Au Mali, « Moussa Mara est ressorti libre, mais je pense qu’il n’est pas pour autant tiré d’affaire », pose clairement Oumar Berté, chercheur associé à l'Université de Rouen. « Ces deux jours d’audition semblent n’avoir pas permis d’établir de faits suffisants permettant des poursuites, mais le procureur de la République n’a pas souhaité prendre un classement sans suite. Il a laissé ouverte la procédure, sans préciser de charges retenues contre Moussa Mara, qui a désormais une sorte d’épée de Damoclès au-dessus de la tête. »
« Le soleil » après « la nuit »
Moussa Mara avait été convoqué et sommé de s’expliquer sur un message publié sur les réseaux sociaux le 4 juillet, dans lequel il qualifiait de « prisonniers d’opinion » des militants politiques et de la société civile emprisonnés après avoir tenu des propos critiques sur le régime de Transition. Il avait aussi déclaré vouloir se battre « par tous les moyens » pour que « le soleil » face place à « la nuit ». L’ancien Premier ministre malien prône le retour à l’ordre constitutionnel et la fin de la période de Transition, qui a débuté il y a cinq ans et que les militaires au pouvoir viennent de prolonger sans limite de temps.
« Au-delà de l’avertissement »
« Si Moussa Mara poursuit la dynamique de sa présence sur le terrain politique et notamment ses prises de paroles, il court le risque d’une condamnation par la suite », commente encore l’avocat et politologue Oumar Berté. « Je pense qu’on est au-delà de l’avertissement. C’est une tentative d’intimidation. La procédure par laquelle Moussa Mara a été auditionné par la brigade d’investigations pendant plusieurs heures et ensuite par le procureur de la République pendant encore plusieurs heures a pour but exclusif de le faire taire », poursuit-il.
« Moussa Mara est à ce jour l’un des seuls acteurs encore très présents sur le terrain politique et cela semble déranger les tenants du pouvoir », conclut Oumar Berté.
« Le soleil » après « la nuit »
Moussa Mara avait été convoqué et sommé de s’expliquer sur un message publié sur les réseaux sociaux le 4 juillet, dans lequel il qualifiait de « prisonniers d’opinion » des militants politiques et de la société civile emprisonnés après avoir tenu des propos critiques sur le régime de Transition. Il avait aussi déclaré vouloir se battre « par tous les moyens » pour que « le soleil » face place à « la nuit ». L’ancien Premier ministre malien prône le retour à l’ordre constitutionnel et la fin de la période de Transition, qui a débuté il y a cinq ans et que les militaires au pouvoir viennent de prolonger sans limite de temps.
« Au-delà de l’avertissement »
« Si Moussa Mara poursuit la dynamique de sa présence sur le terrain politique et notamment ses prises de paroles, il court le risque d’une condamnation par la suite », commente encore l’avocat et politologue Oumar Berté. « Je pense qu’on est au-delà de l’avertissement. C’est une tentative d’intimidation. La procédure par laquelle Moussa Mara a été auditionné par la brigade d’investigations pendant plusieurs heures et ensuite par le procureur de la République pendant encore plusieurs heures a pour but exclusif de le faire taire », poursuit-il.
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