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Guérilla au Soudan : sept (7) étudiants sénégalais retranchés dans l’université de Khartoum



Guérilla au Soudan : sept (7) étudiants sénégalais retranchés dans l’université de Khartoum
Sept (7) étudiants sénégalais sont inscrits à l’université de Khartoum où des tirs et des explosions ont été entendus, informe « L’Observateur ». Depuis quelques jours, le Soudan est le théâtre d’une guerre qui a causé la mort de 56 civils notamment à Khartoum où les tensions entre militaires et paramilitaires ont dégénéré en affrontements et raids aériens.

Mansour Tandiagora, étudiant en sciences islamiques au Soudan depuis 2015, est dévasté par cette situation. À en croire son témoignage, les coups de feu, les pétarades, font un écho infernal dans sa chambre. « On dormait encore lorsque les premiers coups ont éclaté. Depuis, nous en entendons toutes les deux minutes », a confié le jeune étudiant. Celui-ci et six (6) autres étudiants vivent cette situation. Pour leur sécurité, les étudiants qui habitent le campus de l'université, ont décidé de s'auto-confiner. 

Depuis deux jours Mansour et deux autres amis sénégalais qui logent sur le campus, n'ont pas quitté leur chambre, de peur d’être victime d’une balle perdue. « Des gens sont morts en se prenant une balle alors qu'ils étaient tranquillement chez eux. D'autres sont morts dans l'effondrement de leurs maisons causé par des projectiles », a informé Mansour Tandiagora.  

Ce dernier est animé par un sentiment de peur l'empêche d'appeler ses parents au Sénégal pour les tenir informés « de peur de leur transmettre mon stress». Poursuivant, a soutenu qu'il est persuadé de l'aggravation de la situation pour cause, l'Internet a été coupé ce dimanche. Une situation qui confirme la crainte de la communauté étudiante sénégalaise qui avait formé un petit groupe sur WhatsApp pour garder le lien. « Nous sommes 7 étudiants sénégalais à l'université de Khartoum : trois à vivre au campus et le reste logé à la ville. L'Internet nous permet de ne jamais être coupés les uns des autres. Mais avec les perturbations, j'ai perdu le contact de deux (2) camarades », a-t-il raconté. 

Pour rappel, le Général Mohamed Hamdane Daglo dit Hemedi, chef des paramilitaires et le Général Abdel Fatah Al-Burhane, chef de l'Armée étaient pourtant alliés aux commandes du Soudan depuis le putsch de 2021. Le différend entre les deux hommes est né principalement de la question de l'avenir des forces paramilitaires qui veulent être intégrées à l'Armée régulière. Le Général Daglo voulant une inclusion large et sa place au sein de l'État-major, le Général Al-Burhane voulant au contraire imposer des conditions d'admission et surtout limiter leur incorporation dans le temps. Face aux échecs des missions diplomatiques, les deux Généraux ont transformé, ce samedi, le pays en champ de bataille, piégeant avec les 45 millions de Soudanais, 7 étudiants sénégalais retranchés dans l'université de Khartoum.

Ndeye Fatou Touré

Lundi 17 Avril 2023 - 09:40


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