Les deux policiers lui ont simplement indiqué avoir reçu « des instructions » pour ne « pas le laisser quitter le territoire malien ». C'est ce qu'a rapporté, dans un communiqué, l'avocat de Moussa Mara, Maître Mountaga Tall, qui dénonce une « une violation flagrante » de « plusieurs droits fondamentaux » : libertés de circulation et d'expression, notamment, pourtant garanties par la Constitution.
Aucune précision n'a été apportée par les policiers sur l'origine ni sur les fondements de cette décision, prise « sans aucune base légale apparente ni décision de justice et sans notification officielle ». L'avocat exige donc la « levée immédiate » de cette interdiction, la « communication officielle des motifs juridiques de cette mesure, s’ils existent » et la « garantie que de telles pratiques arbitraires ne se reproduiront plus ».
Cette interdiction de voyager, sans aucune décision de justice, est une première pour Moussa Mara, mais pas pour le régime militaire de transition : d'autres personnalités avant lui - opposants politiques ou voix critiques de la société civile - ont déjà dû repartir de l'aéroport sans avoir pu embarquer et sans qu'aucune justification légale ou administrative leur soit fournie.
La semaine dernière, l'ancien Premier ministre avait été longuement interrogé par la Brigade d'investigations judiciaires et par le procureur du tribunal de la Commune IV de Bamako. Moussa Mara avait été sommé de s'expliquer sur un message publié sur les réseaux sociaux au début du mois, dans lequel il déclarait notamment vouloir « se battre par tous les moyens » pour que le « soleil » succède à « la nuit ».
Mais après deux journées consécutives d'interrogatoire, l'ancien Premier ministre était rentré chez lui sans qu'aucune charge ne puisse être retenue contre lui et sans qu'aucune poursuite ne soit engagée. Le dossier n'avait cependant pas été définitivement clos, le procureur restant libre de reprendre ses « investigations », mais sans qu'aucune restriction de mouvement ne soit prononcée.
« On avance »
Un épisode sur lequel Moussa Mara souhaitait rapidement tourner la page : « On avance », résumaient ses proches ces derniers jours. De fait, au lendemain même de son dernier interrogatoire, l'ancien Premier ministre avait repris ses activités et ses publications, avec des messages commentant le forum de la diaspora malienne et la politique nationale de migration, ou encore la décision des autorités de faire afficher le coût des prestations publiques, par exemple.
Mardi 22 juillet, à Saly au Sénégal, Moussa Mara aurait dû prononcer le discours d'inauguration du sixième Dialogue sur la paix et la sécurité régionales dans le Sahel et le Sahara, organisé par la fondation allemande Friedrich-Ebert-Stiftung. Un événement qui rassemble des politiques, des chercheurs et des experts de la société civile, auquel Moussa Mara ne pourra donc pas prendre part.
Aucune précision n'a été apportée par les policiers sur l'origine ni sur les fondements de cette décision, prise « sans aucune base légale apparente ni décision de justice et sans notification officielle ». L'avocat exige donc la « levée immédiate » de cette interdiction, la « communication officielle des motifs juridiques de cette mesure, s’ils existent » et la « garantie que de telles pratiques arbitraires ne se reproduiront plus ».
Cette interdiction de voyager, sans aucune décision de justice, est une première pour Moussa Mara, mais pas pour le régime militaire de transition : d'autres personnalités avant lui - opposants politiques ou voix critiques de la société civile - ont déjà dû repartir de l'aéroport sans avoir pu embarquer et sans qu'aucune justification légale ou administrative leur soit fournie.
La semaine dernière, l'ancien Premier ministre avait été longuement interrogé par la Brigade d'investigations judiciaires et par le procureur du tribunal de la Commune IV de Bamako. Moussa Mara avait été sommé de s'expliquer sur un message publié sur les réseaux sociaux au début du mois, dans lequel il déclarait notamment vouloir « se battre par tous les moyens » pour que le « soleil » succède à « la nuit ».
Mais après deux journées consécutives d'interrogatoire, l'ancien Premier ministre était rentré chez lui sans qu'aucune charge ne puisse être retenue contre lui et sans qu'aucune poursuite ne soit engagée. Le dossier n'avait cependant pas été définitivement clos, le procureur restant libre de reprendre ses « investigations », mais sans qu'aucune restriction de mouvement ne soit prononcée.
« On avance »
Un épisode sur lequel Moussa Mara souhaitait rapidement tourner la page : « On avance », résumaient ses proches ces derniers jours. De fait, au lendemain même de son dernier interrogatoire, l'ancien Premier ministre avait repris ses activités et ses publications, avec des messages commentant le forum de la diaspora malienne et la politique nationale de migration, ou encore la décision des autorités de faire afficher le coût des prestations publiques, par exemple.
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