nécessiteux. Un geste généreux dans un contexte qui le touche profondément. « Il y en a tellement, soupire-t-il. On les voit partout. C’est triste surtout quand ce sont des enfants, alors qu’ils devraient être à l’école. Je me demande ce que va devenir la prochaine génération. On vit des temps difficiles ».
Les autorités tigréennes n’ont pas les moyens de faire face à cette crise sociale. Près de deux ans après la guerre, les Tigréens en sont toujours à se battre pour survivre.
La guerre du Tigré, de 2020 à 2022, pourrait avoir fait jusqu’à 600 000 morts selon l’Union africaine, sans compter un très grand nombre de pillages et destructions.
Les mendiants pullulent dans la capitale. À plus de 70 ans, Meseletch Weldekiran en est réduite à supplier les clients des restaurants. « Je fais du porte-à-porte pour demander de la nourriture, explique-t-elle. Je la fais sécher et je la ramène à mon village. Depuis la guerre, la situation de tout le monde a empiré. Heureusement, ici, un riche me prête un petit endroit pour passer la nuit ».
« On voit les mendiants partout »
Dans un restaurant de la ville, Ashema Figetat emballe les restes de son déjeuner pour les donner à des nécessiteux. Un geste généreux dans un contexte qui le touche profondément. « Il y en a tellement, soupire-t-il. On les voit partout. C’est triste surtout quand ce sont des enfants, alors qu’ils devraient être à l’école. Je me demande ce que va devenir la prochaine génération. On vit des temps difficiles ».
Les autorités tigréennes n’ont pas les moyens de faire face à cette crise sociale. Près de deux ans après la guerre, les Tigréens en sont toujours à se battre pour survivre.
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