Plus rien ne s'oppose à l'envoi de soldats turcs en Libye, comme on pouvait s'y attendre, le Parlement turc a approuvé ce jeudi 2 janvier la motion en ce sens du président Erdogan. Le chef de l'État était assuré du soutien des députés de son parti et de son allié ultranationaliste, mais l’opposition a fait bloc contre le texte.
Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer
325 voix pour, 184 voix contre. Si Tayyip Erdogan a désormais champ libre pour envoyer, quand bon lui semble, des soldats en Libye, il ne peut pas se prévaloir d’un soutien unanime des députés turcs. La quasi-totalité de l’opposition a rejeté le texte, tandis que le parti au pouvoir, l’AKP, et son allié ultranationaliste ont approuvé les projets militaires du président.
Le débat de trois heures et demie qui a précédé le vote s’est apparenté à un dialogue de sourds. Les défenseurs du texte ont développé l’un après l’autre les arguments contenus dans la résolution.
Ismet Yilmaz, ancien ministre de la Défense qui s’exprimait au nom de l’AKP, a insisté sur « l’amitié historique » entre Ankara et Tripoli. Il a estimé que la Turquie ne pouvait pas « laisser sans réponse » les appels à l’aide du gouvernement de Fayez el-Sarraj, convoquant également « l’intérêt national » turc. L’élu est allé jusqu’à soutenir qu’une intervention d’Ankara contribuerait à la résolution politique du conflit libyen.
Des propos reçus avec perplexité dans les rangs de l’opposition, qui a dénoncé pour sa part une « grave erreur », une « aventure dangereuse », une résolution « vague » qui laisse au chef de l’État toute liberté pour impliquer l’armée turque dans un conflit aux acteurs multiples.
Avec notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer
325 voix pour, 184 voix contre. Si Tayyip Erdogan a désormais champ libre pour envoyer, quand bon lui semble, des soldats en Libye, il ne peut pas se prévaloir d’un soutien unanime des députés turcs. La quasi-totalité de l’opposition a rejeté le texte, tandis que le parti au pouvoir, l’AKP, et son allié ultranationaliste ont approuvé les projets militaires du président.
Le débat de trois heures et demie qui a précédé le vote s’est apparenté à un dialogue de sourds. Les défenseurs du texte ont développé l’un après l’autre les arguments contenus dans la résolution.
Ismet Yilmaz, ancien ministre de la Défense qui s’exprimait au nom de l’AKP, a insisté sur « l’amitié historique » entre Ankara et Tripoli. Il a estimé que la Turquie ne pouvait pas « laisser sans réponse » les appels à l’aide du gouvernement de Fayez el-Sarraj, convoquant également « l’intérêt national » turc. L’élu est allé jusqu’à soutenir qu’une intervention d’Ankara contribuerait à la résolution politique du conflit libyen.
Des propos reçus avec perplexité dans les rangs de l’opposition, qui a dénoncé pour sa part une « grave erreur », une « aventure dangereuse », une résolution « vague » qui laisse au chef de l’État toute liberté pour impliquer l’armée turque dans un conflit aux acteurs multiples.
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